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Nostalgie de la lumière de Patricio Guzman

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Synopsis : Au Chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. C'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d'une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparus …

Je suis bien content d’avoir pu voir Nostalgie de la lumière en salle. C’est un documentaire exceptionnel.

Poétique malgré le sujet terrible qu’il traite. Génial dans son idée de mettre en liaison le travail des astronomes (plus ils regardent loin dans l’univers, plus ils regardent loin dans le passé), celui des archéologues (plus ils creusent, plus ils découvrent des vestiges anciens), et la quête incessante de ces femmes chiliennes qui cherchent les restes de leurs proches dans le désert, contre l’oubli, pour que leur pays regarde enfin son passé en face.

Et belle réflexion de  Patricio Guzman qui est persuadé que la mémoire a une force de gravité, car elle nous attire irrésistiblement. Ceux qui ont de la mémoire peuvent vivre dans le fragile temps présent, ceux qui n’en ont pas ne vivent nulle part.

Et de conclure son film avec une vue nocturne de la capitale chilienne noyée dans les lumières artificielles : « Chaque nuit le centre de la Voie lactée passe au dessus de Santiago ».

Mais combien essaient de regarder le ciel gommé par la lumière électrique ? Alors que dans le désert de l’Atacama, le ciel est si pur que les étoiles projettent des ombres. Une porte de la mémoire, grande ouverte.

 

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