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Textes - Page 2

  • Messages aux extraterrestres ( qui veulent peut-être le rester )

    Voir la note sur Cosmicconnexion

     

    INSULAIRES

    ( Message dans une bouteille dans l’océan cosmique )

     

    Je suis un humain.

    Je vis sur une île bleue près d’un soleil jaune, elle s’appelle la Terre. C’est un joli nom pour une île. D’ailleurs, autrefois, les explorateurs en voyant une île criaient : Terre !

    Avez-vous des explorateurs chez vous ? Si oui, vous la verrez bien un jour cette île bleue. C’est une île ronde, comme une orange.

    Avez-vous des oranges chez vous ? Peut-être sont-elles bleues ? Ça dépend des yeux, de comment ils perçoivent les couleurs.

    Avez-vous des yeux ? Les humains en ont, mais parfois ils préfèrent ne pas s’en servir et ne rien voir. Ils ne voient donc pas qu’ils ne sont pas tout seuls sur l’île. Il y a aussi des panthères noires, des poissons rouges, des flamands roses, de grands arbres verts, des chats qui sont tout gris la nuit…

    Il y a beaucoup de couleurs dans l’île bleue et parfois ça fait très peur aux humains. On dit alors qu’ils ont une peur bleue !

    Les humains n’aiment que les couleurs qui leur sont familières. Pour se rassurer ils ont inventé un truc : les drapeaux. C’est un grand morceau de tissu avec des couleurs dessus, et aussi parfois des astres !

    Les humains en ont planté partout sur l’île bleue pour qu’ils puissent reconnaître de loin les couleurs qui leur sont familières. Il y a une tradition : ceux qui se trouvent à proximité d’un drapeau doivent en défendre les couleurs ; c’est souvent très bête !

    Avez-vous des drapeaux chez vous ? Si oui, j’espère qu’ils sont tous blancs.

     

     

    FUNAMBULE
     

     

    Ma planète est un funambule bleu sur son orbite ; une lune en guise de balancier.

    Elle penche un peu mais jamais elle n’a perdu l’équilibre. Et pourtant, l’exercice est périlleux : Elle a des fourmis dans les jambes, des océans d’eau salée plein les yeux, des lions dans le cœur, des déserts de sable plein les poches, des éléphants dans sa mémoire… et six milliards d’humains sur le dos.

    Heureusement, l’imagination est dans sa Nature.

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  • Haïku de lune

    (Un peu bancales, mais tant pis)
     
     
    La lune en croissant
    Adresse un sourire blanc
    Chat du Cheshire
     
     
    Rature éphémère
    Sur la page nocturne
    Etoile filante
     
     
    Pour les étoiles
    Le mascara de la nuit
    Scintillants regards
     
     
    Doux météores
    Vastes continents des airs
    Les blancs nuages
     
     
    Nostalgie d’hiver
    Au cœur de la nuit d’été
    L’étoile Polaire
     
     
    Lointains vols de nuit
    Dessins des constellations
    Lignes aériennes
     
     
    Faisons la ronde
    Au bras de la galaxie
    Danse Voie Lactée
     

  • Nocturne

    Dans un jardin depuis longtemps oublié, pousse un arbre qui ne fleurit que la nuit. Ses feuilles blanches boivent la lumière des étoiles et de la lune. Les fruits qu’il donne pendant la nuit sont des cerises d’oubli, qui se gâtent dès les premières lueurs de l’aube.

    Dans un jardin depuis longtemps maudit, de vieux enfants, allongés au pied de l’arbre nocturne, meurent en rêvant aux cités d’or qu’ils ont jadis conquises, le sang des cerises coulant de leur bouche ouverte.

    Dans un jardin depuis longtemps abandonné, les âmes des vieux enfants morts, montées dans l’arbre, jouent à cache-cache avec la Nuit aux milliers d’yeux scintillants.

    Et quand l’Aurore aux doigts de rose fermera les yeux de la Nuit, les âmes des vieux enfants morts auront déjà disparu dans la Voie Lactée.

  • Insomnie loufoque

    J’ai perdu le sommeil dans un rêve. Et j’ai perdu le rêve à mon réveil ! Quelle maladresse ! Les bras en sont tombés à Morphée quand il a appris la nouvelle. J’ignore comment il a su que je ne trouvais plus le sommeil, je ne l’ai pourtant pas crié sur les toits, je suis sujet au vertige. Le marchand de sable est passé plusieurs fois, mais il ne m’a été d’aucun secours; il a juste transformé ma chambre à coucher en petit Sahara.

    J’ai demandé à mon chat de me raconter une histoire, pensant que ça pourrait m’aider à retrouver le sommeil. Mais bien qu’il m’ait raconté une histoire à dormir debout, ce fut un échec. Désormais, je rêve éveillé, cherchant le sommeil comme on cherche ses clés, dans mes poches, qui sont remplies de sable, sous les coussins confortables du canapé... mais je ne trouve jamais rien, je fais chou blanc. Blanc comme mes nuits.

    Comme pour ses clés, on devrait toujours avoir un double de son sommeil. Si je retrouve le mien, il faudra que je songe à aller chez le serrurier !