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"Air", le premier album de Agua de Annique, le nouveau projet d'Anneke Van Giersbergen ( voir ma précédente note la concernant ) est sorti.
Eh bien, c’est une petite déception.
L’ambiance générale est très calme, parfois même un brin jazzy ( comme sur le titre « Day after yesterday » un des meilleurs du disque ), avec un son dépouillé et la voix d’Anneke, qui fait toujours des merveilles, n’en est que plus mise en évidence, mais l’album manque de diversité dans les arrangements ce qui fini par provoquer un soupçon de lassitude.
Seuls trois morceaux sont un peu plus énervés et résonnent comme un écho du Gathering d’antan, notamment l’excellent « Witnesses. »
A noter le très beau « Come Wander With Me » une chanson écrite à l’origine par Jeff Alexander, le compositeur de la musique de la série Twilight Zone ( La Quatrième Dimension ) pour les besoins d’un épisode de cette fameuse série en 1964.
Un album à l’ambiance générale mélancolique, aérée, un poil lassant par moment, pas aussi inventif qu’un bon The Gathering, mais qui mérite qu’on y jette une oreille et même deux, ne serait ce que pour la voix d’Anneke.
J’ai découvert Midnight Oil en 1985 grâce à l’émission Les Enfants du Rock qui consacrait un numéro au rock australien.
J’ai accroché immédiatement au titre « Best of Both Worlds » dont le clip fut diffusé. Guitares bien affutées, rythmique percutante, des cuivres qui viennent ajouter à la puissance du morceau et un chanteur qui manifestement a des choses à dire.
« Best of Both Worlds » est un extrait de « Red Sails in the Sunset », certainement le meilleur album du groupe, sorti en 1984. Un pur chef d’œuvre, indispensable dans la discothèque de tout amateur de rock qui se respecte. Inventif dans les arrangements, avec des cuivres, des cordes, un didgeridoo ou des synthés utilisés a bon escient qui viennent renforcer l’impact des titres et la portée des textes, très engagés ( en faveur de l’écologie, antimilitaristes et anti-nucléaires ; pleins de bon sens en somme :p )
L’album précédent, « 10,9,8,7,6,5,4,3,2,1 » sorti en 1982 est tout aussi inventif avec notamment le brillant « Power and the Passion ».
Les trois premiers albums, sortis entre 1978 et 1981, offrent un rock très brut mais ne bénéficient pas de la production qu’ils mériteraient.
Les Oils, comme on les appelle parfois, connaîtront le succès planétaire en 1987/88 avec le superbe album « Diesel and Dust » entièrement dédié à la cause aborigène, et sur lequel figure le tube "Beds are Burning."
Leur rock s’adouci quelque peu, devient plus mélodique, peut-être pour faire mieux passer leurs messages, car les textes sont toujours aussi percutants.
Sur scène, le groupe ne fait pas de concession, comme le prouve leur premier album live en 1992, « Scream in Blue- Live » un concentré d’énergie pure.
Je garde un souvenir impérissable de la seule fois où j’ai vu le groupe en concert, en 1993 au Zénith de Pau. Avec Peter Garrett, le chanteur, fustigeant le nucléaire qu’il soit civil ou militaire et n’hésitant pas à se moquer ouvertement des déboires de Superphénix en ces termes : « Superphénix, Ha ! Ha ! Ha ! »
Concis et sans concession !
En 1998, les Oils sortent « Redneck Wonderland » qui est carrément leur album le plus furieusement rock mais qui hélas ne connaîtra pas un grand succès.
Fin 2002, le groupe se sépare après le départ de Peter Garrett qui s’engage dans la vie politique de son pays ; il sera élu député.
Il est dommage que Midnight Oil soit quelque peu oublié aujourd’hui, d’autant plus que la défense de l’environnement, un des chevaux de bataille du groupe, est on ne peut plus d’actualité.
Et musicalement, c’est un délice de rock ! De celui qui remue les tripes. L’antithèse de Tokyo Hotel dirons nous :p
En 1977, AC/DC proposait une autre façon de célébrer la messe.
Avec un Angus Young branché comme toujours sur 100 000 volts et qui fait swinguer son auréole, et le groupe qui manifestement prend son pied ( si, si un groupe peut avoir un pied ) dans cette délicieuse vidéo.
Ainsi le Rock fut.
Et le son était Bon ( comme Bon Scott évidemment :-) )