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apocalypse

  • Le diable l'emporte - René Barjavel

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    Quatrième de couverture (éditions Denoël- Présence du Futur - 1959):

    Ceci est la très invraisemblable, très féroce et drôle d'histoire des troisième et quatrième guerres mondiales, que les historiens ont nommées GM 3 et GM 4 pour leur commodité. C'est pour la Lune qu'on se bat. On s'est battu pour beaucoup moins...

    Et à 1.500 mètres au-dessous du Sacré-Cœur, un homme mystérieux a construit l'Arche Enterrée...

    Même si Le diable l’emporte (publié en 1948) n’est pas aussi connu que Ravage, Les Chemins de Katmandou ou La Nuit des temps, il n’en est pas moins excellent, et même essentiel dans l’œuvre de l’auteur.

    On y retrouve les thèmes qui hantent son œuvre notamment la guerre et la technologie utilisée à mauvais escient. L’association des deux, inspirée par une bêtise incommensurable, ne peut que mener à la catastrophe.

    Le sujet est ici traité de façon très radicale (la description des effets de destruction des armes épouvantables imaginées par les hommes est saisissante), avec une ironie et un humour particulièrement mordants : les manchots pris pour une patrouille ennemie, la poule hyper gavée devenue géante qui se met à picorer des humains (caricature visionnaire des dérives de l’agriculture industrielle)… Barjavel nous conte une apocalypse qui va crescendo.

    La seule lueur d’espoir pourrait être apportée par l’amour, autre sujet majeur chez Barjavel. On peut voir ce roman comme un pendant plus sombre à Une rose au paradis, publié beaucoup plus tard, en 1981. On y retrouve en effet une arche pour sauvegarder l’espèce humaine et un Monsieur Gé en nouveau Noé mais davantage d'optimisme.

    Ici, c'est plutôt une «  rose en enfer » en quelque sorte.

     

  • 2012, la fin du monde et après...

    L’autre soir, j’avais envie de voir un film rigolo, aussi je me suis décidé à aller voir la dernière comédie à effets spéciaux de Roland Emmerich : 2012.

    Ayant vu plusieurs des plaisanteries œuvres du réalisateur, j’avais une certaine confiance quant au potentiel comique du film. Serait-il aussi drôle que « Bienvenue chez les ch’tis », que je n’ai toujours pas vu ?

    Las ! Mon espoir de voir un joyeux nanar apocalyptique s'est vite évanoui, je n’ai eu droit qu’à un navet numérique lourdingue.

     

    Certes il y a quelques joyeusetés hilarantes comme les « neutrinos qui ont muté (sic) en micro ondes » et font bouillir la flotte, ou un des personnages (Gordon il me semble) qui passe tout le film quasiment en robe de chambre (clin d’œil à Arthur Dent de H2G2 ?) : il n’a pas eu le temps de se changer, l’apocalypse ayant frappé violemment à sa porte alors qu’il prenait son petit dej’ avec femme et enfants.

    Ce même perso, pilote d’avion inexpérimenté, qui sauve tout le monde (du moins les personnages principaux du film) grâce à un petit avion de tourisme, doit ensuite aider au pilotage d’un gros Antonov et le faire se poser sur un glacier en Chine. Et toujours aussi légèrement vêtu, il descendra du glacier sans problème et sans engelure ainsi que ses amis. Et, coup de bol, ils arriveront sur une route où passe à ce moment là des tibétains en automobile. Trop cool.

     

    A part ces quelques moments de rigolade, pas grand chose à sauver. Les scènes d’actions, certes nombreuses, sont noyées, « tsunamisées », par les effets spéciaux, les scènes d’émotions sont globalement ratées (comme souvent chez Emmerich), les quelques bonnes idées (le choix des œuvres d’art à sauver, la sélection des personnes à sauver) sont juste effleurées (pas le temps d’approfondir, faut envoyer les FX), le « scénario » lorgne vers le « Choc des mondes » en y ajoutant des ingrédients pseudo scientifiques (alignement planétaire soit disant exceptionnel coïncidant avec une activité solaire record qui tombe pile au moment de la fameuse « fin » du calendrier maya) qui raviront les adeptes new-age les plus ultras et amèneront dans les salles obscures quelques spectateurs inquiets se demandant si le film n’aurait pas quelque valeur documentaire. Sacré Roland, il nous aura tout fait !

     

    Tiens, en parlant de calendrier, le mien de cette année s’arrête au 31 décembre* (jusqu’ici tout va bien), mais je m’aperçois avec effroi que je ne possède aucun calendrier pour 2010 !

    Quand les pompiers sont passés pour me vendre le leur, je devais être absent, ou bien ils m’ont délibérément oublié, et personne ne m’a offert un petit bout de carton estampillé 2010.

    A ce jour, je n’ai chez moi aucune preuve matérielle de 2010 ! Est-ce que ça signifie que l’année prochaine ne va pas exister pour moi ? Que je vais avoir droit à une « apocalypse de poche », une fin du monde juste pour moi ?


    Oui mais bon, la fin du monde c’est sensé impliquer toute l’humanité, et avec beaucoup de fracas. Quelque chose de massif et spectaculaire qui touche essentiellement le genre humain, rien à voir avec les disparitions progressives d’espèces animales et végétales.

    La fin du monde ce n’est pas la fin des dodos, des ours polaires, des éléphants ou une hypothétique fin des haricots.

    La fin du monde = la fin de l’Homme, l’espèce dominante. Injuste, non ? D’autant que le monde, même sans l’Homme sur son dos, continuera de tourner, pendant encore cinq milliards d’années, jusqu’à la vraie fin. Car il en faut bien une.

     

    Et il serait temps que je mette fin à cette note non ? D’autant qu’il faut que je me trouve un calendrier pour 2010, moi. On sait jamais^^

     

     

    *Non seulement c’est le dernier jour de l’année, mais la lune sera pleine pour la deuxième fois dans le mois (c’est rare) et il se produira une éclipse partielle (que les mayas avaient certainement prévue). Cela coïncide avec la prévision d’un important alignement de bouteilles vides dans les bacs de recyclage pour le verre.

     

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  • Terry Pratchett & Neil Gaiman - De bons présages

    de-bons-présages-pratchett-gaima.jpgPrésentation de l'éditeur:

    L'Apocalypse aura lieu samedi prochain, après le thé ! Ainsi en ont décidé, d'un commun accord, les forces du Bien et du Mal. L'Antéchrist va fêter ses onze ans. Son éducation a été supervisée par un ange, Aziraphale, et un démon, Rampa, résidents sur Terre depuis l'époque de la première pomme. Mais voilà, suite à un coup du sort, l'enfant a été échangé à la maternité. Le vrai Antéchrist se nomme Adam et vit dans la banlieue londonienne. Et ça, ça change tout ! Une course contre la montre commence alors pour l'ange et le démon qui, finalement, se disent que la race humaine ne mérite pas son sort...


    Jubilatoire : voilà qui résume parfaitement ce livre et le plaisir que j’ai eu à le lire !

    L’apocalypse selon Pratchett et Gaiman, ça ne peut être que réjouissant. Avec comme protagonistes Aziraphale et Rampa, ange et démon copains comme cochon qui ont prit en affection le genre humain, un antéchrist âgé de onze ans qui ignore qui il est et joue avec ses jeunes camarades à refaire le monde, une sorcière nommée Anathème Bidule, héritière par une lointaine aïeule d’un livre de prophéties qui ont la redoutable particularité d’être exactes, des inquisiteurs « modernes » un peu dépassés par les événements, les Quatre Cavaliers, devenus motards pour l’occasion : La Mort (qui rappelle irrésistiblement la Mort du Disque-Monde), la Guerre, la Famine et la Pollution qui a remplacé la Pestilence, et une multitude de personnages secondaires dont des extraterrestres et des démarcheurs par téléphone…

    J’ai davantage retrouvé le style de Terry Pratchett que celui de Neil Gaiman, certainement à cause du côté parodique et parce que j’ai lu plus du premier que du second :) On retrouve aussi les fameuses notes de bas de page, très drôles, chères au créateur du Disque-Monde.

    L’alliance des deux auteurs britanniques est particulièrement efficace pour décrire avec humour les travers du genre humain et faire passer un message écologiste (le livre a été écrit à la fin des années 80 où la préservation de l’environnement ne préoccupait pas autant que maintenant).

    Je me suis particulièrement régalé avec les passages où Adam, notre jeune antéchrist, invente des jeux avec ses trois amis ; savoureux.

    C’était mon quatrième et dernier livre du défi Blog-O-Trésors. Mission accomplie donc ;)

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