Super concert donné hier soir par The Kills au Bikini, juste à côté de Toulouse ! Première fois que je voyais le duo américano-britannique sur scène, mieux vaut tard que jamais… Alison Mosshart et Jamie Hince (alias VV et Hotel) ont distillé, comme un bon whisky, leur garage-rock mâtiné de blues, un régal.
Mais, comme pour confirmer l’adage selon lequel les très bonnes choses se méritent, il a fallu patienter. Car une première partie il y eut : Weekend, un trio américain faisant dans le rock noisy, shoegazing , exactement comme à la fin des 80s. On aurait donc pu se croire revenu plus de vingt ans en arrière, mais les téléphones portables qui s’allumaient dans le public étaient là pour nous rappeler qu’on est bien en 2011… Pas très nouveau comme son, mais sympathique tout de même à mes oreilles de quadragénaire^^
Quand The Kills apparaît enfin sur scène, l’ambiance fait un bond prodigieux. Le duo (qui est venu avec du renfort : quatre joueurs de tambour en blousons noirs, le visage à demi dissimulé par un foulard rouge, façon bandits du Far-West) attaque sur les chapeaux de roue avec No Wow.
Le charme électrique du duo opère illico, surtout celui d’Alison dont la jolie bouille s’échevelle désormais dans une teinte rouge tirant sur le rose (je doute néanmoins qu’il s’agisse d’un hommage à la Ville Rose^^). VV arpente la scène comme une tigresse qui ferait semblant d’être en cage, gesticule, empoigne le micro et maltraite son pied (du micro, le pied…), chante penchée vers le public, un pied (à elle cette fois) posé sur l’enceinte de retour de scène, cherchant à accrocher des regards.
Des regards –et des sourires- elle en adresse souvent à son complice Jamie, le capitaine des guitares et de la boîte à rythmes (car ces deux là sont complices, c’est indéniable, de vrais "partners in crime").
Future Start Slow, Heart is a Beating Drum, les titres s’enchainent faisant la part belle au dernier excellent album, Blood Pressures ( je me régale sur DNA, mon titre préféré dudit album), mais le précédent Midnight Boom n’est pas en reste, U.R.A Fever et l’inévitable Cheap and Cheerful mettent une grosse ambiance.
Durant le rappel, le duo nous offre notamment une superbe version d’une des plus belles chansons du monde : Pale Blue Eyes du Velvet Underground (qu’Alison chante un gobelet de bière à la main), un Fuck the People chauffé à blanc, énorme, et termine le concert en douceur avec la ballade The Last Goodbye. Quelques briquets s’allument même dans le public, j’avais pas vu ça depuis des lustres, on est pourtant bel et bien en 2011 ! A la fin de la chanson, Alison et Jamie s’enlacent : point final en velours d’une soirée chaleureusement électrique.
crédit photo: Shawn Brackbill
Ze setlist :
No Wow
Future Start Slow
Heart is a Beating Drum
Kissy Kissy
U.R.A. Fever
DNA
Satellite
Last Day of Magic
Baby Says
Black Balloon
Pots and Pans
Cheap and Cheerful
Tape Song
Rappel:
Pale Blue Eyes
Sour Cherry
Fuck the People
Monkey 23
The Last Goodbye
Commentaires
Très bonne chronique pour un bon concert!
Merci pour la setlist ^^.
Merci. Et de rien pour la playlist :)