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  • Blog-O-Trésors

    Kézako un Blog-O-Trésors ?

    J'ai découvert le truc chez Lamalie.

    Il s'agit d'établir sur votre blog une liste de 10 livres qui vous ont particulièrement marqués dans votre vie. Les 10 livres qui ne vous lachent jamais où que vous alliez :)

    Tous les styles littéraires sont admis. Seule restriction, si un livre fait partie d'une série, il doit pouvoir se lire de façon indépendante.

    Ensuite signaler la liste par un lien sur le site de Grominou, dans les commentaires de ce sujet. Si vous n'avez pas de blog, postez la liste directement là bas. Et tout ça avant le 31 décembre !

    Grominou établiera ensuite une méga liste. Le principe est que chaque participant devra lire au moins quatre des livres listés avant le 31 décembre 2009 :)

    Et voici ma liste:

    1-Chroniques Martiennes - Ray Bradbury

    2-Démons et merveilles - HP Lovecraft

    3-La nuit des temps - René Barjavel

    4-Je suis une légende - Richard Matheson

    5-Malpertuis - Jean Ray

    6-Danse macabre - Stephen King

    7-1984 - George Orwell

    8-L'automne à Pékin - Boris Vian

    9-Le père porcher - Terry Pratchett

    10-Le K - Dino Buzatti

    Le Père Porcher fait partie du cycle du Disque-Monde mais peut se lire indépendamment sans problème.

  • L'arbre d'Halloween - Bien après minuit - Ray Bradbury

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    L’arbre d’Halloween est un court roman paru aux Etats-Unis en 1972 mais qui n’a été traduit que tardivement en français et publié en 1994 seulement, aux éditions du Seuil.

    La traduction a dû s’avérer difficile puisque des passages du texte original sont versifiés et arriver à une équivalence française de la part d’Alain Dorémieux, aidé de Jacques Chambon, n’est pas un mince exploit.

    Lire le livre dans le texte est certainement la meilleure chose à faire, mais quand on est loin de maîtriser la langue de H.G. Wells (on va pas toujours citer Shakespeare non plus :p) on béni les personnes qui exercent le métier souvent ingrat de traducteur !

    Les allergiques à Halloween qui penseraient que ce livre est une énième tentative de nous revendre une fête américaine très commerciale seraient complètement dans l’erreur. Puisque c’est l’esprit même de la fête d’Halloween que Bradbury nous propose de découvrir, une fête dont les origines remontent à la nuit des temps.

    Halloween est la fête préférée de Ray Bradbury, l’automne une saison qu’il chéri, il les a souvent évoqués dans ses nouvelles, il en garde une éternelle nostalgie, liée à son enfance.

    C’est donc par l’entremise d’un enfant de treize ans et de ses copains qu’il nous fait partager le véritable esprit d’Halloween.

    Tom Skelton et ses camarades, tous déguisés le soir du 31 octobre, rencontrent l’étrange Montsuaire qui va les emmener à travers le monde et le temps à la découverte des origines d’Halloween, dans l’Egypte antique, à Paris au sommet de Notre-Dame, au Mexique où on mange des crânes en sucre, ou dans des cavernes il y a quelques millions d’années.

    Un beau roman qui se lit d’une traite, plein de poésie et de parfum d’automne et, qui plus est, instructif. A découvrir.

     

    bien après minuit.jpg

    Bien après minuit est un des nombreux recueils de nouvelles de Bradbury. La nouvelle est une de ses spécialités, il excelle dans cet exercice comme le prouve la majorité des quatorze histoires courtes de ce livre appartenant aussi bien à la SF ou au fantastique qu’à une littérature générale.

    « Un printemps hors du temps » et « Les miracles de Jaimie » sont des bijoux de nostalgie, tendre pour le premier, plus cruel pour le second. Hommages à travers le temps et l’espace à George Bernard Shaw dans « G.B.S. modèle V » et à Thomas Wolfe avec « A jamais la Terre ». Hemingway devient la cible de l’humour de l’auteur dans « Le perroquet qui avait connu Papa ».

    « La tablette de chocolat » qui clôt ce recueil est une très belle nouvelle, tendre et touchante.

    De la belle écriture, encore une fois, de la part de M. Bradbury.

  • Des mots galvaudés

    L’autre jour ( ça devait être un mardi ), je me disais qu’il y avait un bon paquet de mots ou d’expressions galvaudés. Voici quelques exemples de dérives du sens des mots qui me marquent le plus.

     

    Science-fiction

     

    La formule qui me hérisse le poil, est: « c’est de la science-fiction », ou bien: « on nage en pleine science-fiction » pour signifier d’une chose que c’est n’importe quoi. Ce qui revient à dire que la SF c’est du délire total !

    Quel est l’hurluberlu qui a employé cette formule le premier ? Surement un individu lambda un peu beta sur les bords qui ne connaissait assurément rien à la SF... ou qui n’aimait pas du tout le genre.

    La formule à tendance à devenir à la mode et est employée par des gens qui n’ont rien contre la SF mais qui sans s’en rendre compte font du tort au genre et à ses passionnés.

    A noter qu’il existe une variante : « c’est complètement surréaliste. » Et voilà tout un mouvement artistique qui se retrouve assimilé à pornawak !

     

    Amitié

     

    Aristote disait avec raison : « Avoir beaucoup d'amis, c'est n'avoir point d'ami »

     

    Que dirait Aristote d’internet en général, et de Facebook en particulier où on peut collectionner les amis par dizaines ou par centaines ?

    Facebook c’est l’amitié en quantité industrielle, l’amitié façon showbiz, d’ailleurs on peut y trouver Madonna, Jean Luc Delarue, les anciens de la Star Ac’… plein de gens qui vivent dans une autre dimension.

    Surfer plus pour gagner plus d’amis. L’amitié exemptée des pots qu’on boit un soir, des repas partagés autour d’une bonne table, des livres ou des disques prêtés parfois définitivement, où les cadeaux d’anniversaire sont virtuels… C’est l’amitié sans fil, l’amitié wifi.

    Dès lors, s’il devient possible de désigner comme ami n’importe quel individu lambda ( tiens encore lui ) croisé sur le web ( sur Facebook ou ailleurs ), quel terme employer pour désigner ses vrais amis ( qu’on peut retrouver sur le web cela dit ) ? Des super amis, des amis² , des hyper amis ?

    C’est un peu comme si dans une compétition de patinage artistique on donnait quasiment la note maximale aux premiers concurrents d’un niveau moyen. Quelle note donner ensuite aux vrais champions ?

     

    Offrir, donner

     

    « J’ai l’immense plaisir de vous offrir gratuitement mon amitié »

    «  Cher Monsieur, ce canon à patates vous est gracieusement offert »

     

    Désormais quand on nous donne quelque chose, le pléonasme est de rigueur, pour bien faire comprendre que c’est gratuit ( peut-être qu’on nous prend pour de gros beta ? )

    Comme si dire simplement « je vous offre ceci », sans adverbe, sous entendait que ce n’est pas complètement gratuit, qu’on attend obligatoirement quelque chose en retour.

    Ou comment galvauder des verbes aussi nobles que donner, offrir.