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rock australien

  • Midnight Oil

    J’ai découvert Midnight Oil en 1985 grâce à l’émission Les Enfants du Rock qui consacrait un numéro au rock australien.

    J’ai accroché immédiatement au titre « Best of Both Worlds » dont le clip fut diffusé. Guitares bien affutées, rythmique percutante, des cuivres qui viennent ajouter à la puissance du morceau et un chanteur qui manifestement a des choses à dire.

    « Best of Both Worlds » est un extrait de « Red Sails in the Sunset », certainement le meilleur album du groupe, sorti en 1984. Un pur chef d’œuvre, indispensable dans la discothèque de tout amateur de rock qui se respecte. Inventif dans les arrangements, avec des cuivres, des cordes, un didgeridoo ou des synthés utilisés a bon escient qui viennent renforcer l’impact des titres et la portée des textes, très engagés ( en faveur de l’écologie, antimilitaristes et anti-nucléaires ; pleins de bon sens en somme :p )

    L’album précédent, « 10,9,8,7,6,5,4,3,2,1 » sorti en 1982 est tout aussi inventif avec notamment le brillant « Power and the Passion ».

    Les trois premiers albums, sortis entre 1978 et 1981, offrent un rock très brut mais ne bénéficient pas de la production qu’ils mériteraient.

    Les Oils, comme on les appelle parfois, connaîtront le succès planétaire en 1987/88 avec le superbe album « Diesel and Dust » entièrement dédié à la cause aborigène, et sur lequel figure le tube "Beds are Burning."

    Leur rock s’adouci quelque peu, devient plus mélodique, peut-être pour faire mieux passer leurs messages, car les textes sont toujours aussi percutants.

    Sur scène, le groupe ne fait pas de concession, comme le prouve leur premier album live en 1992, « Scream in Blue- Live » un concentré d’énergie pure.

    Je garde un souvenir impérissable de la seule fois où j’ai vu le groupe en concert, en 1993 au Zénith de Pau. Avec Peter Garrett, le chanteur, fustigeant le nucléaire qu’il soit civil ou militaire et n’hésitant pas à se moquer ouvertement des déboires de Superphénix en ces termes : « Superphénix, Ha ! Ha ! Ha ! »

    Concis et sans concession !

    En 1998, les Oils sortent « Redneck Wonderland » qui est carrément leur album le plus furieusement rock mais qui hélas ne connaîtra pas un grand succès.

    Fin 2002, le groupe se sépare après le départ de Peter Garrett qui s’engage dans la vie politique de son pays ; il sera élu député.

     

    Il est dommage que Midnight Oil soit quelque peu oublié aujourd’hui, d’autant plus que la défense de l’environnement, un des chevaux de bataille du groupe, est on ne peut plus d’actualité.

    Et musicalement, c’est un délice de rock ! De celui qui remue les tripes. L’antithèse de Tokyo Hotel dirons nous :p