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john carpenter

  • Vive Halloween !

    Quand j’étais gamin, pendant longtemps Halloween n'a rien signifié pour moi.

    Il y avait la Toussaint, la fête la plus lugubre de l’année : il fallait se rendre au cimetière (qui connaissait alors un pic de fréquentation) y déposer des chrysanthèmes en pots qui coutaient chers et qui seraient crevés dans les quinze jours, et aux infos on apprenait bien souvent que le week-end avait été particulièrement meurtrier sur les routes (un peu comme à Pâques).

    Pas de réjouissances, pas de déguisements, pas de citrouilles, nada. La seule chose bien que je trouvais à la Toussaint était qu’elle coïncidait avec des vacances scolaires.

    halloween-la-nuit-des-masques.jpg

    Puis, il y eut un film, La Nuit des masques, titre original : Halloween, puisque le film était américain, le fameux slasher de Big John Carpenter, et ses suites. Et pendant longtemps, j'ai rattaché Halloween au cinéma fantastique exclusivement. Etant friand du genre, je découvrais avec tous ces slashers des 80s que Halloween ce n’était pas que du cinéma, mais une vraie fête populaire aux Etats-Unis, coïncidant avec notre Toussaint de catholiques mais en beaucoup plus rigolo, où on se déguisait en sorcière, en vampire, en fantôme, en zombie, bref tout un bestiaire issu du fantastique, histoire de jouer à faire peur à la mort au lieu de s’en effrayer.

    Mais à moins d’être adepte du genre Fantastique ou proche de la culture anglo-saxonne, Halloween n’évoquait en général  rien de spécial aux gens, et la Toussaint régnait sans partage.

     

     Jean-Patrick Capdevielle en 1984, un français qui évoque Halloween, très rare à l'époque

     

    Puis, à la fin des années 90, il y eut une grosse opération halloweenesque , un peu trop agressive peut-être, Halloween à tous les étages ! Pour ceux allergiques à tout ce qui provient d'Outre Atlantique c'était un cauchemar : les américains voulaient nous refiler une de leurs fêtes bassement mercantiles, issue d’un folklore païen en plus, rien à voir avec Noël par exemple (**rires de leprechauns enregistrés**) qui est on ne peut plus chrétien et où on dépense peu comme chacun le sait^^, quant au Père Noël, il doit être aux couleurs de Citroën, une marque bien française, et non pas d’un soda qui vous fait roter comme un Yankee.

     Ah la la, qu’est ce qu’ils sont méchants ces américains, hein ! (Mais pourquoi ? Parce queeeeee !!)

    J’aime Halloween tout naturellement, son imagerie étant rattachée au genre Fantastique dans lequel je suis tombé tout petit*.

    J’ai cessé d’acheter des pots de chrysanthèmes depuis longtemps et je déserte les cimetières à cette période, « le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants » (pour citer Cocteau) et le mien est fleuri quotidiennement (pour faire dans la métaphore bien cul-cul).

    Et comme demain c’est la Toussaint, soit la fête de tous les Saints, quelle meilleure occasion de fêter en bons vivants Saint Emilion, Saint Honoré et même Saint Glinglin, alors bonne fête à tous !   


    * Le genre Fantastque cuisait dans une marmite remplie de soupe de citrouille que remuait une femme portant un chapeau pointu, et c'est un farfadet qui m'a poussé dedans.

  • The Ward de John Carpenter

    the-ward-john-carpenter.jpg

    Pour ceux qui, comme moi, sont lassés que la sortie française en salles de The Ward soit encore renvoyée aux calendes grecques, heureusement qu’il y a internet :p

    J’ai donc pu voir The Ward, le nouveau Big John Carpenter, qui revient derrière la caméra au cinéma 10 ans après Ghost of Mars.

    L’histoire se déroule en 1966. Une jeune femme, Kristen, se retrouve dans un hôpital psychiatrique après avoir volontairement incendié une maison.

    Elle est enfermée dans une aile à part du bâtiment, « le service », où se trouvent déjà trois autres jeunes femmes. La précédente occupante de la cellule où elle dort a connu une mort violente, et dès la première nuit, un phénomène étrange s’y produit…

    Après une décennie de diète Carpentienne on aurait pu espérer un retour prodigieux par le grand portail rouillé qui grince un maximum quand on l’ouvre (sous l’orage déchaîné et en pleine nuit),  Big John se contente de la petite porte qui craque à peine.

    Alors, déçu par The Ward ? Eh bien non, même pas ! Car The Ward est un bon film. Classique mais extrêmement plaisant. Carpenter n’a pas écrit le scénario, ni composé la musique, il se contente de la mise en scène et, en quelque sorte, il récite ses gammes, sans chercher à improviser un nouvel air. Et quand c'est un maestro qui pianote, c'est rarement désagréable.

    Et il y a Amber Heard dans le rôle principal, qui en plus d’être magnifique, joue très bien. C'est l'atout principal du film, indubitablement^^

    Et, bien qu’étant un film d’horreur de facture classique, je n’ai pas vu venir le twist final, comme quoi…

    Comme quoi, eh bien, un Carpenter mineur vaut tout de même le coup d’œil. Ca serait bien que des distributeurs français s’en rendent compte. Plus qu’à attendre la sortie en DVD…