Enfin il arrive, le premier album chanté de Phildel (après le 100 % instrumental "Qi" en 2010), "Disappearance of the Girl" sera dans les bacs en mars 2013. On y retrouvera des chansons déjà présentes sur les deux EPs mais dans de nouvelles versions, comme "Storm Song" qui s'habille désormais d'un très chouette clip.
Ce titre figurera aussi sur un nouveau EP annonciateur de l'album qui paraîtra, lui, en janvier.
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Musique - Page 7
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Phildel - Storm Song (clip)
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Mylène Farmer - Monkey Me
Allez hop ! Une petite note pour donner un coup de pouce à un album qui risque d’avoir du mal à se vendre :p
Deux ans exactement après « Bleu noir », Mylène Farmer est de retour avec un neuvième album, « Monkey Me ».
Honnêtement, après les deux précédents albums qui avaient assez vite quitté ma platine, je n’attendais pas vraiment grand-chose de celui-ci, eh bien j’ai été très agréablement surpris.
La surprise ne vient pas de la production, certes homogène, ce qui donne une belle cohésion à l’album (chose qui manquait au précédent), mais les sonorités électro qui enrobent les chansons n’ont rien d’originales, on les a déjà entendues ailleurs et parfois il y a même un petit moment. Ainsi le titre « A l’ombre » m’évoque par moment le « Better Off Alone » de Alice Deejay ! Si, si, rappelez-vous c’était en 1998, et ça ne nous rajeunit pas. C’est le point négatif de ce disque : quelques sonorités eurodance plutôt datées.
La surprise est créée par l’ambiance générale, très lumineuse et même joyeuse parfois, avec d’une part les mélodies entrainantes signées Boutonnat qui font mouche à chaque fois malgré les défauts de la production, et d’autres part les textes de Mylène, plus optimistes qu’à l’accoutumée, voire plus légers ou enfantins, comme sur « Love Dance », ritournelle irrésistible qui semble une comptine enfantine détournée, option night club. Et le détournement de chansonnette, c’est très farmerien (écouter « L’Ame-stram-gram » ou « L’Amour n’est rien » par exemple).
Parmi les titres les plus réussis de l’album figure la chanson éponyme où est abordé le thème du double, cher à Mylène. Tant au niveau du texte que de la musique, c’est un régal ; sortie en single obligatoire ^^
Ce que j’apprécie beaucoup aussi sur ce disque ce sont les nombreuses allusions aux titres plus anciens via les paroles des chansons, comme des clins d’œil complices adressés aux fans de la première heure. Notamment dans « Ici-bas » (mon titre préféré au passage) avec cet extrait: « Drôle de vie qui fait, pauvre de moi, un pantin de bois », et là je pense immédiatement au pantin de bois du clip de « Sans contrefaçon », qui figure aussi sur la pochette de l’album « Ainsi soit je… »
Ou encore : « C’est bien ici-bas que j’ai voulu la guerre », peut-être avec des soldats de plomb, Mylène nous avait bien dit de prendre garde à eux, toujours dans « Sans contrefaçon » ;)
Dans « A force de… », Mylène chante que « Il pleut sur Vienne », ce qui a suffit à me transporter dans un jardin tragique de cette ville qui apparaît sur l’album « Ainsi soit-je… »
C’est du moins ainsi que je perçois ces paroles, en tant que vieux fan^^ Et le vieux fan que je suis est aux anges avec « Nuit d’hiver » où l’on retrouve Chloé, qui, un matin s’est noyée dans l’eau du ruisseau, sur une des plages de l’album « Cendres de lune », il y a plus d’un quart de siècle.
Surprenantes et enthousiasmantes ses retrouvailles avec Chloé, comme avec une vieille amie qui vous a laissé sans nouvelle pendant une éternité. On n’en saura pas davantage sur Chloé, on sait juste qu’elle est encore là. Mylène ne fait que reprendre une phrase de la chanson originale sur une musique hantée par de sombres et majestueuses nappes de synthés.
Ce titre fait contraste avec les autres, sorte de faille temporelle où erre un fantôme, d’îlot sombre, comme un liseré d’ombre qui rehausse la lumière qui émane du reste de l’album.
Maligne (comme un singe^^), avec « Monkey Me » Mylène joue comme jamais avec l’ombre et la lumière, le gai et le triste, le passé et le présent, le contraste mettant l’un et l’autre en évidence, tour à tour.
« Timeless » est le nom de la future tournée. Passé et présent confondus donc, c’est la nouvelle alchimie trouvée par le tandem Farmer/Boutonnat, ça marche plutôt bien et ça fait drôlement plaisir !
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Eiffel - Le Bikini, 22/11/2012
Six mois après son passage à la Dynamo, Eiffel était de retour dans la Ville rose, cette fois au Bikini.
Une salle qui s’est remplie petit à petit. « Vous avez fini par le remplir ce Bikini » constatera Romain après nous avoir offert « Place de mon cœur » tout en finesse pour débuter le concert. « Il y a même du monde au balcon, j’en reconnais quelques-unes… »
Les quelques-unes et les quelques-uns étaient venus en foule. Une foule qui s’est montrée curieusement assez timide par moment, peut-être impressionnée par l’énergie déployée par le groupe.
Il est vrai qu’avec un Romain bondissant, libre de ses mouvements quand il laisse la guitare à Fred, le cinquième membre pour cette tournée, ou se joignant au public et le faisant asseoir par terre sur « A tout moment la rue » (ça devient un rituel), un Nicolas B. déchaîné à la guitare, un Nicolas C. maître du beat et une Estelle au sourire impérissable éclipsant le light show, à la basse, au mélodica ou au synthé, il y avait de quoi être subjugué.
Le groupe a mis en vedette les titres du dernier né, « Foule monstre » dont un chair-de-poulesque « Milliardaire ». Parmi les autres grands moments du concert, « Frères ennemis » suivi aussitôt par « Le Cœur Australie », ce qui forme un parfait binôme de chansons rocks bourrées d’énergie, « Dispersés » joué antinomiquement avec tout le groupe rassemblé devant la scène, « Le même train » tout simplement parfait dans son rythme, « Sombre », « Sous ton aile »…
Un « Hype » obligé dans le dernier rappel et un final en forme de Boris Vian avec le sublime « Je voudrais pas crever ».
Eiffel avait d’entrée de jeu placé son cœur au centre de la scène, et il battait très fort hier soir ; forcément ça impressionne.
Un mot sur la première partie: Lux Interior. Avec un nom emprunté à feu le chanteur de The Cramps, on pouvait s’attendre à quelque chose de plutôt rock’n’roll et punk ; ça le fut, d’une certaine manière.
Il s’agit d’un trio, aux deux tiers masculin, qui propose un spectacle burlesque, ce qui change des premières parties habituelles.
Burlesque et rock’n’roll donc, où le trio s’emmêle dans les câblages des instruments de musique, tente de jouer quelque chose, lance des onomatopées façon cartoon, et dont le tiers féminin s’offrira un authentique slam dans le public !
Bref c’est complètement barré et ça m’a fait rire.
Pour en savoir plus : http://www.lebestiaire.org/
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Photo issue du site officiel. -
Madness - Oui oui si si ja ja da da
J’avais parlé d’un album très positif qui met la pèche, celui des Islandais de Of Monsters and Men, eh bien il y en a un autre en cette année soit disant apocalyptique : « Oui oui si si ja ja da da » des vétérans britanniques de Madness.
Eh oui le groupe qui a popularisé le ska, avec quelques autres comme The Specials, au début des années 1980 (qui ne s’est pas follement agité sur « One Step Beyond » devenu un vrai hymne ska ?) est toujours actif et particulièrement en forme !
Ce nouvel album au titre internationalement positif le prouve. Production nickel, compositions inspirées et particulièrement efficaces comme « Never Knew Your Name » par exemple, mon titre préféré, des cuivres chaleureux (le saxo de Lee Thompson en tête bien sûr), rythmes ska, reggae invitant à danser et à botter le cul aux tristes sires annonçant la fin du monde.
Avec Madness, qui plus est quasiment dans sa formation d’origine, l’apocalypse n’aura lieu que pour les grincheux.
"Misery", extrait du nouvel album, en live c'est encore mieux: