Six mois après son passage à la Dynamo, Eiffel était de retour dans la Ville rose, cette fois au Bikini.
Une salle qui s’est remplie petit à petit. « Vous avez fini par le remplir ce Bikini » constatera Romain après nous avoir offert « Place de mon cœur » tout en finesse pour débuter le concert. « Il y a même du monde au balcon, j’en reconnais quelques-unes… »
Les quelques-unes et les quelques-uns étaient venus en foule. Une foule qui s’est montrée curieusement assez timide par moment, peut-être impressionnée par l’énergie déployée par le groupe.
Il est vrai qu’avec un Romain bondissant, libre de ses mouvements quand il laisse la guitare à Fred, le cinquième membre pour cette tournée, ou se joignant au public et le faisant asseoir par terre sur « A tout moment la rue » (ça devient un rituel), un Nicolas B. déchaîné à la guitare, un Nicolas C. maître du beat et une Estelle au sourire impérissable éclipsant le light show, à la basse, au mélodica ou au synthé, il y avait de quoi être subjugué.
Le groupe a mis en vedette les titres du dernier né, « Foule monstre » dont un chair-de-poulesque « Milliardaire ». Parmi les autres grands moments du concert, « Frères ennemis » suivi aussitôt par « Le Cœur Australie », ce qui forme un parfait binôme de chansons rocks bourrées d’énergie, « Dispersés » joué antinomiquement avec tout le groupe rassemblé devant la scène, « Le même train » tout simplement parfait dans son rythme, « Sombre », « Sous ton aile »…
Un « Hype » obligé dans le dernier rappel et un final en forme de Boris Vian avec le sublime « Je voudrais pas crever ».
Eiffel avait d’entrée de jeu placé son cœur au centre de la scène, et il battait très fort hier soir ; forcément ça impressionne.
Un mot sur la première partie: Lux Interior. Avec un nom emprunté à feu le chanteur de The Cramps, on pouvait s’attendre à quelque chose de plutôt rock’n’roll et punk ; ça le fut, d’une certaine manière.
Il s’agit d’un trio, aux deux tiers masculin, qui propose un spectacle burlesque, ce qui change des premières parties habituelles.
Burlesque et rock’n’roll donc, où le trio s’emmêle dans les câblages des instruments de musique, tente de jouer quelque chose, lance des onomatopées façon cartoon, et dont le tiers féminin s’offrira un authentique slam dans le public !
Bref c’est complètement barré et ça m’a fait rire.
Pour en savoir plus : http://www.lebestiaire.org/
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Photo issue du site officiel.
lux interior le bestiaire à pampilles
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Eiffel - Le Bikini, 22/11/2012