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Millënium Navis - Page 27

  • Lune de miel en enfer - Fredric Brown

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    Fredric Brown est un maître dans l’art de la nouvelle, notamment la nouvelle à chute. Plus le texte est court, plus il est redoutable.

    Les nouvelles de ce recueil appartiennent essentiellement au genre de la Science-fiction (le genre de prédilection de l’auteur avec le policier) ou au Fantastique, et il s’agit à mon avis de la meilleure collection de textes courts, catégorie SF, de Brown, talonnée par Une étoile m’a dit et Fantômes et farfafouilles, deux autres recueils indispensables.

    Concision, science-fiction et humour, c’est ce que vous trouverez en lisant les 21 textes réunis dans le recueil et écrits entre 1944 et 1958, en plein âge d’or de la SF et en pleine Guerre Froide.

    La menace d’une apocalypse nucléaire est donc présente dans ces textes, elle est remarquablement traitée dans Le Dôme où le personnage qui passe à côté de sa vie en fuyant ce qui est à ses yeux une menace, n’aurait pas dépareillé chez Dino Buzzati.

    L’arène, un des textes les plus longs, décrit un duel entre un humain et un extraterrestre et a été adapté dans un épisode de la première saison de la série originale Star Trek. Mais nul besoin d’être un trekkie pour savourer cette histoire.

    Ces deux textes, et un troisième, La Sentinelle, sont les plus noirs ou dramatiques du recueil, l’humour et la dérision, caractéristiques de Fredric Brown, sont cependant bien présents dans les autres nouvelles.

    Alors si vous voulez savoir comment un alcoolique invétéré sauve malgré lui l’humanité d’une menace extraterrestre, ce qui va advenir des derniers vampires à bord d’une machine temporelle à la recherche de sang ou d’un occultiste en herbe nul en géométrie… tentez la lune de miel en enfer :)

  • The Cure - The Caterpillar

    Madeleine vidéo #2 : The Caterpillar de The Cure

    Flicka flicka flicka here you are, cata cata cata caterpillar girl

    Et voilà comment, un après-midi de 1984, j’ai découvert The Cure, qui allait devenir mon groupe préféré, grâce à la vidéo du single The Caterpillar. Ca devait être dans l’émission Platine 45 !

    C’est donc par la face pop que j’ai commencé l’escalade de The Cure. The Caterpillar : une chanson dépouillée, à la mélodie guillerette qui débute avec des notes de piano en dégringolade, des percussions évoquant des battements d’ailes de papillons puis la marche d’un mille pattes avec quelques jambes de bois, et un violon qui semble raconter le lissage des antennes du point de vue d’un insecte.

    Le clip, réalisé par Tim Pope, est filmé dans la serre du parc de Syon House à Londres. C’est avec ce clip que je vois pour la première fois Robert Smith avec ses cheveux en pétard, son rouge à lèvres baveux, son teint blafard, ses mimiques et découvre surtout sa voix inimitable.

    Trois ans plus tard, je le voyais jouer sur scène, en vrai^^

     

  • Idées reçues au comptoir du Café des Sports

     Avant que l’histoire tombe aux oubliettes des médias, un petit billet (plein de métaphores et de références phénoménales*) sur les déclarations de Laurent Wauquiez, juste en passant. Voir aussi cet article paru dans le Monde.

    C’est l’histoire d’un mec qui veut jouer au docteur.

    « L’assistanat est un cancer de la société française » qu’il a dit. Il faut quand même se méfier du diagnostic d’un docteur non conventionné. Surtout s’il ne veut pas trop prêter assistance aux personnes en difficultés, préférant peut-être prêter davantage aux riches.

    C’est l’histoire du même mec qui aime tellement les lieux communs qu’il a décidé un jour d’aller au Café des Sports, histoire de se rendre compte des idées reçues sur l’assistanat que les habitués du coin échangent tout bas à longueur de journée, et ensuite les répéter tout haut dans un micro.

    C’est l’histoire d’un mec (toujours lui) qui a décidé de se lancer dans un Tour de France où les coureurs pédalent sur des vélos rouillés avec, sur leurs yeux crevés, la rustine des idées reçues. (Petit pastiche d’une chanson de Juliette)

    Et y’a un autre mec, borgne lui, qui était à la tête d’un parti politique, avec sur son œil crevé la rustine des idées reçues sur les émigrés qu'il avait certainement dû glaner au Café des Sports. Même s'il n'a jamais porté le maillot jaune, il a quand même pédalé assez loin...

     

    *ça, c'est l'idée que j'aime recevoir, après me l'être auto adressée

  • L'Ile de Olivier Boillot

    Synopsis :

    Océan Atlantique 1942. Franck, Albert et Pierre échouent sur une île mystérieuse. Après le crash de leur avion qui devait les conduire en Amérique du Sud et les sauver de l’occupation allemande, ils ont dérivé pendant plusieurs jours sur l’océan Atlantique. A bout de forces, ils finissent par installer un camp de fortune sur la plage. Mais à l’aube, le jeune Pierre est réveillé en sursaut par un effroyable cri qui semble s’échapper du coeur de l’île. Ils décident alors de s’y aventurer… Seront-ils prêt à affronter son fabuleux et terrible secret ?

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    Excellente surprise que ce film !

    Tourné en 2007, il ne sort que maintenant, directement en vidéo, alors qu’une sortie en salles aurait été amplement méritée.

    Du fantastique et de l’aventure à l’ancienne avec une très bonne histoire façon Jules Verne. Et ce petit miracle cinématographique est français !

    Un vrai régal et une réussite sur tous les plans (histoire, mise en scène, décors, musique) malgré un budget très serré (150 000 euros), comme quoi même sans trop de moyens financiers, on peut faire en France un film de genre très réussi sans que le manque de moyen se voit à l’écran.

    Le film n’est évidemment pas exempt de défauts, on peut lui reprocher parfois un manque de rythme,  mais peut-être qu’on est trop habitués à voir des films qui vont à fond les gamelles et qui sont peut-être en quelque sorte en « sur-rythme »…

    L’Ile sort des sentiers battus, c’est indéniable, et possède un charme tout particulier qui fait oublier ses petites imperfections. A des années-lumière d’un film auteurisant ou d’un blockbuster sans saveur, le film sème en plus quelques références fort sympathiques à Indiana Jones ou Retour vers le Futur^^ . A découvrir.

    Parmi les bonus proposés, revoir le film avec les commentaires audio du réalisateur et de deux des acteurs, Kaddour Dorgham et Jérémy Duplot, mérite amplement la désignation de bonus (rien à voir avec du "remplissage"), c'est instructif et drôle avec parfois une pointe d'auto dérision.

    Réalisateur : Olivier Boillot
    Avec : Kaddour Dorgham, Cyrielle Debreuil, Michel Béatrix, Jérémy Duplot Jr., Paul Descombes

     http://www.lile-lefilm.com/