La Nuit des Temps - René Barjavel (29/11/2008)

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Quatrième de couverture
Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé du relief sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace... Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? "La nuit des temps", c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.

 

La première fois que j’ai lu La Nuit des Temps j’avais 13 ou 14 ans et le moins que je puisse dire est qu’il m’avait marqué. Une fois sa lecture terminée, Barjavel entrait définitivement dans le panthéon de me auteurs favoris.

Ca faisait des lustres que je n’avais pas ouvert ce roman, et le plaisir de sa lecture est toujours intact ; rassurant :-)

La Nuit des Temps (et c’est vrai que la nuit détenddamned ! Laurent Ruquier, sort de ce corps blog !) fait partie de ces romans qui nous plongent dans un monde perdu à la rencontre d’une civilisation fabuleuse disparue - un vrai fantasme d’explorateur - comme le faisait jadis Edgar Rice Burrough ou sir Arthur Conan Doyle. Mais le roman de Barjavel n’a rien de désuet et c’est mieux écrit ;-) Le style est poétique, comme toujours chez Barjavel, les dialogues très vivants et l’action rondement menée, l’auteur ne s’encombre pas de fioritures trop littéraires. Il est vrai qu’au départ,  La Nuit des Temps était un scénario pour un film qui ne s’est jamais fait.

 

Le monde perdu du roman c’est l’Antarctique. Sur ce continent qui n’appartient à personne, des hommes de différentes nationalités vont oublier un instant leurs rivalités et coopérer pour en savoir davantage sur l’extraordinaire découverte qu’ils viennent de faire sous la glace : les traces d’une civilisation incroyablement ancienne, et deux êtres de cette civilisation, toujours en vie, plongés dans un profond sommeil.

Ils coopéreront d’autant mieux que la barrière du langage tombera entre ces hommes, grâce à une machine traductrice mise au point par l’un d’eux.

A travers une histoire d’amour tragique, Barjavel nous parle surtout de l’Homme - « si grand et si pitoyable » - et de ce qui le caractérise quelle que soit l’époque : la soif de connaissance et le désir de s’élever, le pouvoir et la guerre, et bien sûr l’amour. (On pourrait aussi intercaler la religion entre le désir de s’élever et le pouvoir :p)

L’Humanité semble vouée à être contrariée par les intérêts de quelques hommes et condamnée à reproduire les mêmes erreurs – « Ils on repeuplé le monde et ils sont aussi cons qu’avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C’est pas beau, ça ? C’est l’homme ! » - Une véritable union entre les hommes ne paraît pouvoir exister qu’éphémèrement, la désunion étant l’issue inévitable, comme pour un couple, même idéal, qui sera de toutes façons séparé.

 

Pour en savoir plus sur ce fabuleux roman et lire une analyse poussée, voir cette page du Barjaweb, excellent site consacré à Barjavel :

http://barjaweb.free.fr/SITE/ecrits/Ndt/nuit.php

 

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14:25 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : barjavel, nuit des temps, roman, science-fiction