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Millënium Navis - Page 49

  • The Dodoz - Le Florida, Agen, 23/10/09

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    Photo: Moltisanti

    Mais où sont les agenais ? C’est la question qu’on pouvait se poser hier soir au Florida d’Agen. La salle était en effet aux trois quart vide, deux cents personnes en comptant large. Dommage pour les absents qui manquaient là un des concerts événements de l’année avec la venue des voisins toulousains The Dodoz.

     

    Deux groupes en première partie : tout d’abord les locaux de Eleven’s, mené par une jeune chanteuse qui ne doit pas avoir plus de seize ou dix-sept ans, tout comme les quatre musiciens qui l’accompagnent. Un « teenage band » qui joue du bon rock, des compos personnelles chantées en anglais. Quelques imperfections, mais l’envie de jouer est là, le public s’en est rendu compte et a apprécié. Prometteur :)

     

    Suivent les lyonnais de Music is not fun, quatuor cent pour cent masculin, manifestement très influencé par la pop british. Ca se voit : une cabine téléphonique typiquement anglaise en carton et deux gardes de Sa Majesté de la même matière décorent la scène avec un Union Jack, et surtout ça s’entend. Plaisant, mais sans plus.

     

    Enfin, le quatuor from the pink town, The Dodoz ! Le jeune groupe (moyenne d’âge des membres tout juste vingt ans) s’est forgé une belle réputation scénique, se faisant remarquer par rien de moins que Siouxsie (oui, oui, la vraie, celle qui chantait avec les Banshees) et par Pete Murray, producteur d’Outre-manche qui a signé le combo sur son label.

    The Dodoz, c’est du rock brut et énergique, évoquant aussi bien Franz Ferdinand, The Gossip, Editors, Blondie – c'était ma séquence name droping - avec deux guitares tenues par les bondissants Vincent et Jules, derrière la batterie on trouve Adrien, tandis que la basse c’est l’affaire de Géraldine qui chante également. Très bonne voix par ailleurs !

     

    Malgré un public très clairsemé et très sage –un des guitaristes encouragera les timides tassés au fond de la salle à se rapprocher de la scène, avec plus ou moins de succès- les Dodoz ont donné durant une heure un excellent concert, jouant leur rock impétueux à forte teneur en décibels ! Des morceaux comme « Werewolf in Love » ou « Bet » sont de véritables tueries !

    Titres que l’on retrouvera sur le premier album du groupe qui sort ce lundi ! Une chose est sûre, il fera partie de ma discothèque.

     

    Dommage donc que le public se soit aussi peu déplacé ce soir là, The Dodoz mérite vraiment d’être vu et entendu en live, et acclamé par des salles combles!

     

     

     

    http://www.myspace.com/thedodoz

     

  • Indochine au Zénith de Toulouse - 18/10/09

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    Superbe concert d’Indochine au Zénith de Toulouse archi comble ce dimanche 18 octobre ! Rock flamboyant et ambiance de ouf !

    En première partie, le groupe Asyl qui a joué pendant une demi-heure du pop rock sympa mais sans plus.

    En attendant l’arrivée d’Indochine, ça chauffe dans le Zénith, avec une ola impeccable qui n’en finissait plus de passer des gradins à la fosse, et une dame qui s’est fait sympathiquement remarquer en dansant depuis sa place dans les gradins sur les musiques des années 30 qui étaient diffusées à ce moment là, et qui a récolté autant, si ce n’est plus, d’applaudissements que le groupe en première partie.

     

    Début du concert indochinois : sur un écran géant au fond de la scène, des images de guerre, des visages de dictateurs, des sirènes hurlantes. Puis apparaît dans un brouillard qu’on imagine délétère, un soldat de la guerre de 14, portant casque et masque à gaz, monté sur son cheval équipé lui aussi d’un masque à gaz. Des éclairs, des explosions, et le groupe est là, sur scène, jouant « Go, Rimbaud,go » ; et c’est parti pour deux heures trente de show !

     

    Indochine en live, c’est six musiciens : Oli de Sat, de son vrai nom Olivier Gérard, aux guitares, Marc Eliard à la basse, François Soulier alias Mr Shoes à la batterie ( ces deux derniers formant une section rythmique très solide ! ), Boris Jardel aux guitares ( mais on le verra également taper sur des bidons et jouer du ukulélé ), François Matuszenski dit Matu aux claviers, et bien sûr Nicola Sirkis, guitare et chant, en Indochine depuis 1981.

     

    « Marylin », extrait de l’album « Paradize » est le second titre joué. Puis Nicola demande au public toulousain si ça va. « OUAAAAIIS !! » répond la foule, le concert peut donc continuer…

    En plus de l’écran géant du fond, il y a quatre autres écrans, deux de chaque côté, qui couvrent une surface qui va jusqu‘au début des gradins. Des images y défilent pendant les chansons, créant un panoramique géant ; l’effet est saisissant.

    Les titres du dernier album s’enchainent : « Republika », « Little Dolls » (impressionnante la rythmique !), « Play Boy », puis après une intro délire rappelant le « Like a Virgin » de Madonna, le groupe balance « Punker », la bombe incendiaire de l’album « Paradize » ; en live c’est un concentré d’énergie pure !

    « Drugstar » de l’album « Wax » suit, puis c’est « Le Lac » et « Le Manoir ». Après tout ces titres très énergiques, le groupe calme le tempo avec « J’ai demandé à la lune », repris entièrement par le public à la fin. Très jolie séquence sur les écrans, avec la lune, d’abord en gros plan, qui s’éloigne au fil de la chanson. Un grand oiseau ( un aigle ? ) couleur de neige apparaît et passe d’un écran à l’autre, et semble faire le tour de la lune. Un autre apparaît, et encore un autre. Les oiseaux effectuent un ballet aérien, avant de s’immobiliser, chacun dans un écran, à la fin de la chanson. Très beau !

    « Troisième sexe » et « Tes yeux noirs », deux anciens titres, ceux qui ont ma préférence en tant que vieux de la vieille ;), sont joués de manière très dépouillée, en acoustique. Le public chante d’un bout à l’autre et ovationne Nicola manifestement ému.

    Retour au dernier album avec la belle «  Lettre de métal » et « Un ange à ma table » suivi de « Alice et June » ( superbe ) et « Popstitute ».

    Puis les indoboys se lancent dans un génial medley survitaminé enchaînant « You Spin me Round », reprise de Dead or Alive, « Canary Bay » Hou Hou !, « Des fleurs pour Salinger », « Les Tzars », « Adora » et « Mao Boy ».

    Après quoi le groupe s’éclipse. Déjà fini ? Pensez donc !

    Nicola et ses complices reviennent bien vite pour un premier rappel, interprétant « June », « Trois nuits par semaine », « Junior Song » et « Bye Bye Valentine ».

    Bye Bye ? Déjà ? Que nenni !

    Sur les écrans apparaît un immense panorama montrant un paysage de désolation. Tronc d’arbres décharnés et calcinés, cratères d’obus, épaves de char d’assaut, casques abandonnés, ruines, explosions dans le ciel. Un déplacement s’opère vers la droite, dévoilant la même désolation partout à perte de vue. Un bombardier avec un moteur en feu traverse le ciel, une flottille de dirigeables apparaît. Une musique angoissante, des bruitages sourds, allant crescendo, accompagnent les images. L’effet est impressionnant, on a l’impression d’être immergé dans ce paysage de cauchemar.

    Et tout d’un coup, un grand flash, et les notes de « L’Aventurier » retentissent ! L’ambiance dans la fosse est indescriptible !

    Puis c’est « Le Dernier jour », chanson qui clôt le dernier album, mais pas ce concert, car le public en redemande !

    Troisième rappel. Ce sera « Miss Paramount », avec les bras levés de la foule qui fait wooouuu ! Génial !

    Le concert se termine finalement avec Nicola qui chante seul au clavier « Tom & Jerry », le morceau caché de « La République des Meteors ».

    Fin des 2 heures trente de vrai bonheur. Indochine revient à Toulouse au mois de mars. Le rendez-vous est pris…

     

    Note également publiée sur plugged2.

  • Beds are Burning -Tck tck tck campaign

     

     

    Sous l’égide de Kofi Annan, un collectif international d’artistes s’est réuni pour mobiliser l’opinion publique mondiale et influer sur le sommet de Copenhague.

    Le résultat c’est une reprise du tube de Midnight Oil, « Beds are Burning », avec des paroles modifiées.

    A l’origine ce titre a été écrit pour défendre la cause des aborigènes en Australie. Un peu plus de vingt ans après sa sortie, les paroles du refrain, à peine retouchées, collent parfaitement aux préoccupations liées aux chamboulements du climat.

    Notons que les membres de Midnight Oil n’ont pas attendu la prise de conscience globale, relativement récente, du problème du réchauffement climatique et que l’écologie a toujours été un de leurs chevaux de bataille, comme je le soulignais dans une ancienne note. Peter Garrett, l'ancien chanteur, est aujourd'hui ministre de l'Environnement dans son pays :)

     

    Il est possible de télécharger gratuitement la nouvelle version de « Beds are Burning » à partir de ce site, vous apporterez ainsi votre soutien à la cause.

     

    Plus d’infos (en français) sur la campagne « Time for Climate Justice –Tck, Tck, Tck » sur le myspace officiel.

     

    Voir aussi ma note sur l’ultimatum climatique.

  • Eiffel - A tout moment

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    Eiffel, un de mes groupes français préférés, est de retour avec un quatrième album, « A tout moment ».

    Il y a eu du changement depuis le précédent opus, « Tandoori » sorti début 2007 : changement de maison de disque, l’ingrate major (pléonasme) EMI estimant que le groupe ne remplissait pas assez les caisses n’a pas renouvelé le contrat, voici le groupe désormais chez les indépendants de PIAS (où l’on retrouve Placebo entre autres).

    Changement au sein même du groupe, avec les départs du bassiste Hugo Céchosz et du batteur Christophe Gratien qui ont formé un nouveau projet du nom de Twin Sisters. Nicolas Courret, le batteur des débuts, est de retour derrière les futs, tandis que l’on note l’arrivée à la guitare d’un autre Nicolas, Bonnière, qui a de très bonnes références puisqu’il officia naguère dans le groupe Dolly.

    Estelle et Romain Humeau, qui forment le noyau dur, sont toujours là, cependant Estelle a décidé de migrer de la guitare vers la basse. Romain reste fidèle à l’écriture et au chant.

     

    Espérons que ce quatrième album, excellent, d’une belle cohésion, qui offre des bijoux de rock comme « Minouche », « Cet instant là », « Sous ton aile », « Clash »…, avec un son peut-être un peu plus « arrondi aux angles », fasse connaître davantage Eiffel, et que les auditeurs, en posant une oreille et même deux sur leur musique, se rendent compte que le quatuor n’est pas un Noir Désir bis.

    Car le groupe souffre d’une encombrante comparaison avec les acolytes de Bertrand Cantat. Il y a un air de famille musicale, c’est indéniable, l’influence de Noir Désir est par ailleurs revendiquée par Romain Humeau dont la façon de chanter est proche de celle de son ainé. Les deux groupes ont des influences communes, ils sont amis et ont déjà travaillé ensemble et la présence dans les chœurs de Cantat, discrète, sur ce nouvel album va apporter de l’eau au moulin à paroles des maniaques de la comparaison.

    Et si au lieu de comparer sans fin ils écoutaient vraiment, ils se rendraient compte que Romain Humeau à son style bien à lui, une écriture toute personnelle qui se rapprocherait plutôt de Boris Vian (sur « Je m’obstine » notamment), si vraiment il fallait faire une comparaison. Ce sera la seule que je ferai. Eiffel avait d’ailleurs mis en musique un des poèmes de Bison Ravi, « Je voudrais pas crever » sur le premier album, « Abricotine ».

    Eiffel est à découvrir sans attendre, à écouter sans comparatif, à aimer sans adverbe et à voir sur scène sans hésiter ;) Pour ce dernier point, j’ai pris rendez vous en novembre à Toulouse !

     

     

    http://www.myspace.com/eiffeltandoori

    http://www.eiffelnews.com/