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  • Le Weekend des curiosités - 26 et 27 mai 2012

    Cette année, je suis allé au Weekend des Curiosités, tout jeune festival de musique (ce n’est que la seconde édition) se déroulant à Ramonville Saint Agne, juste à côté de Toulouse, en partie dans la super salle du Bikini, et essentiellement en plein air au bord du Canal du Midi.

    The Kills, que j’avais vu six mois plus tôt au Bikini, devait être présent le samedi en tête d’affiche, mais cinq jours avant, le groupe annulait sa venue pour cause de problème de santé. Déception, forcément.

    Comme c’était trop juste pour trouver un remplaçant du même « calibre » en si peu de temps et comme il était hors de question d’annuler la soirée, l’organisation a proposé comme compensation d’inviter les détenteurs d’un billet du samedi à la soirée du lendemain, avec notamment Dionysos. Ca tombait bien, je voulais voir ce groupe.

    Finalement, je me retrouve gagnant avec deux soirées pour le prix d’une.

    - Samedi 26 :

    Les concerts ont lieu dans la salle du Bikini, avec au programme : Juveniles, Naive New Beaters et Pony Pony Run Run, trois groupes qui, comme ne l’indiquent pas forcément leurs noms, sont français.

    J’arrive un poil en retard, et des Juveniles, je n’entends que la dernière chanson du set ; un peu trop juste pour se faire une idée^^

    Les Naive New Beaters sont pour moi la révélation de ses deux soirées. Leur show nécessite l’emploi d’accessoires : cocotiers et cactus gonflables en plastique ; très joli, ça annonce une couleur festive. En effet.

    NNBS pour les intimes (et comme l’indiquent les lettres clignotantes au fond de la scène) est composé de trois membres : un homme machine (c'est-à-dire un préposé aux bidules qui font poom tchak, poom tchak !)  surnommé Eurobélix, un guitar hero appelé Martin Luther B.B. King, et un chanteur lanceur de confetti, David Boring, au look vaguement « Jamiroquaien » dont la façon de parler et l’allure générale me font irrésistiblement penser à la fois au personnage de King Julian dans Madagascar et à Homer Simpson ! 

    L’humour est une des armes du trio, on l’aura compris, l’autre arme, non moins efficace est sa musique, mélange de rock, d’électro et de hip hop qui donne irrésistiblement envie de bouger et met une super ambiance !  Seul défaut, le set est trop court, le public en redemandait. Mais on est en mode festival, et il y a du monde derrière.

    Et derrière c’est Pony Pony Run Run, trio nantais qui s’est fait connaître il y a trois ans avec l’irrésistible Hey you.

    Le mélange de pop rock et de synthpop du groupe est fait pour danser. J’avais lu des avis très partagés sur les prestations live de Pony Pony Run Run, eh bien ce samedi, renforcé par un batteur, ils étaient en forme, notamment le chanteur, et ils ont offert un bon show quoique manquant un brin de chaleur, mais il s’agit peut-être d’un effet de contraste par rapport à la folie douce des NNBS.

    La soirée s’achève un peu tôt, bien sûr il manque The Kills. Malgré tout elle fut très bonne, avec un net coup de cœur pour les Naive New Beaters : Big up, guys !

    Et le lendemain, c’est Dionysos…    

    - Dimanche 27:

    Cette fois je suis à l’heure, et cette fois c’est en plein air. Scène du Port du Canal, non loin du Bikini.

    Il y a une scène gratuite où se succèdent plusieurs groupes, une rampe de skateurs, des tagueurs, et tout ce qui faut pour faire un bon festival : de quoi boire, de quoi grignoter, du monde, du beau temps et des distributeurs de flyers pour qu’on puisse repartir les poches bien remplies^^

    Direction la grande scène où joue déjà The Gabelt, groupe vainqueur d’un tremplin, qui propose du rock bien nerveux. Sympa et très bonne mise en bouche.

    Vient ensuite Revolver, trio français composé d’une paire de guitariste et d’un violoncelliste, ce qui est loin d’être commun pour un groupe de rock. Renforcé par un bassiste et un batteur, ces trois là chantent en harmonie des mélodies pop rock, folk rock, des plus délicieuses. Notamment une ballade folk, jouée en acoustique, sans la section rythmique, qu’on imaginerait dans un cadre plus intimiste, passe remarquablement bien ici, accompagnée par le public qui bat le rythme dans ses mains.

    Le groupe termine son set par Wind Song, pop song au riff mélodique entêtant et tube en puissance.

    La suite de la soirée est ponctuée par la triple exclamation des américains de !!! (Chk Chk Chk).  La formation au chanteur en short et au groove psychédélique envoie du gros son. Rythmique solide, guitare qui sonne funky, et même quelques cuivres chaleureux.

    Le chanteur, Nic Offer, a une façon très personnelle et répétitive de danser^^ et plusieurs fois il descend dans la foule communiquer son groove.

    Chk Chk Chk, c’était chaud.

    Le public est fin prêt pour accueillir Dionysos.

    La Marche Impériale, issue de L’Empire contre-attaque, retentit en guise d’intro. Le groupe arrive et attaque sur les chapeaux de roues avec un ancien titre Mc Enroe’s Poetry. Dire de Mathias Malzieu, le chanteur, qu’il est en forme tient du pléonasme. Il bondit, gigote, s’essaye au smurf, bouge sans cesse.

    Ce sont fort logiquement les morceaux du dernier album Bird’n’Roll qui sont à l’honneur. Quelques incursions dans les précédents albums avec Don Diego 2000, Coccinelle, Tais-toi mon cœur, La Métamorphose de Mister Chat avec le désormais traditionnel « Ta gueule le chat » hurlé par le public. « Un ta gueule le chat qui a déclenché un tsunami à Narbonne plage », dixit Mathias Malzieu !

    Sans oublier l’incontournable Song for Jedi.

    Pour la chanson Cloudman Matthias invite plusieurs jeunes femmes du public à monter sur scène danser le Bird’n’Roll, en prenant quelques unes dans ses bras pour les faire tourner.

    Extrait du tout premier album, le titre Wet en version ultra rallongée, sert de final épique. Le morceau commence par un solo de perceuse, mais oui, et se termine par un plongeon de Mathias dans la foule. Porté par le public métamorphosé en vague il nage littéralement jusqu’à la régie. Comme je suis sur la trajectoire, je fais moi-même office de vague porteuse. Qui a dit que les grands concerts en plein air n’étaient pas favorables au contact entre le public et les artistes ? ^^ Parvenu à la régie, perché sur une barrière de sécurité, il chante dans un mégaphone relié à la sono avant de reprendre un bain de foule pour regagner la scène. Sûr qu’il a dû trouver ça meilleur que les vagues plates de Narbonne plage ;)

    Après ce final de folie, le groupe chaleureusement applaudit vient longuement saluer le public tandis qu’est diffusé The Last Goodbye, chanson de The Kills. En fin de compte, on les aura entendus durant ce festival. La boucle est bouclée.

    Les Dionysos regagnent leur loge, mais Mathias l’espiègle nous joue un dernier petit air d’harmonica tout seul avant de s’éclipser. 

  • Chairlift

     chairlift.jpgAprès avoir écouté le deuxième album de Chairlift, « Something », sorti au tout début de l’année, j’ai eu un coup de cœur pour ce groupe d’électro pop très influencé par les 80s. Eh oui, encore un ! Mais Chairlift a réellement un supplément d’âme et un charme indéniable. La sensualité de sa chanteuse Caroline Polachek, qu’il s’agisse de sa personne physique ou de sa voix, n’y est certainement pas pour rien^^.

    Caroline Polachek forme le groupe avec Aaron Pfenning en 2005, alors qu’ils sont tous deux étudiants à l’Université du Colorado. Ils sont rejoints en 2007 par Patrick Wimberly. Après avoir fait de A à Z et distribué eux-mêmes un disque aujourd’hui introuvable, le trio enregistre un premier véritable album en 2008, « Does You Inspire You », sur lequel figure l’irrésistible chanson « Bruises » (qui n'est pas sans rappeler le "Close to Me" de The Cure), entendue dans une pub pour un baladeur numérique de chez Apple, qui permet au groupe de se faire connaître. 

    Bien que réduit à un duo après le départ d’Aaron Pfenning en 2010, le groupe semble encore plus créatif et ouvert à de multiples horizons musicaux. Il suffit d’écouter l’album « Something » pour s’en convaincre ou de voir les clips des deux singles extraits de l’album, « Amanaemonesia » (néologisme quasi imprononçable de Caroline Polachek) et « Met Before » dont il existe une version interactive sur le site officieloù l'on fait soit même évoluer l'action du clip.

    A suivre de près…

  • Eiffel à la Dynamo, Toulouse, 10/05/2012

    eiffel-groupe.jpgHier soir, 200 personnes, majoritairement de tout jeunes quadras ;), ont rempli la Dynamo, petite salle située en plein cœur de Toulouse, pour assister à un concert exceptionnel du groupe Eiffel, de retour dans la ville rose un an et demi après leur dernier show donné au Bikini.

    Concert exceptionnel, parce qu’il s’agissait du tout premier d’une pré-tournée qui en comportera une dizaine, où le groupe jouera pour la première fois plusieurs titres de son dernier album, « Foule monstre », qui ne paraîtra que le 10 septembre, le mixage n’étant pas encore terminé.

    Le public toulousain aura donc eu la primeur de ces nouvelles chansons, youpi !

    Le groupe monte sur scène un peu après 21 heures, cette fois il compte cinq membres, en effet un nouveau (Fred, si ma mémoire est bonne) accompagne Eiffel pour cette tournée, jonglant entre les claviers et la guitare. Toujours aussi à l’aise Romain Humeau, le chanteur, explique rapidement comment va se dérouler la soirée : le concert qui sera assez court, avec des titres inédits plus des anciens, suivi de l’écoute des sept ou huit morceaux dont le mixage est terminé, puis rencontre avec les uns et les autres dans la salle.

    J’aime beaucoup les nouveaux titres, avec des sonorités électro qui viennent se mélanger aux guitares, notamment « Chanson trouée », qui va crescendo, « Milliardaire », « Place de mon cœur », déjà dévoilé en single fin avril, je n’ai pas retenu le titre des autres chansons.  « Foule monstre », qui n’est pas une contrepèterie comme le signale Romain, plus acoustique, est le morceau qui m’accroche le moins.

    Même avec un son plus électro, l’inventivité des textes est toujours là, le goût de Romain pour les blagounettes entre les chansons aussi ^^

    Parmi les anciens titres il y a  « Il pleut des cordes » et « Sombre »  avec des guitares bien acérées, « Sous ton aile », un régal,  « A tout moment la rue », anthologique, où Romain se mêle au public puis se met à sauter comme un kangourou, imité par une bonne partie de l’assistance, avant de faire asseoir tout le monde par terre, comme il l’avait fait lors du dernier passage au Bikini, « Qu’ai-je donc à donner ?» dans une version plus atmosphérique, et l’inévitable « Hype » pendant le rappel.

    Acclamé, le groupe s’en va casser la croute backstage pendant que sont diffusées dans les enceintes les nouvelles chansons terminées, mais le son est trop bas et avec le bruit des conversations on entend difficilement, de plus je discutais moi-même avec des amis.

    Le temps de siroter un ou deux demis, de faire un détour par le merchandising, le groupe vient enfin rencontrer les gens qui sont restés. Je suis ravi de pouvoir échanger deux trois mots avec Romain.

    Un grand merci au groupe pour ce moment de vrai partage qu’a été ce superbe concert. Et dire que ce n’est que le début du tour de chauffe, ça promet pour la suite ! Prochain rendez-vous avec Eiffel à Toulouse en novembre…  

     "Place de mon coeur", le dernier single en écoute:

    Photo du groupe issue du site officiel

    Voir aussi : Eiffel au Café Rex, 2009 et Eiffel au Bikini, 2010

  • Midge Ure et Glenn Gregory - Au coeur de la nuit (arte)

    Arte a diffusé un documentaire, visible pendant quelque temps sur le site de la chaîne, où deux figures pionnières de la new wave, Midge Ure (Ultravox et Visage) et Glenn Gregory (Heaven 17) évoquent leurs parcours musicaux et le début des 80s à Londres.

    Rien de moins que passionnant pour qui s'intéresse à cette époque et à cette musique, avec une foule d'anecdotes, la présence de Claudia Brucken, chanteuse de Propaganda, à la fin du doc (Mabuse ?), David Bowie souvent évoqué.

    Et on s'aperçoit que Glenn Gregory était le sosie de Drago Malefoy en ce temps là ^^

    Et pour rester dans l'ambiance et avec Heaven 17, voici le titre qui fut longtemps le générique des Enfants du rock, juste avant le "Just Like Heaven" de The Cure: