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Musique - Page 4

  • Iggy and The Stooges - Ready to Die

    iggy-and-the-stooges-ready-to-die.jpgIl y a six ans, “The Weirdness”, l’album de la reformation de The Stooges, avait laissé pas mal de monde sur sa faim. En effet à part deux ou trois morceaux, il générait surtout de l’ennui. Mais son successeur est d’un tout autre tonneau. Les dix titres de « Ready to Die » génèrent eux l’enthousiasme et donnent la pèche. C’est du rock pur jus, sans fioriture, mais avec une certaine dérision dans les textes où Iggy joue avec les clichés dans « Sex and Money » ou « Job » (I’m just a guy with a rockstar attitude), ou bien rend hommage aux poitrines généreuses avec « DD’s » (équivalent US de la taille bonnet soutien-gorge E) ; retour aux fondamentaux quoi ;).

    James Williamson effectue lui son retour à la six cordes, en remplacement de Ron Asheton qui a définitivement tiré sa révérence, et comme pour venger ce dernier, Williamson ne cesse de porter des riffs meurtriers, jusque dans les trois ballades du disque, notamment « The Departed », où l’on reconnaît le riff de « I Wanna be Your Dog », au début et à la fin du morceau ; hommage au défunt guitariste.

    On peut se dire que s’il fallait passer par la mort de Ron Asheton pour qu’Iggy Pop et ses bruyants comparses nous gratifient d’un excellent album, c’est cher payé. D’autant plus qu’il est inutile de comparer « Ready to Die » avec les trois premiers albums historiques des Stooges, sortis il y a quatre décennies. Ils ne font pas partie du même « espace-temps », pour reprendre ce que disait fort justement Robert Smith dans une interview à propos des anciennes et des nouvelles chansons de The Cure (Interview « post it » de Télérama après le concert des Eurockéennes l’an dernier).
    Alors que « The Stooges », le premier album de 1969 (mon préféré), « Fun House » et « Raw Power » sont des pièces maitresses de tout l’édifice Rock, « Ready to Die » est simplement un album hautement réjouissant d’un groupe dont la réputation n’est plus à faire, qui n’a plus rien à prouver, qui est encore là pour jouer du rock en se faisant plaisir, et en communiquant ce plaisir. N’est-ce pas le principal, au fond ?


  • Alex Hepburn - Together Alone

    alex-hepburn-together-alone.jpgAlex Hepburn ressemble un peu à Nolwenn Leroy, c’est vrai ; mais quand on l’entend chanter on ne peut pas faire autrement que de la comparer à Janis Joplin… puis inévitablement à Amy Winehouse.
    Et comme la France lui réserve un accueil très favorable, des journalistes (ceux du Parisien.fr par ici) lui prédisent un succès comparable à celui obtenu chez nous par Adele, trouvant même une attitude similaire. Bon.
    Mais comparer ça va un moment, d’autant qu’Adele me laisse totalement de marbre alors qu’Alex Hepburn me fait pétiller les oreilles. Qu’est ce qui fait la différence alors ? Peut-être la façon d’Alex de chanter « Shut your mouth Miss Misery », « I’ve been a bad bad girl » ou « Don’t bury me, don’t let me down » avec cette voix éraillée qui exprime une certaine rage, de l’insoumission, et en même temps de la fragilité.

    Son premier album offre pas mal de variété dans le registre soul sans s’éparpiller : ballades acoustiques piano voix (« Broken Record ») ou guitare voix (« Pain is », « Two point Four »), blues trainant avec orgue Hammond et chœurs (« Bad Girl »), soul électrique sur « Get Heavy », soul éclatante sur « Angelina », blues à tendance pop avec « Love to love You ». Le côté pop prend un peu plus de place sur le tube actuel « Under » (présent sur le disque en deux versions assez similaires, une version piano voix aurait été mieux vue dans ce cas) et le peut-être bien futur tube « Miss Misery », mais aucun risque d’être écœuré, grâce à la flamme soul entretenue par la voix d’Alex.
    Dommage de ne pas retrouver sur l’album la reprise de « Woman » de Neneh Cherry qui figurait sur le EP sans titre sorti l’an dernier.
    En tout cas il y a largement de quoi donner envie de voir Alex Hepburn jouer ces titres sur scène. Plus qu'à espérer qu'elle passe dans mon coin :)





    http://alex-hepburn.com/

  • Chvrches

    C’est mon dernier coup de cœur musical : Chvrches, orthographié avec un v à la place du u, ou plutôt un u à la mode romaine antique, pour faciliter les recherches sur internet.
    Il s’agit d’un trio écossais d’électro pop récemment formé (2011) par Iain Cook et Martin Doherty aux claviers et programmations et la chanteuse Lauren Mayberry qui, non seulement, est toute mignonne, mais possède une très bonne voix.
    Avec un premier single sorti l’an passé, « Lies » aux irrésistibles synthés très Gary Numan des débuts, puis un second « The Mother We Share », le groupe vient de sortir un EP, « Recover », dont la pop synthétique fondante et la voix de Lauren annihilent toute velléité de résistance. La messe est dite, j’ai succombé…
    Le premier album doit paraître d’ici cet automne. Youhou !!






    https://soundcloud.com/chvrches
    http://chvrch.es/

  • Phildel - The Disappearance of the Girl

    phildel-the-disappearance-of-the-girl.jpgTrois ans après l’instrumental « Qi », le premier album entièrement chanté de Phildel est enfin disponible depuis lundi, du moins en téléchargement via iTunes pour la France ; il faudra attendre lundi prochain pour l’avoir en digital et en physique en passant par Amazon. Espérons qu’il soit plus largement diffusé, car il s’agit d’un des plus beaux albums de l’année laquelle est portant encore jeune. Je m’avance donc particulièrement mais je sais pertinemment que « The Disappearance of the Girl » figurera dans mes favoris quand 2013 se terminera…

    C’est un album que j’attendais depuis un bout de temps, la jeune chanteuse a su prendre le temps nécessaire pour le peaufiner. La production est sobre, tout comme les arrangements (de cordes essentiellement, et quelques bidouillages électro) et met avant tout en évidence la voix claire et suave de Phildel.
    La plupart des chansons de l’album sont familières pour qui suit Phildel depuis un moment puisqu’elles apparaissaient déjà sur les premiers EPs ou en version instrumentale sur « Qi », ou même en démo sur le MySpace de la chanteuse, mais elles sont toutes présentées dans de nouveaux atours, entièrement réenregistrées.
    « Storm Song », « Moonsea », « Switchblade », « Holes in Your Coffin », « Beside You » gagnent ainsi en ampleur, « Beside You » bénéficie de deux remixes en guise de bonus pour l’album : l’excellent « Monsieur Adi Remix », déjà présenté sur le précédent EP, et un « Automne Remix » pas vraiment indispensable, lui.
    « Dare » et « Funeral Bell » sont les plus beaux morceaux du disque, dépouillés, émotionnels. « Funeral Bell » est le point culminant de l’album, une chanson imprégnée de spiritualité avec un petit air de mélodie irlandaise.
    Souhaitons à Phildel tout le succès qu’elle mérite.

    Site officiel : Phildel.com

    Voir tous mes billets sur Phildel.