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fantastique - Page 3

  • L'Année du loup-garou - Stephen King

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    Troisième lecture dans le cadre du Challenge Stephen King : L’Année du loup-garou (Cycle of the Werewolf), parue à l’origine en 1983 (pour la catégorie années 80 donc).

    Ce livre est un projet à part dans l’œuvre de King, puisqu’il s’agit plutôt d’une longue nouvelle publiée seule et c’est une collaboration avec le dessinateur Berni Wrightson. Les illustrations pleine page de ce dernier sont par ailleurs superbes et valent autant le détour que le texte lui-même.

    L’histoire, découpée en douze courts chapitres correspondant aux mois de l’année, est celle d’un loup-garou qui perpètre un meurtre, forcément épouvantable, lors de chaque nuit de pleine lune dans une bourgade du Maine nommée Tarker’s Mills.

    Si ce texte n’est pas le plus original ou le plus marquant de Stephen King, il reste tout de même intéressant. Au-delà de l’histoire du loup-garou, il y est question de faux semblants, de vérités sues par tout le monde mais que l’on préfère ignorer, d’apparences trompeuses. La vérité peut-elle triompher du mensonge, comme le Bien du Mal ?

    Stephen King décrit les travers des habitants d’une petite ville américaine (et ceux de la société américaine en général), comme il sait si bien le faire. Et comme on est aux Etats-Unis, les chapitres correspondant aux mois de Juillet (fête nationale) et d’octobre (Halloween) sont des moments clés du récit.

    L’Année du loup-garou a été adapté au cinéma sous le titre Peur Bleue (Silver Bullet), avec un scénario écrit par Stephen King lui-même. J’ai vu le film, mais je n’en ai gardé aucun souvenir !^^

    Le scénario et le texte d’origine ont d’ailleurs été réédités ensemble sous le titre Peur Bleue, mais, je crois, sans les chouettes illustrations de Wrightson.      

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    Voir aussi : Dead Zone, Danse macabre

           

  • Pub en librairie

    Non, je ne peux franchement pas résister à la tentation.

    Allons-y gaiement alonzo pour renchérir sur le buzz du moment créé par Frédéric Lefebvre et son Zadig et Voltaire.

    "des marchands malappris

    Qui ailleurs ont déjà tout pris

    Viennent vendre leurs habits en librairie"

    Rive Gauche, Alain Souchon

    Peut-être un début d'explication avec ces paroles de chanson.^^
    Bon sinon, en catégorie SF et Fantastique je peux conseiller à M. Lefebvre :
    "Au Leclerc des étoiles" de Clifford D Simak
    "Le K-Way" de Buzzati
    "Chroniques Twixiennes" ou "La Foire aux Chaussures des ténèbres" de Bradbury
    "Terre et Fondation Nicolas Hulot" d'Asimov
    "Les neuf princes d'Ambre Libertine" de Zelazny
    "Un Bic" de Philip K Dick...


    Pour les non férus de SF et Fantastique, les titres originaux : Au carrefour des étoiles, Le K, Chroniques martiennes, La Foire des ténèbres, Terre et Fondation, Les Neuf princes d'Ambre, Ubik. :))
  • Malpertuis - Jean Ray

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    Présentation de l'éditeur :

    L'oncle Cassave va mourir. Il convoque toute sa famille à son chevet dans la demeure de Malpertuis et leur dicte ses dernières volontés : que tous s'installent dans cette colossale maison de maître et que revienne, aux deux derniers survivants, sa fortune. Aucun des proches ne se doute du drame qui les attend. Tout commence par des lumières qui s'éteignent mystérieusement. Bientôt l'horreur jaillira des mûrs mêmes de la maison. Le roman Malpertuis est un chef-d’œuvre de la littérature fantastique.

    Un chef-d’œuvre en effet, et un de mes livres préférés, lu et relu, la dernière relecture tout récemment. Il me fallait laisser un billet, même tout petit, sur cet immense livre.

    « Il me faut présenter Malpertuis et me voici frappé d’une singulière impuissance. L’image recule comme les castels de Morgane, le pinceau devient de plomb dans la main du peintre, tant de choses, que je voudrais fixer par description ou définition, se dérobent, deviennent vagues et s’envolent en brumes. » (Extrait du Chapitre Deuxième du livre)

    Publié pour la première fois en Belgique en 1943 et en France en 1955 dans la collection Présence du Futur, Malpertuis est un roman qui m’a marqué à jamais.

    Malpertuis n’est pas une maison hantée, mais une sorte de panthéon maudit où sont contraint de vivre les dieux de jadis et quelques autres créatures, du moins ce qui subsiste d’eux.

    Jean Ray conte une histoire terrible et tragique entre mortels et immortels, en multipliant les voix narratives qui sont comme autant de fragments d’une noire légende. Son écriture fait naître des images fortes, impérissables.

    Une adaptation est sortie au cinéma en 1971, avec Orson Welles, que je n’ai jamais vu, je n’en ai jamais eu l’envie. Les images laissées par la lecture du roman sont si prégnantes que je serai à coup sûr déçu par celles du film…    

     « Les hommes ont fait les dieux. Ils se sont prosternés devant cette œuvre immense de leurs mains et de leur esprit, ils ont subi leur volonté, ils se sont soumis à leurs désirs comme à leurs ordres, mais les ont également voués à la mort. »

  • Dead Zone - Stephen King

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    Deuxième lecture dans le cadre du Challenge Stephen King. Cette fois, le livre de la décennie 70 : Dead Zone, paru à l'origine en 1979.

    Je n’avais jamais lu ce roman de Stephen King, car j’ai toujours eu en mémoire le superbe film de David Cronenberg avec Christopher Walken et Martin Sheen, adapté de ce roman, qui fait carrément partie de mes films préférés et que j’ai par conséquent vu plusieurs fois.

    Je craignais donc en me plongeant dans le livre, même s’il s’agit d’un roman d’un de mes auteurs favoris, d’être très influencé par les images du film et d’une certaine façon déçu.

    Je n’avais pourtant pas ce genre « d’appréhension » avec Shining, Carrie ou Christine dont j’avais vu tout d’abord les films avant de lire les romans dont ils sont tirés.

    C’est que les films en question, souvent cités comme les meilleures adaptations à l’écran de King, ne m’avaient pas autant marqué que le Dead Zone de Cronenberg. A mes yeux ce dernier reste LE meilleur film tiré d'une oeuvre de SK.

    Avec ce challenge c’était donc maintenant ou jamais l’occasion de me plonger dans le livre, et je n’ai aucunement été déçu. Ouf ! ^^

     

    L’histoire est celle de John Smith qui, à la suite d’un accident qui le plonge dans le coma acquiert la faculté d’entrer dans l’esprit des gens et de voir leur avenir lorsqu’il établit un contact physique avec eux.

    Le roman est découpé en trois parties, plus un prologue. Dans celui-ci on apprend que John Smith, encore enfant, est victime d’un premier accident où il perd brièvement connaissance, à la suite de quoi il commence à avoir un petit pouvoir de prescience.

    La première partie du roman, qui est aussi la plus longue, est ma préférée. John Smith est plongé dans le coma suite à un accident de la route, comme un sale coup du destin, alors que tout semblait lui sourire dans la vie. Quand il se réveille, quatre ans et demi après, la femme qu’il aime, Sarah, a refait sa vie et il a désormais le don de voir l’avenir.

    Un don qui est en même temps une malédiction pour John Smith, l’ambivalence de ce pouvoir est parfaitement rendue dans le livre, il lui permet de sauver des gens mais les gens sont effrayés par ce pouvoir. Au fil de la lecture, un sentiment d’inéluctabilité ne cesse de grandir, un destin auquel le héros ne peut échapper se dessine petit à petit. Belle évocation également de ce qui aurait pu être et qui ne sera jamais, avec la relation de John Smith et de Sarah. Tout cela est finement rendu, et le personnage de John Smith nous apparaît des plus attachants.

    Un des plus beaux personnages sortis de l’imagination de King, à mon avis.

     

    Peut-être parce que je suis un lecteur de BD et que j’ai lu beaucoup de comics étant gamin, je n’ai pu m’empêcher de voir en John Smith une sorte de super-héros. Un peu à la manière du film Incassable, avec toutes les questions que se pose le héros sur lui-même.

    John Smith obtient son pouvoir accidentellement, comme bon nombre de super-héros de comics américains, qu’il va utiliser pour sauver des gens, et peut-être même le monde…

    Il n’a pas une double identité à proprement parler (thème récurrent chez les super-héros) mais seules quelques personnes connaissent vraiment  John Smith (on peut bien sûr se poser la question de savoir jusqu’où elles le connaissent bien, et on notera aussi la référence à Dr Jekyll et Mr Hyde au début du roman), les autres ne connaissent que le médium. Cette identité de Médium est d’ailleurs comme un masque, qui apparaît effrayant aux yeux des « clients » de Smith.

    Et comme tout « super-héros » qui se respecte, il va devoir affronter des « super-vilains », qui se cachent derrière d’habiles masques bien sûr. Un tueur en série tout d’abord, que la presse appelle l’étrangleur de New Castle, puis Greg Stillson qui gravit les échelons de la hiérarchie politique en usant de pouvoirs qui n’ont rien d’extraordinaires mais qui sont redoutablement efficaces.  Le parfait ennemi juré de John Smith en quelque sorte…   

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    Voir aussi : Danse Macabre