Il y a une chose qu’il faut oublier chez Olivia Ruiz : sa participation sur tf1 à l’émission-qui-ne-doit-pas-être-nommée (pour éviter d’être repéré par un moteur de recherche :p) Sinon on a quelques a priori et on passe à côté d’une artiste qui vaut d’être écoutée.
Olivia est à des années lumière de la variétoche de base des lauréates de l’émission-en-question. C’est ce qu’on découvre en écoutant son dernier album « La femme chocolat ».
Déjà, la demoiselle sait très bien s’entourer. En effet, le chanteur de Dionysos, Mathias Malzieu, lui taille sur mesure trois excellents morceaux (dont la succulente chanson-titre qui rappelle un peu « La métamorphose de mister chat » de Dionysos avec son ukulélé et sa scie musicale), Christian Olivier des Têtes Raides lui offre un duo savoureux dans une ambiance quelque peu rumba, tandis que la toujours inspirée Juliette signe « la petite voleuse ».
Mais Olivia ne se contente pas de chansons apportées par d’autres artistes, elle met aussi la main à la pâte avec notamment « Thérapie de groupe » où elle dresse un portrait de famille dont on ne se lasse pas dans une ambiance charleston, ou encore « J’traîne des pieds » un titre à la nostalgie bien dosée. Et la chanteuse nous rappelle qu’elle a des origines espagnoles, avec deux titres dans la langue de Cervantès, et qu'elle possède un "fichu caractère" comme elle le chante dans « La fille du vent » !
De la chanson réaliste, du rock, une Espagne qui « pousse un peu sa corne », des arrangements variés, des ambiances et un univers très personnels, ça donne au final un très bon disque.
Mordez dedans, it is good !