Superbe concert d’Indochine au Zénith de Toulouse archi comble ce dimanche 18 octobre ! Rock flamboyant et ambiance de ouf !
En première partie, le groupe Asyl qui a joué pendant une demi-heure du pop rock sympa mais sans plus.
En attendant l’arrivée d’Indochine, ça chauffe dans le Zénith, avec une ola impeccable qui n’en finissait plus de passer des gradins à la fosse, et une dame qui s’est fait sympathiquement remarquer en dansant depuis sa place dans les gradins sur les musiques des années 30 qui étaient diffusées à ce moment là, et qui a récolté autant, si ce n’est plus, d’applaudissements que le groupe en première partie.
Début du concert indochinois : sur un écran géant au fond de la scène, des images de guerre, des visages de dictateurs, des sirènes hurlantes. Puis apparaît dans un brouillard qu’on imagine délétère, un soldat de la guerre de 14, portant casque et masque à gaz, monté sur son cheval équipé lui aussi d’un masque à gaz. Des éclairs, des explosions, et le groupe est là, sur scène, jouant « Go, Rimbaud,go » ; et c’est parti pour deux heures trente de show !
Indochine en live, c’est six musiciens : Oli de Sat, de son vrai nom Olivier Gérard, aux guitares, Marc Eliard à la basse, François Soulier alias Mr Shoes à la batterie ( ces deux derniers formant une section rythmique très solide ! ), Boris Jardel aux guitares ( mais on le verra également taper sur des bidons et jouer du ukulélé ), François Matuszenski dit Matu aux claviers, et bien sûr Nicola Sirkis, guitare et chant, en Indochine depuis 1981.
« Marylin », extrait de l’album « Paradize » est le second titre joué. Puis Nicola demande au public toulousain si ça va. « OUAAAAIIS !! » répond la foule, le concert peut donc continuer…
En plus de l’écran géant du fond, il y a quatre autres écrans, deux de chaque côté, qui couvrent une surface qui va jusqu‘au début des gradins. Des images y défilent pendant les chansons, créant un panoramique géant ; l’effet est saisissant.
Les titres du dernier album s’enchainent : « Republika », « Little Dolls » (impressionnante la rythmique !), « Play Boy », puis après une intro délire rappelant le « Like a Virgin » de Madonna, le groupe balance « Punker », la bombe incendiaire de l’album « Paradize » ; en live c’est un concentré d’énergie pure !
« Drugstar » de l’album « Wax » suit, puis c’est « Le Lac » et « Le Manoir ». Après tout ces titres très énergiques, le groupe calme le tempo avec « J’ai demandé à la lune », repris entièrement par le public à la fin. Très jolie séquence sur les écrans, avec la lune, d’abord en gros plan, qui s’éloigne au fil de la chanson. Un grand oiseau ( un aigle ? ) couleur de neige apparaît et passe d’un écran à l’autre, et semble faire le tour de la lune. Un autre apparaît, et encore un autre. Les oiseaux effectuent un ballet aérien, avant de s’immobiliser, chacun dans un écran, à la fin de la chanson. Très beau !
« Troisième sexe » et « Tes yeux noirs », deux anciens titres, ceux qui ont ma préférence en tant que vieux de la vieille ;), sont joués de manière très dépouillée, en acoustique. Le public chante d’un bout à l’autre et ovationne Nicola manifestement ému.
Retour au dernier album avec la belle « Lettre de métal » et « Un ange à ma table » suivi de « Alice et June » ( superbe ) et « Popstitute ».
Puis les indoboys se lancent dans un génial medley survitaminé enchaînant « You Spin me Round », reprise de Dead or Alive, « Canary Bay » Hou Hou !, « Des fleurs pour Salinger », « Les Tzars », « Adora » et « Mao Boy ».
Après quoi le groupe s’éclipse. Déjà fini ? Pensez donc !
Nicola et ses complices reviennent bien vite pour un premier rappel, interprétant « June », « Trois nuits par semaine », « Junior Song » et « Bye Bye Valentine ».
Bye Bye ? Déjà ? Que nenni !
Sur les écrans apparaît un immense panorama montrant un paysage de désolation. Tronc d’arbres décharnés et calcinés, cratères d’obus, épaves de char d’assaut, casques abandonnés, ruines, explosions dans le ciel. Un déplacement s’opère vers la droite, dévoilant la même désolation partout à perte de vue. Un bombardier avec un moteur en feu traverse le ciel, une flottille de dirigeables apparaît. Une musique angoissante, des bruitages sourds, allant crescendo, accompagnent les images. L’effet est impressionnant, on a l’impression d’être immergé dans ce paysage de cauchemar.
Et tout d’un coup, un grand flash, et les notes de « L’Aventurier » retentissent ! L’ambiance dans la fosse est indescriptible !
Puis c’est « Le Dernier jour », chanson qui clôt le dernier album, mais pas ce concert, car le public en redemande !
Troisième rappel. Ce sera « Miss Paramount », avec les bras levés de la foule qui fait wooouuu ! Génial !
Le concert se termine finalement avec Nicola qui chante seul au clavier « Tom & Jerry », le morceau caché de « La République des Meteors ».
Fin des 2 heures trente de vrai bonheur. Indochine revient à Toulouse au mois de mars. Le rendez-vous est pris…
Note également publiée sur plugged2.