Retour sur une formidable escale dans le Livre-Monde en 2003, et par la même occasion exhumation d'un message des archives Péplum:
Dans une proche dimension parallèle ou perpendiculaire à la nôtre, personne ne sait vraiment au juste, se trouve un monde fantastique: le Livre-Monde.
Il n'est accessible que durant trois jours dans l'année, quand il s'ouvre en novembre. Le Livre-Monde est un immense livre à ciel ouvert. Des théoriciens pensent que le Livre-Monde est soutenu par quatre piliers géants ayant la forme de couteaux corréziens eux mêmes posés sur une structure encore plus gigantesque de forme ovale, un peu comme un ballon de rugby. Mais ce ne sont que des spéculations... D'autres croient même que le Livre-Monde n'existe pas ! Et pourtant, elles tournent, les pages du Livre-Monde.
Cette année, c'était au tour de la page 22 d'être tournée. Pour y accéder, il suffit de suivre les lignes, celles où circulent les trains. J'ai suivi la ligne qui partait du sud-ouest de la Péplausie, arrivant juste avant le train du Livre en provenance directe de la dimension située plus au nord avec à son bord plein d'Auteurs qui ont écrit beaucoup de lignes, et aussi un ministre qui n'en a pas écrit mais devait en lire pour rappeler aux distraits que le Livre-Monde était bien ouvert.
C'est dans ce monde là, que beaucoup appellent curieusement « Foire- du-livre-de-Brive-La-Gaillarde », que je retrouve deux autres visiteurs venu de Péplausie : Ariane et Celsius, accompagnées de leurs Bagages qui les ont sagement suivi jusqu'à leur hôtel. Ensuite, direction le centre du Livre-Monde : la halle George Brassens. Là-bas, les Platanes nous souhaitent la bienvenue en nous jetant leurs feuilles ( l'équivalent du collier de fleurs tahitien sans doute ), on en ramène jusque dans la halle. Pas de file d'attente, et dedans, il n'y a pas trop de monde,on circule assez facilement, ce n'est que le vendredi. Le stand « Dans le bain Michel » est rapidement localisé. On aperçoit une longue silhouette parée de noir parmi la foule. On s'avance, la dame aux mitaines nous voit et on discute. La Mélie est très détendue et n'a pas l'air très pressée de commencer les dédicaces, elle nous demande même si on sait à quelle heure elle doit commencer à signer. Tom est là aussi. Tom est magicien, dixit La Mélie ! Sur le Livre- Monde, il fait danser les cartes à jouer:p
Pendant la dédicace, il est question de Detlev Jones, de quelques arbres, de « Cosmétique de l'ennemi » qui a été adapté en pièce de théâtre et joué dans un aéroport désaffecté, en Suisse je crois, de « Brillant comme une casserole » épuisé mais qui devrait être réédité incessamment sous pneu. On suggère à La Mélie de publier un recueil de nouvelles, avec pourquoi pas quelques inédits ;-) Parmi les événements surréalistes de la journée, le meilleur est certainement la signature du sac en papier de la foire du livre, dont à déjà parlé Celsius ! Un vieux monsieur qui avait voyagé en Asie a beaucoup aimé « Stupeur et tremblements » et « Métaphysique des tubes », et il est, en gros, très content de voir Amélie parce qu'elle a vu des japonais... Et La Mélie boit du thé, mais elle avoue avoir goûté la vieille prune qu'on servait dans le train du livre ;-)
A part Amélie, on voit notamment Béatrice Commengé. Sylvie Testud était annoncée, mais elle est finalement absente ( j'ai appris qu'elle avait reçu un prix d'interprétation pour « Stupeur et tremblements », à Florence, sûrement la raison de son absence ). Enfin, les péplautes que nous sommes choisissons de manger dans un resto asiatique ; incroyable ! Le lendemain, après un tour au fameux marché briviste où l'on trouve nombre de produits « diététiques » ( Celsius à craqué ;-) ), on tombe sur *Manon à la terrasse d'un café, en train de téléphoner ! Tout arrive sur le Livre-Monde ;-) Et quelques temps plus tard c'est Ameleia et Léthée qui nous rejoignent pendant un petit moment . Les rangs péplautes étant renforcés, on attaque la halle Brassens ! Cette fois, il y a une longue file d'attente et la densité humaine est importante à l'ntérieur, à tel point que des gens tombent dans les pommes, comme pendant un concert archi comble de Placebo ( référence totalement aléatoire ) ;-)
Ca ce bouscule au portillon chez certains Auteurs. D'autres, délaissés par la foule, s'ennuient manifestement comme des rats morts ! Ou bien c'est la digestion du repas qui est difficile ! Pour La Mélie, c'est la cohue, on a tout juste le temps de la saluer. Parmi les originalités de la journée, une dame lui offre une feuille de platane sur laquelle elle a écrit « je vous aime »( sauf qu'elle a dessiné un coeur au lieu d'écrire le mot aime ) Déclaration d'amour écologique ! Ariane va rendre visite à Alix de Saint André qui, comme toujours, à la pêche ! Alix ne repartira pas les mains vides de la foire du livre, puisqu'elle obtiendra un des prix décernés. Plus tard, on la croisera avec dans les bras une bouteille de champagne presque aussi grande qu'elle ;-)
Même sur le Livre-Monde le temps passe. Et il faut prendre les trains qui arrivent à l'heure. Récupération des Bagages qui ont été très sages et direction la gare. Et dans le hall, cerise sur le gâteau, on retrouve La Mélie qui doit prendre le même train qu'Ariane pour Paris ! Et Amélie se souvient parfaitement de La Cabrette, première péplaute qu'elle avait vu à Brive et retrouvé, comme nous, à la gare au moment du départ ;-)
Et deux heures après, je monte dans le train qui a croisé celui qui transporte La Mélie et Ariane !
Le lendemain, le Livre-Monde allait se refermer. Vivement la page 23 !
PS : merci à Terry Pratchett de m'avoir soufflé quelques idées!