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Les chroniques de Jimmy Tombeboeuf

Jimmy Tombeboeuf et tous les autres farfadets d'équipage ont formé une chorale. Ils ont participé à un concours sur La, la sixième planète du système de Ut, dans la constellation de la Lyre.

Ils ont raflé la troisième place en interprétant la chanson de Willy Wonka, derrière une chorale de lutins d'Alpha du Centaure et leur version du Cantina Band de Star Wars et un groupe de mouches nommé The X-Flies, originaire de la planète très belle Zébuth, qui a bluffé tout le monde avec une interprétation très bourdonnante du thème de The X-Files !

Puisqu'on parle de zique, le carburant du Millenium Navis, c'est le moment d'inaugurer la rubrique de Jimmy Tombeboeuf, le DJ mécano du bord.

En ce moment, sur ses platines, les deux premiers albums de Big Country: The Crossing (1983) et Steeltown (1984).

Mais kissédonk Big Country?

En plein dans les années new wave, dominées par les synthés et les boites à rythme, déboulent les quatre écossais de Big Country ( Stuart Adamson au chant et aux guitares, Bruce Watson, guitares, Tony Butler, basse et Mark Brzezicki , batterie ) avec leur premier album The Crossing, une galette de vinyl (à l'époque :p) contenant autant d'énergie qu'une supernova ,avec une musique puisée directement dans les racines du groupe, à savoir la musique celtique. Mais pas l'ombre d'une cornemuse ou d'autres instruments traditionnels ici,mais des guitares particulièrement énergiques jouant des morceaux originaux et mélodiques et plongeant l'auditeur dans une ambiance de fest noz électrique (avec notamment les titres Fields of fire ou Harvest Home.)

La section rythmique n'est pas en reste. La basse de Tony Butler, souple et élastique, virevolte comme un esprit follet, quant à Mark Brzezicki il n'est pas manchot et exploite au maximum les possibilités de sa batterie sans pour autant se prendre pour le batteur fou du Muppet Show!

Et Stuart Adamson pose sa voix avec toute son âme, offrant des textes plein de fougue.

Le tout est produit par Steve Lillywhite, très en vue à l'époque,spécialiste du son brut et pur (il a en outre produit l'énergique Sparkle in the Rain de Simple Minds, et les premiers U2 )

L'année suivante, Big Country enfonce le clou avec Steeltown, toujours produit par Lillywhite, encore plus aboutit que l'album précédent, avec un son plus brut et davantage d'énergie!

Le morceau d'ouverture, Flame of the West, est une vraie bombe et annonce la couleur: il y a de la fureur dans ce disque!

Confirmation avec le titre Where the Rose is Sown, véritable pamphlet sur l'intervention militaire Britannique aux Malouines. Ce morceau est enchaîné à Come Back to Me, superbe ballade beaucoup plus "apaisée" que le titre précédent, mais hantée par une atmosphère ensorcelante toute écossaise. Le contraste est saisissant.

L'album se termine, dans sa version vinyl, comme il avait commencé: sur une claque, avec le morceau Just a shadow qui va crescendo.

Evidemment, les critiques rock bien-pensants et branchouilles d'alors ne se sont pas gênés pour démolir Big Country. Cependant, ceux qui appréciaient ont qualifié leur musique de "rock héroique" à cause de leur fougue et de leur énergie, autant sur disque que sur scène où le groupe impressionnait, mais aussi parce que leur style tranchait singulièrement dans le paysage musical de cette période.

Les guitares-cornemuses (ou l'inverse )de nos quatre écossais s'essoufflent quelque peu par la suite, sans pour autant devenir asthmatiques, mais le groupe continuera à produire des albums intègres avec des chansons fort bien construites, et surtout se produira sur scène avec la même pèche !

Le combo s'est séparé en 2000. Et son charismatique chanteur Stuart Adamson a choisi de mettre fin à ses jours en décembre 2001.

C'était l'occasion de lui rendre hommage en évoquant son fabuleux groupe auquel je suis resté fidèle.

http://www.bigcountry.co.uk/

Commentaires

  • Ah! c'était donc ça qu'on entendait dans la soute!

    Jill, bon ben je viendrai voir la soute avec qqs bouteilles

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