Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musique - Page 41

  • La femme chocolat

    medium_olivia.4.jpg

    Il y a une chose qu’il faut oublier chez Olivia Ruiz : sa participation sur tf1 à l’émission-qui-ne-doit-pas-être-nommée (pour éviter d’être repéré par un moteur de recherche :p) Sinon on a quelques a priori et on passe à côté d’une artiste qui vaut d’être écoutée.

    Olivia est à des années lumière de la variétoche de base des lauréates de l’émission-en-question. C’est ce qu’on découvre en écoutant son dernier album « La femme chocolat ».

    Déjà, la demoiselle sait très bien s’entourer. En effet, le chanteur de Dionysos, Mathias Malzieu, lui taille sur mesure trois excellents morceaux (dont la succulente chanson-titre qui rappelle un peu « La métamorphose de mister chat » de Dionysos avec son ukulélé et sa scie musicale), Christian Olivier des Têtes Raides lui offre un duo savoureux dans une ambiance quelque peu rumba, tandis que la toujours inspirée Juliette signe « la petite voleuse ».

    Mais Olivia ne se contente pas de chansons apportées par d’autres artistes, elle met aussi la main à la pâte avec notamment « Thérapie de groupe » où elle dresse un portrait de famille dont on ne se lasse pas dans une ambiance charleston, ou encore « J’traîne des pieds » un titre à la nostalgie bien dosée. Et la chanteuse nous rappelle qu’elle a des origines espagnoles, avec deux titres dans la langue de Cervantès, et qu'elle possède un "fichu caractère" comme elle le chante dans « La fille du vent » !

    De la chanson réaliste, du rock, une Espagne qui « pousse un peu sa corne », des arrangements variés, des ambiances et un univers très personnels, ça donne au final un très bon disque.

    Mordez dedans, it is good !

  • Black holes and Revelations

    medium_muse.jpgNouvel album pour Muse qui me laisse un peu sur ma faim. Egaler les deux précédents opus est un exercice qui paraît difficile à réaliser, il est vrai.

    Après « Take a bow » le morceau d’ouverture qui ne parvient jamais à vraiment décoller, on trouve un tube en puissance, « Starlight », avec un gimmick imparable, puis vient l’un des meilleurs titres du disque, « Supermassive black hole » qui groove grave, où Bellamy se la joue Prince ( mais un Prince qui serait inspiré, arf, arf ! :-p )

    « Map of the problematique » fait énormément penser à du Depeche Mode avec en prime un chouia de The Cure. « Soldier’s poem » est un titre acoustique très proche de la berceuse qui d’ailleurs fait bailler, mais il est court. Suit la ballade « Invincible » qui s’énerve sur la fin: peut mieux faire ; d’ailleurs le groupe à déjà fait beaucoup mieux !

    Puis arrivent les trois meilleurs morceaux : « Assassin » qui hache menu, on en redemande, « Exo-politics » très bon riff, et « City of delusion » avec guitare et trompette qui fleurent bon l’Espagne et cordes orientalisantes ! Le titre suivant, « Hoodoo », reste dans la veine ibérique en étant cool et suave au début et à la fin avec un passage emphatique au milieu.

    Enfin voilà « Knights of Cydonia », titre très poilant et carrément kitsch évoquant un western sur Mars (sur la plaine de Cydonia) avec sa rythmique cataglopante et ses bruitages de vieux films SF. De plus le thème de l’intro me fait irrésistiblement penser à la musique du film « La folie des grandeurs » composée par Polnareff !! Pour couronner le tout, il y a un passage vocal à la Queen ! Un morceau qui risque d’en laisser plus d’un dubitatif mais que je trouve très rigolo :-p

    Moins d’envolées mélodiques et de solos qu’à l’accoutumée sur ce nouvel album, mais moins de grandiloquence aussi. Et un peu plus de fun en tout cas :-)  Alors, Muse s’amuse ?

  • "El Mañana" - Gorillaz

    medium_el_manana_1.2.jpg
     

    Projet parallèle du chanteur de Blur, Damon Albarn, associé au dessinateur de comics Jamie Hewlett ( co-créateur de « Tank Girl »), Gorillaz est un groupe qui mérite largement le détour ! Outre deux excellentissimes albums ( sans compter un remix-album et une collection de faces b ) mélangeant habilement rock, dub, hip-hop et bidouillages électroniques et où on trouve des invités comme Ike Turner, Ibrahim Ferrer, De La Soul, Neneh Cherry… le groupe bénéficie de superbes vidéos réalisées en animation comme celle illustrant le titre « El Mañana » ( sortie en avril dernier déjà ) à voir absolument, par exemple ici.

    Pour mieux faire connaissance avec 2D, Russel, Murdoc ( ce dernier serait en fait un mort-vivant ; cool ! ) et la jeune japonaise Noodle, les quatre membres en cartoon du groupe, rien de mieux que de visiter leur studio « Kong » via leur site. On y croise de drôles de créatures et c’est truffé de bidules rigolos :-p Une séance dans la salle de cinéma du studio s’impose pour découvrir l’intégralité des clips.

    medium_el_manana_2.jpg

     

  • Musique acérée

    medium_KJ.jpg

    Le Millenium Navis carbure au métal-indus ! Jimmy Tombeboeuf, le DJ-mécano du bord est très speed en ce moment ; c’est sûrement dû à la chaleur. Car même dans les grands espaces intersidéraux il fait chaud, au lieu des – 250° C de moyenne habituels. Vraiment tout fout le camp !

    Sur les platines, le dernier Killing Joke « Hosannas from the basements of hell ». Eh bien, on n’est pas déçus ! Après plus de 25 ans d’existence, Killing Joke botte le cul haut la main ( ce qui, d’un point de vue anatomique, est déjà un exploit ) à tous les métalleux de la planète.

    Aucun répit d’un bout à l’autre du disque, guitares cisaillantes ou abrasives, le son envahit l’espace de manière impressionnante ( sur « Judas Goat » en particulier), Jaz Coleman ne ménage pas ses cordes vocales (on imagine qu’il doit se gargariser avec des graviers ou des clous :-p). Sur le titre « Invocation » le groupe réussit le tour de force d’allier à leur métal un orchestre de cordes et des percussions orientales.

    Il y a trois ans, Killing Joke avait sorti un disque sans titre après sept ans de silence ( et le silence, entre deux disques de Killing Joke, ça se remarque !) qui déjà secouait son auditeur comme un prunier. Avec ce nouvel album, Coleman et ses sbires enfoncent le clou, offrant ce qui est certainement leur meilleur disque.

    medium_ministry.jpg

     

    Si vous cherchez un moyen pour vous fâcher avec vos voisins pour les sept siècles à venir ( au moins :-p) insérez dans votre platine le dernier Ministry « Rio Grande Blood », en réglant le volume sur 3, ça devrait suffire ;-) Al Jourgensen, le leader du combo, est en colère, comme d’habitude remarquez, mais là, c’est pire !

    Al Jourgensen a un ennemi juré : son compatriote George W. Bush. Et ce pauvre « dobeulliou » en prend plein les mandibules ( il l’a bien cherché aussi ).

    Batterie transformée en mitrailleuse lourde, guitares changées en bombes sonores avec solos supersoniques… ça charcle sec. Le bretzel avalé de traviole, à côté, c’était rien !  Un album qui ne fait pas dans la finesse ( ce n’est pas ce qu’on recherche en écoutant un disque de Ministry ), très efficace dans le style « dans ta gueule » mais qui à la longue risque de lasser, contrairement à Killing Joke ;-p