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  • L'Ecume des jours - chapitre XXV

    Ma 200eme note est pour Boris Vian :) Un de mes passages préférés de L'Ecume des jours.

    -Pourquoi sont-ils si méprisants ? demanda Chloé. Ce n’est pas tellement bien, de travailler.

    -On leur a dit que c’est bien, dit Colin. En général, on trouve ça bien. En fait personne ne le pense. On le fait par habitude et pour ne pas y penser justement.

    -En tout cas, c’est idiot de faire un travail que des machines pourraient faire.

    -Il faut construire les machines, dit Colin. Qui le fera ?

    -Oh, évidemment dit Chloé, pour faire un œuf, il faut une poule, mais une fois qu’on a la poule, on peut avoir des tas d’œufs. Il vaut donc mieux commencer par la poule.

    -Il faudrait savoir, dit Colin, qui empêche de faire des machines. C’est le temps qui doit manquer. Les gens perdent leur temps à vivre, alors il ne leur en reste plus pour travailler.

    -Ce n’est pas plutôt le contraire ? demanda Chloé.

    -Non, dit Colin. Si ils avaient le temps de construire les machines, après ils n’auraient plus besoin de rien faire. Ce que je veux dire, c’est qu’ils travaillent pour vivre au lieu de travailler à construire des machines qui les feraient vivre sans travailler.

    -C’est compliqué, estima Chloé.

    -Non, dit Colin. C’est très simple. Ca devrait, bien entendu, venir progressivement. Mais on perd tellement de temps à faire des choses qui s’usent.

    -Mais tu crois qu’ils n’aimeraient pas mieux rester chez eux et embrasser leur femme et aller à la piscine et aux divertissements ?

    -Non, dit Colin, parce qu’ils n’y pensent pas.

    -Mais est-ce que c’est leur faute si ils croient que c’est bien de travailler ?

    -Non, dit Colin, ce n’est pas leur faute. C’est parce qu’on leur a dit : le travail c’est sacré, c’est bien, c’est beau, c’est ce qui compte avant tout, et seuls les travailleurs ont droit à tout. Seulement on s’arrange pour les faire travailler tout le temps et alors ils ne peuvent pas en profiter.

    -Mais alors ils sont bêtes, dit Chloé.

    -Oui, ils sont bêtes, dit Colin. C’est pour ça qu’ils sont d’accord avec ceux qui leur font croire que le travail, c’est ce qu’il y a de mieux. Ca leur évite de réfléchir et de chercher à progresser et à ne plus travailler.

    (.../...)

     

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  • The Cure - La basse reine

    Mon instrument de musique préféré, c’est la basse. Ce n’est pas un hasard si The Cure est mon groupe favori, où la basse à toujours tenu une place de choix et n’est pas simplement un instrument d’accompagnement.

    Démonstration avec cette géniale vidéo trouvée sur YouTube montrant le groupe en live en octobre 1980 à Amsterdam.

    L’image n’est peut-être pas top, mais le son est bon et c’est l’essentiel. Le groupe est alors en trio, Robert Smith n’a pas encore adopté sa coiffure arachnéenne et porte des pantalons à pince, Gallup a déjà le cuir, Tolhurst est derrière les futs.

    « Jumping Someone Else’s Train » est enchaîné avec « Another Journey by Train », variation instrumentale du précédent, puis vient « Grinding Halt ».

    On se régale de la virtuosité de Simon Gallup à la quatre cordes, il prouve qu’il est un des piliers indispensables du groupe.