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Chapitre III de mes madeleines vidéos, David Lee Roth avec Just a Gigolo.
En 1985, après avoir claqué la porte de Van Halen, le remuant David Lee Roth se lance en solo.
Il reprend Just a Gigolo/ I Ain't Got Nobody, popularisé par Louis Prima, avec un clip hilarant (de la Baltique) où il sème la panique dans les studios, laissant un Michael Jackson médusé, une Cyndi Lauper furax, un Billy Idol électrocuté ou un Boy George affolé^^
Un des clips les plus drôles que j'aie vu, je ne m'en lasse pas.
Quatrième lecture dans le cadre du Challenge Stephen King : La Petite fille qui aimait Tom Gordon (The Girl Who Loved Tom Gordon), paru en 1999 aux Etats-Unis.
Stephen King nous conte cette fois l’histoire d’une petite fille de neuf ans, Trisha, perdue dans une forêt.
Lors d’une excursion en pleine nature, pour ne pas avoir à supporter une énième dispute entre sa mère et son frère adolescent au sujet du divorce de ses parents, Trisha se laisse distancer puis s’éloigne de la piste pour satisfaire un besoin naturel. Elle s’enfonce tellement dans la forêt qu’elle se perd. Sa mère et son frère ne se rendront compte de sa disparition que bien tard.
Quelques spoilers légers dans la note qui suit.
On entre immédiatement dans le vif du sujet, SK présente les personnages avec une exemplaire concision et nous plonge dans la forêt et le monde intérieur de Trisha. Tout le récit est présenté du point de vue de la petite fille, à quelques brèves exceptions près, l’immersion opère à merveille et l’empathie aussi.
En adoptant le point de vue de la fillette et en nous isolant avec elle, SK nous rend au fur et à mesure du récit le monde civilisé de plus en plus lointain. Heureusement, le monde intérieur de Trisha est riche, la petite fille a de la ressource et une imagination fertile aussi bien apaisante que terrifiante, une ambivalence à l’image de la forêt, laquelle peut aussi bien être un refuge qu’un piège.
Pour se donner du courage, Trisha pense à sa meilleure amie, Pepsi, et surtout à son idole Tom Gordon, joueur de base-ball dont elle écoute les matches en direct, juste avant que la nuit tombe, grâce à sa radio walkman (le récit se déroule en 1998, avant l’arrivée massive des lecteurs mp3 et des portables, un autre monde quoi^^), seul lien avec son monde habituel. J’ai été tenté d’écrire monde extérieur, tant on a l’impression d’être dans un huis clos, avec Trisha comme enfermée dans la forêt à la recherche de la porte de sortie.
Tom Gordon et Pepsi, qu’elle imagine parfois marcher à ses côtés, s’opposent à la Teigne, sorte d’ennemi intérieur aux noires pensées, et à la Chose, présence maléfique et invisible.
J’ai beaucoup aimé aussi l’opposition mystique entre ce qui est décrit comme le Dieu de Tom Gordon, celui que le joueur semble montrer du doigt dans le geste qu’il fait systématiquement après un match gagné, et le Dieu des Egarés autre nom donné à la Chose par Trisha.
Même si ce roman n’est pas directement lié au cycle de la Tour Sombre, j’y ai trouvé des échos par certains côtés dont je ne peux parler sans dévoiler la fin du livre.
Un excellent roman, plus dépouillé que d’autres de SK à cause du nombre réduit de personnage, mais Trisha est très attachante, l’empathie joue à fond et on souhaite la voir sortir saine et sauve de l’épreuve. Alors, happy end ou pas ?^^
Le fait de n’y rien connaître au base-ball, sport on ne peut plus américain, ne gêne absolument pas.
Enfin, ce livre possède selon moi une des meilleures phrases d’ouverture de l’auteur : « Le monde a des dents, et quand l’envie le prend de mordre, il ne s’en prive pas. »
Le Millenium Navis met le cap sur les Antilles et hisse le pavillon cubain ! Pourquoi cette nouvelle destination ? Parce que je participe au mois cubain qui est une initiative de Lamalie et de Cryssilda, blogueuses passionnées de littérature et par Cuba.
Entre le 15 mai et le 15 juin, il suffit de faire partager aux autres blogueurs embarqués dans l’aventure des billets sur la culture cubaine (littérature, musique, cinéma, gastronomie etc…)
C’est une coïncidence qui m’a décidé à participer à l’événement spatio-temporel Cryssildo-Lamalien (n’ayons pas peur des mots^^)
En effet, il se trouve que, pile durant le mois cubain, aura lieu à Toulouse, le 3 juin, une célébration essentiellement musicale de la culture cubaine baptisée Havanization.
Havanization, kézako ? Je vous en prie, installez-vous à la terrasse, prenez un cigare, je vous apporte un mojito avec la documentation (en pdf ici) :
Le mouvement “HAVANIZATION”
C’est un groupe d’artistes, petits-fils de la Révolution, qui tente de changer le langage culturel cubain contemporain. Ils s’expriment librement sans complexe et surtout sans l’influence du « politiquement correct ». Ils arrivent à contourner sans remord ni nostalgie le fatidique poids des « anciens ».
Le point de départ de ce mouvement est sans doute, en 2005 avec le retour à Cuba de 5 artistes indépendants. X Alfonzo rentre de Barcelone, Kelvis Ochoa de Madrid, David Torrens du Mexique, Descemer Bueno de New York et Raul Paz de Paris. Ils ont ramené dans leur pays natal un nouveau langage scénique et une envie différente de dire et de faire de la musique. Ils rencontrent un énorme succès dans tout le pays, acclamés par un public large et nombreux.
D’autres groupes se sont intégrés naturellement à cette mouvance d’avant-garde comme Interactivo ou Los Aldeanos déjà établis avec beaucoup de succès à Cuba. Ou encore d’excellents artistes comme Haydée Milanés au Danay Suarez.
Mais les musiciens ne sont pas les seuls, dans cette jeune société cubaine à se battre pour exister de leurs propres ailes et à vouloir communiquer autrement. L’excellente et excentrique écrivaine Wendy Guerra, les peintres Jeff et Javier Guerra avec leur « pop-art déglingué » ou le réalisateur Lester Hamlet avec ses films postmodernes sont partie intégrante de cette nouvelle vague.
La « liberté revendiquée» du musicien Raul Paz et le « réalisme universel » de l’écrivaine Wendy Guerra ont ouvert la voie de la « Havanization » au-delà des frontières cubaines avec leurs succès respectifs en Europe.
En apportant un langage plus universel pour parler de Cuba, ils ont su s’écarter avec intelligence du chauvinisme « tragique et rigide» de la façon « à la cubaine ». Ils ont fait leur un public las de l’image classique récurrente. Ils expliquent Cuba, non pas comme le centre d’un monde irrémédiablement à part, mais en l’intégrant naturellement dans le monde contemporain rempli d’influences multiples, comme la propre culture cubaine.
Cette « Havanization » s’impose aussi aujourd’hui à la Havane comme le moteur indispensable d’une nouvelle ère. « Lo cubano » est incorporé dans l’essence et pas simplement dans la forme. Les modèles collectifs préétablis commencent à être bousculés au bénéfice de nouvelles formes d’expressions plus individuelles.
Un nouveau mouvement culturel est un train d’émerger et de s’élargir à Cuba comme alternative socioculturelle dans un pays qui enfin commence à donner quelques signes de renouvellement.
*
La Havanization va donc se répandre dans Toulouse ce 3 juin. Raul Paz sera accompagné d’autres musiciens et chanteurs cubains comme Kelvis Ochoa, Haydée Milanès ou Descemer Bueno et aussi de Yannick Noah et Florent Pagny qui, s’ils ne sont pas cubains sont des amis de Raul Paz et montrent quand même des dispositions pour les musiques ensoleillées et festives (et aussi les ambiances enfumées;-)). Yvan Cujious sera le troisième chanteur français bien connu des toulousains à participer à la fête.
Avant le concert du soir, seront présents dans la Ville Rose l’écrivaine Wendy Guerra, le peintre Javier Guerra ou encore le danseur Carlos Acosta.
Allez, un autre mojito pour la route ? Et pour l’accompagner une chanson de Raul Paz, Carnaval, extraite de son dernier album paru l’an dernier et intitulé… Havanization.
The Gathering propose, pour une durée limitée semble-t-il, en téléchargement gratuit une toute nouvelle chanson, Heroes for Ghosts, qui figurera sur le prochain album du groupe.
Le morceu dure pas loin de 11 minutes, c'est trip rockant et toujours aussi chouette :)