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Musique - Page 27

  • Placebo - Battle for the Sun

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    Trois ans après l’inégal et pour tout dire décevant « Meds », Placebo revient avec « Battle for the Sun ». Le titre annonce une bataille pour le soleil, pour la lumière. Exit les ténèbres et les textes torturés de Brian Molko ? Pas vraiment, le soleil de Placebo a encore de nombreuses taches sombres à sa surface, or le soleil n’est jamais aussi agité que quand il présente une multitude de taches ;)

    « I need a change of skin » chante Brian dans « Kitty Litter » le premier titre de l’album. Du changement dans l’air donc. Du changement il y a eu en effet : un nouveau label, et surtout un nouveau batteur en la personne de Steve Forrest, pour remplacer le précédent Steve (Hewitt) dont les relations avec les deux autres étaient parties en sucette, pour ne pas dire en live, même en studio (ça me fait penser qu’il faut que j’arrête les jeux de mots à la noix, moi).

    Steve Forrest nous vient de Californie, et il a tout du bon vieux cliché du surfer de cette région. Blond, musclé, tatoué. Tiens la Californie, du soleil en renfort pour gagner la bataille ? En tout cas, il apporte du sang neuf, avec sa frappe…musclée, et pour l’avoir vu sur scène, il est manifestement très content d’être dans Placebo.

    « Battle for the Sun » est résolument pop rock, beaucoup de fans de la première heure vont trouver ça trop mainstream, c’est inévitable, mais on est très loin d’une pop lisse, sans aspérité, à des années-lumière même. Comme je l’ai dit plus haut, le soleil Placebo reste très agité. Le son de Placebo est toujours là, mais plus mûr, les influences musicales sont maintenant parfaitement digérées.

    La vérité c’est que « Battle for the Sun » est un putain de bon album, très énergique avec de bons arrangements ! Pour moi, la bataille est gagnée:)

    Gros coup de cœur pour les titres « Devil in the Details » et « Happy you’re Gone » que Molko dédie sur scène « à personne en particulier » (ou à Steve Hewitt, peut-être ?)

    A signaler que « Battle for the Sun » sort sous plusieurs formats: CD simple, vinyle, édition digipack avec un dvd bonus de 40 minutes du making of de l’album et un livret de photos et enfin un coffret collector (2 cd + 2 dvd + 2 vinyles + 2 livres). Dans cinq de ces coffrets le groupe a joué les Willy Wonka, puisque cinq golden pass y sont dissimulés (un par continent apparemment). Le golden ticket de Willy Wonka donnait droit à une visite de sa fameuse chocolaterie, le golden pass de Placebo ne donne pas droit à une visite de Brian Molko, mais les heureux possesseurs pourront tout de même assister à un concert de leur choix, tout frais payés, voir le groupe backstage et même diner avec lui. Avec un accompagnateur quand même, on sait jamais ;)

     

    Un très bon site spécialisé dans la traduction des paroles du groupe en français

     

     

    Note également publiée z'ici:

    http://www.plugged2.com/leblog/

  • Simple Minds - Graffiti Soul

    simpleminds.jpgAu sommet durant les années 1980 avec de superbes albums ( je pense surtout à « New Gold Dream » et » Sparkle in the Rain » ) puis boudés par le public et les médias à partir des années 1990, avec il est vrai la sortie de quelques albums assez peu convaincants ( « Real Life », « Neapolis » ), les Simple Minds sont cette fois bel et bien de retour au sommet de leur art. « Black & White 050505 » le précédent album sorti en 2005 était déjà prometteur et semblait annoncer un renouveau créatif. Gagné ! « Graffiti Soul » est tout simplement superbe. Inspiré, aérien, avec des titres au tempo moyen en majorité, les quatre écossais offrent une musique élégante, en rien nostalgique.

    Sur les neuf titres de l’album, il n’y en a pas un seul de moyen ! Petite préférence pour « Moscow Underground » la première chanson qui est un vrai bijou, avec sa basse qui régale et ses nappes de synthés cristallines.

    L’âme indiquée dans le titre de l’album est bel et bien présente dans ce disque.

    On peut dire qu’on tient là un des meilleurs disques de Simple Minds, et je le préfère d’ores et déjà à des classiques du groupe comme « Once upon a Time » en 1985, au son un peu trop épais, ou « Street Fighting Years » en 1989 qui apparaît en comparaison avec le dernier opus carrément surfait !

    L’édition Deluxe, forcément limitée, propose un deuxième CD composé de reprises, et c’est là aussi de l’excellent boulot. Avec entre autres, « Rockin’ in the free World » de Neil Young, un régal, ou « Sloop John B. » chanté à l’origine par les Beach Boys.

    Le line-up s’est désormais stabilisé à Jim Kerr, le chanteur, Charlie Burchill, guitares et synthés, qui composent le noyau fondateur du groupe, Mel Gaynor LE batteur de Simple Minds et Eddie Duffy à la basse.

     

     

    http://www.simpleminds.com/

     

    http://www.myspace.com/simplemindscom

     

     

    Note également publiée sur plugged2

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  • Mylène Farmer au Zénith de Toulouse - 19 mai

    Malgré le prix prohibitif (60 euros en fosse) je me suis finalement laissé tenter ce mardi 19 pour le quatrième et dernier concert de Mylène Farmer au Zénith de Toulouse. Et je ne regrette pas, oh non !

    C’est la troisième fois que je vois Mylène sur scène, la première c’était en 1989. Damned, vingt ans !

    Et comme il y a vingt ans, je suis dans la fosse, où règne une ambiance surchauffée (au propre comme au figuré).

     

    Au moment où apparaît sur un écran géant situé devant la scène l’œil de Mylène qui scrute la foule, l’ambiance est plus que surchauffée, on est proche de la fusion !

    L’œil disparaît puis réapparaît plusieurs fois, avant d’exploser façon supernova, puis c’est dans une sorte de tourbillon, où apparaissent de temps en temps des flammes et des corps écorchés, qu’on a l’impression de plonger. Comme je suis placé pile dans l’axe central de la scène, l’effet est d’autant plus impressionnant.

    Puis derrière l’écran, à travers lequel on peut voir, apparaît la silhouette de Mylène tout au fond de la scène au sommet d’un escalier.

    L’écran géant constitué en fait de six grands panneaux individuels, s’écarte, la scène est révélée. Mylène descend l’escalier qui est encadré de deux immenses statues d’écorchés. Sur les côtés, dans des sortes de casiers où des images sont projetées, se découpent des silhouettes de mannequins.

    Mylène, comme ses danseurs, porte une combinaison moulante mais, là encore, dans le style écorché, muscles et tendons à vifs. Il y a sept musiciens, dont Yvan Cassar, et deux choristes habillées en nones par Jean-Paul Gaultier donc pas très catholiques.

     

    C’est « Paradis inanimé » qui ouvre le bal, puis « L’Ame stram gram » et « Je m’ennuie ». Les chorégraphies sont excellentes et Mylène chante parfaitement, rien à redire sur sa voix !

    Fin du premier tableau. Mylène disparaît un moment et revient tout vêtue de rouge, robe et cuissarde.

    « Appelle mon numéro » mon titre préféré du dernier album, précède « XXL » qui envoie bien, guitare en avant et le batteur qui tape sec ! Ensuite c’est « A quoi je sers… », je suis très heureux d’entendre ce titre sur scène à nouveau, Mylène ne l’avait plus chanté depuis sa première tournée il me semble. Puis c’est « Pourvu qu’elles soient douces » qui clôt ce deuxième tableau.

     

    Nous voilà arrivé au moment calme du concert. Mylène, dans une robe bleue, interprète quatre chansons lentes, seulement accompagnée au piano par Yvan Cassar : « Point de suture », « Nous souviendrons-nous », « Rêver » et « Ainsi soit je ».

    A partir de ce moment là, l’atmosphère du concert passe à un niveau d’intensité supérieur.

    Enormément d’émotion sur ces titres lents. Je ne suis pas prêt d’oublier le regard de Mylène posé sur les premiers rangs (et reproduit en format XXL sur l’écran du fond) à la fois plein de reconnaissance et d’amour et si triste. Troublant. Serrements de cœur.
    Grand moment aussi sur « Ainsi soit je » quand le public des premiers rangs brandit des papiers avec Merci écrit dessus. Ces papiers avaient été distribués par des fans quelques instants heures plus tôt dans les files d’attente. J’en ai pas eu, y’en avait plus apparemment. Une belle initiative en tout cas, qui a manifestement surpris et ému Mylène.

    La séquence des chansons lentes s’achève avec Mylène qui monte les escaliers alors que les statues géantes des écorchés, jusqu’ici en position à demi agenouillée, se dressent lentement.

    Si après ça, vous n’êtes pas au moins impressionné, y’a plus rien à faire pour vous :p

     

    Mais le show n’est pas fini, loin de là ! Mylène revient, dans un costume disons, assez déstructuré, tandis que ses danseurs sont vêtus de vestes et de tutus, aussi bien les hommes que les femmes (sacré Jean-Paul !) Et c’est parti pour « Libertine » suivie de « Sans contrefaçon » dans une version plutôt rock, avec une super intro aux guitares. Le Zénith est en état d’ébullition avancé, je crois qu’il ne doit pas rester grand monde assis sur son siège dans les gradins !

    Grand moment à la fin de « Sans contrefaçon », Mylène invite une jeune femme du premier rang à monter sur scène. Au départ, je croyais que c’était un garçon : cheveux courts, t-shirt, pantalons, le doute était permis. Et autour de moi, beaucoup s’interrogeait « c’est un garçon ? » « tu crois ? », « je sais pas ». Sur « Sans contrefaçon » ça ne pouvait pas être mieux.

    La jeune fille enlace longuement Mylène puis lui fait un baise main dans les règles de l’art, fallait le faire devant 9000 personnes ! Mylène, manifestement ravie ,dira quelque chose dans le genre « C’est pour partager des moments comme ceux là que j’aime vous retrouver », je ne suis pas fichu de me rappeler les mots exacts, bien que les ayant parfaitement entendus alors, un effet post traumatique de concert de Mylène peut-être, ou alors j’ai la cervelle en sauce blanche.

    Et Yvan Cassar qui décide de prolonger la chanson alors que Mylène ne s’y attendait pas. « Il va me tuer » dit-elle en riant. Et tout le monde de reprendre le refrain.

     

    Ensuite c’est « Je te rends ton amour » dans une lumière sanglante. Tout simplement superbe.

     

    « Dégénération », « Désenchantée » et « C’est dans l’air » forment la trilogie finale dévastatrice. Pluies de laser, cascade de feu d’artifice, maintenant le Zénith est en orbite quelque part autour d’une autre planète, à des années-lumière.

    Si je n’aime pas « Dégénération » dans sa version studio, il faut bien avouer qu’en live, dans une ambiance comme celle de ce soir, le titre passe beaucoup mieux ! Mylène débute ce morceau sur un fauteuil en forme de scarabée ; ça m’évoque une illustration de Luis Royo.

    « Désenchantée », l’hymne farmérien par excellence, est redoutablement efficace sur scène. Il ne devait pas y avoir grand monde pour ne pas reprendre le refrain !

    Quant à « C’est dans l’air », la bombe du dernier album, c’est « Désenchantée » bis quant à l’efficacité…

     

    « Quoi, c’est déjà la fin ? » je me dis. Bientôt. Mylène revient pour le dernier titre, le très beau « Si j’avais au moins… », un titre lent pour terminer.

    Images de volcan en éruption, projections de lave, coulée de lave sur les marches.

    Mylène monte les marches, l’escalier s’ouvre, elle se retourne et salue le public une fois, deux fois, puis disparaît dans l’ouverture rougeoyante.

     

    Le Zénith vient de retourner brutalement sur Terre. Fin du voyage et du rêve.

    Merci Mylène…

     

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    Photo: Claude Gassian

     

  • Placebo, Ghinzu, Jim Jones Revue en concert à Toulouse

    Première date de « La Musicale en tournée » hier soir au Bikini de Ramonville, près de Toulouse. Ce mini festival itinérant organisé par l’émission de Canal+ présentée par Emma de Caune ( La Musicale, pour ceux qui ne suivent pas au fond, et que je n’ai jamais vu n’ayant pas Canal+ ) rassemble The Jim Jones Revue, Ghinzu et Placebo, trois groupes à la solide réputation scénique.

    Et tout ça pour 35 euros, j’allais pas m’en priver. Et voir Placebo dans une petite salle suffisait déjà à me mettre l’eau à la bouche !

     

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    C’est The Jim Jones Revue qui ouvre les hostilités. Je ne connaissais pas ce quintet britannique, eh bien il gagne à être connu. Pour résumer leur musique et leur show : Maximum Rock’n’roll !

    En effet c’est du rock’n’roll pur jus de derrière les fagots que le groupe envoie. Quelle pèche ! Ils sont impressionnants. Leur pianiste supersonique n’a rien à envier à Jerry Lee Lewis, et Jim Jones le chanteur de cette bouillante Revue est déchaîné. Pas de répit durant la demi-heure où le groupe joue. C’est vrai que ça fait un peu court, mais ils ne sont pas tout seuls à jouer ce soir. A la fin du set, le batteur prend une photo du public (ah ben alors ! Il a réussi à déjouer les vigiles^^) et hop, on passe aux suivants, les belges de Ghinzu.

     

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    Quand je dis hop, on passe aux suivants, il faut quand même une demi-heure pour enlever le matos des anglais et installer celui de Ghinzu dont une double rangée de néon qu’il convient de bien aligner, sinon c’est moche.

     

    Les cinq belges entrent en scène, John Stargasm le chanteur en lunette noire, s’installe devant son clavier, deux canettes à portée de main (c’était pas du soda), le guitariste, celui aux cheveux longs dont le nom m’échappe, arrive la clope au bec (j’en déduis que la scène est fumeur, contrairement à la salle^^).

    Le show commence sur une intro planante très Floydienne, mais bien vite on prend du gros son énergique dans les oreilles, allié à un light show impressionnant, stroboscope à gogo, l’effet est hypnotique. Le titre c’est « Mirror, Mirror » je crois, je ne connais pas bien le répertoire du groupe. Ce sont essentiellement des chansons du dernier album qui sont interprétées, mais aussi « Do you read me », très apprécié du public celle-là ou « Dragster Wave » que je n’apprécie pas plus que ça en version studio, mais en live ce morceau me séduit nettement plus.

    Ghinzu n’a rien à envier à Jim Jones Revue pour ce qui est de l’énergie et de l’efficacité, avec quelques grains de folie en plus. Le principal fournisseur en grain de folie étant manifestement le guitariste aux cheveux longs (oui, celui qui fume) qui exécutera une danse non identifiée, quelque chose entre le kazatchok et le pogo. Il tentera aussi quelque chose avec son micro qui s’était détaché de son pied, le faisant tournoyer au bout de son fil, je ne sais pas pourquoi…

    C’est sur « Kill the Surfers » qui est une vraie tuerie (pas seulement dans son titre) que le groupe termine sa prestation avec John Stargasm carrément debout sur son synthé. J’ai cru qu’il allait faire un méga slam dans la foule, mais non.

    Un peu moins d’une heure de l’électro rock hypnotique teinté de folie de Ghinzu, du rock psychébelgique, n’ayons pas peur des mots qui n’existent pas ;) La aussi ça fait un peu court, mais on a eu droit à du concentré d’énergie rock.

     

    Ensuite, ça repart pour la valse du matos à enlever et à installer, et là ça prend presque trois-quarts d’heure, à cause d’une pédale de guitare récalcitrante apparemment.

     

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    Enfin arrive Placebo. Sur scène ils sont six, dont une femme, Fiona Brice, aux claviers. On découvre le nouveau batteur, Steve Forrest, vachement musclé et vachement tatoué. Vu le gabarit, on s’attend à une frappe puissante, et puissante elle fut.

    Brian Molko, toujours aussi charismatique, cheveux longs tirés en arrière et attachés (c’est important  d'être bien coiffé quand on est charismatique^^) est manifestement content d’être là, et il le dit, en français.

    Le groupe interprète essentiellement des titres de l’album à paraître le mois prochain. Ils sont donc joués pour la première fois en France.

    « Kitty Litter » ouvre le bal, suivi de « Ashtray Heart » un tube en puissance.

    « Nous sortons un nouvel album, annonce Brian, en voici la chanson éponyme », et là je dis chapeau Brian, car il s’exprime dans un français impeccable et emploie correctement l’adjectif éponyme, ce qui n’est pas le cas chez pas mal de journaliste français, ouaip.

    « Battle for the Sun », c’est la chanson en question, est une vraie bombe. Impressionnant ! Suit « For What it’s Worth », le single extrait du futur album, et là aussi, ça envoie.

    Placebo est en forme. En formation augmentée à six membres, dont un batteur qui « enclume » sec, on prend du rock sur vitaminé dans les oreilles. Très prometteurs ces nouveaux morceaux !

    Le groupe joue aussi des titres plus anciens, « Black Eyed », les superbes « Special Needs » ou « Follow the Cops Back Home », « Every You, Every Me » qui met le feu à la salle, tout comme « Special K » et « Song to Say Goodbye » à la fin duquel le batteur lance ses baquettes dans le public. C’était donc le dernier titre, quoi déjà ?!

    Mais non, il y a un rappel, ouf !

    Deux chansons : « Infra Red » et « The Bitter End », mais le public en redemande !

    Le groupe revient pour jouer « Taste in Men » à la fin duquel le batteur donne ses baguettes au public du premier rang (il s’est peut-être fait tirer les oreilles backstage par Brian qui lui a dit que jeter ses baguettes c’était pas bien ;))

    Les membres saluent le public, cette fois, c’est bien terminé. Une heure et quart de show pour une quinzaine de chansons, là encore, j’aurai aimé que ça soit plus long.

    Mais bon, avec au total, trois groupes qui ont offert du rock purement jouissif, j’ai passé une super soirée. Et vivement la sortie du prochain Placebo !!

     

    Note également publiée sur Plugged2

     

    Pour info, La Musicale en tournée passe par Lyon, le 20, puis à L’Olympia le 8 juin.