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Cinéma - Page 4

  • L'Oeil de l'astronome

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    Je viens de trouver un nouveau moyen de bander l’arc formidable de mes activités !^^

    En effet je viens d’y rajouter une corde, et pas n’importe laquelle, puisque me voici producteur de film ! Le collègue de Spielberg, Carpenter, Cameron et même Besson, oui, la réalisation d’un fantasme !

    Bon, toutes proportions gardées évidemment...

    Car grâce au net et surtout à touscoprod.com il est possible à tout un chacun à partir de 10 euros d’investir dans un film.

    En ce qui me concerne, il s’agit plus d’un soutien militant que d’un investissement financier. Le film que j’ai décidé de soutenir est « L’œil de l’astronome » de Stan Neumann.

    Kézako ? En voici le pitch, comme dirait l’ami Ardisson en regardant sa fiche :

     

    « Eté 1610. Un des premiers télescopes inventés par Galilée arrive enfin à Prague. Jean Kepler, astronome de l’empereur Rodolphe II, aura dix nuits, pas une de plus, pour découvrir dans le ciel des choses que personne n’y a jamais vu et explorer les mystères de la nouvelle invention. Dix nuits d’urgence, de fatigue et de fête astronomique, de disputes et de complots contre l’Empereur.
    Dix nuits où l’astronomie bascule dans la capitale d’un empire qui vacille. »

     

    Un film parlant d’un astronome de génie, Johannes Kepler (j’ignore pourquoi son prénom est francisé dans le pitch officiel), c’est à peu près aussi rare que la vie dans l’univers d’après les connaissances actuelles, voilà pourquoi dès que j’ai eu vent du projet (dans le dernier numéro de Ciel et Espace) et de la possibilité d’y apporter une modeste contribution, je n’ai pas hésité.

    Rectification concernant le pitch : il ne s’agit pas d’un télescope mais d’une lunette astronomique que Galilée a « inventée », ce n’est pas le même système d’optique.

     

    Le tournage du film s’est déroulé au début de l’année, avec Denis Lavant dans le rôle de Kepler. Sa sortie en salles est prévue pour début 2011. D’ici là, j’en reparlerai, foi de producteur ;)

  • Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec

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    Beware !! Contient quelques petits spoilers.

     

    Enthousiasmant, c’est le meilleur adjectif pour qualifier le dernier Luc Besson. Aventure, fantastique, humour, des momies en vadrouille, un ptérodactyle en liberté dans le ciel parisien, un savant fou, une belle romancière aventurière que rien n’arrête et des répliques savoureuses.

    Cela faisait un moment que je n’avais pas autant aimé un film de Luc Besson, depuis… Léon. Autant dire un siècle…

    Un siècle c’est ce qui nous sépare de l’époque d’Adèle Blanc-Sec (essentiellement le Paris dépaysant des années 1910). Le personnage, incarné par Louise Bourgoin, comédienne ad hoc pour le rôle, mène ses aventures rocambolesques tambour battant, à l’image de la mise en scène et du montage du film, autant dire qu’on ne s’ennuie pas une seconde.

    Je connais très mal la bande dessinée de Jacques Tardi dont le film est l’adaptation de plusieurs tomes, je suis donc mal placé pour comparer, mais manifestement le maximum a été fait pour coller le plus possible à l’œuvre originale. Les acteurs sont grimés de manière à ressembler aux personnages de la BD. Mathieu Amalric, excellent dans son rôle, est méconnaissable. Sa présence à l’écran est un peu courte cependant.

    Il y a parfois une ambiance à la Jean-Pierre Jeunet, avec ces personnages qui ont de vrais « gueules », les couleurs, et la voix off du début du film présentant les protagonistes.

    On trouve bien quelques scènes très improbables mais celles-ci finissent par emporter l’adhésion, comme celle où Adèle apprivoise en moins de deux le ptérodactyle et le monte aussi facilement qu’un chameau. La scène suivante, avec l’évasion impressionnante du savant, vaut son pesant de cacahuètes surréalistes!

    Et je me suis délecté de nombre des répliques, très drôles, la plupart d’Adèle. De mémoire : « - Votre prénom, Adèle, ça prend deux L ? – Deux ailes ? J’aimerai bien, mais je n’ai que deux jambes ! » ou bien « - Où emprisonne-t-on les condamnés à mort ? – A la Santé. Je peux faire quelque chose pour vous aider ? – Oui, buvez donc à la mienne ! »

    Un film qui ne manque pas de relief, contrairement au Choc des titans,^^  et qui donne envie de revoir ses personnages hauts en couleurs dans une éventuelle suite et de se plonger dans la BD d’origine.

     

    http://www.adeleblancsec-lefilm.com/


  • Le Choc des titans

    Alors, que vaut cette nouvelle version du « Choc des titans », presque 30 ans après l’originale ? Eh bien pas grand-chose.

    La 3 D est complètement à la ramasse, les meilleurs effets de relief sont ceux de la pub Haribo qui passe juste avant le film ! Si comme moi, vous avez été époustouflé par les effets d’ « Avatar », ici rien de comparable. La 2 D suffit amplement, et c’est plus économique.

     

    Attention, quelques spoilers à partir d’ici.

     

    3 D à plat donc, mais aussi réalisation sans imagination, acteurs en service minimum, ( Sam Worthington, très bien dans « Avatar » ou  « Terminator Renaissance » est ici particulièrement inexpressif ) et micmac mythologique : Persée est assez Prométhéen dans l’âme, il veut se révolter contre les dieux, comme tout les mortels du film d’ailleurs, parce que bon y’en a marre des dieux quoi !

    Zeus n’apparaît pas comme dans la légende sous la forme d’une pluie d’or pour visiter Danaé, la mère de Persée, mais prend l’apparence du mari de celle-ci ; Amphitryon style.

    Io ( Oook ? - Mais non pas Io l’Aveugle voyons !* ) qui ne figure pas dans le premier film et n’a rien à voir avec la légende de Persée, s’incruste ici. Et c’est plutôt tant mieux car ce personnage et l’actrice qui l’incarne (Gemma Arterton) tirent leur épingle du jeu. En effet Io n’a rien d’une grosse vache harcelée mais elle est très séduisante^^ Elle éclipse totalement Andromède, reléguée au second plan.

     

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    On trouve aussi quelques djinns issus d’une mythologie plus orientale, et qui accessoirement montent des scorpions géants comme des Carthaginois des éléphants, un kraken gigantesque comme le budget d’un film hollywoodien , bien pourvu en tentacules et qu’on imagine proche cousin de Cthulhu, et Pégase le cheval ailé qui est… noir ; mais pourquoi nom de Zeus ?

    Dans mon imaginaire Pégase à toujours été blanc. C’est comme si on me montrait un Casimir bleu, un marsupilami rouge ou Dark Vador en jaune ! Faut pas rigoler avec les couleurs des mythes les gars !^^

    Et les dieux dans tout ça ? On peut parler de dieux au pluriel effectivement puisqu’on en voit essentiellement deux : Zeus, incarné par Liam Neeson, dans une armure divinement glitter ( je n’avais pas vu d’armure aussi scintillante depuis  « Excalibur » ) et Hadès joué par Ralph Fiennes. Les autres, on ne fait que les apercevoir. Dommage, j’aurais bien aimé qu’on me dévoile Aphrodite ou Artémis… Heureusement qu’ Io est là...( Oook ? – Mais que fait encore ce bibliothécaire dans ma note ?* )

     

    Mieux vaut se replonger dans le film de 1981. Même s’il n’est certes pas un chef d’œuvre, il possède une certaine poésie. Les créatures animées du fabuleux Ray Harryhausen y sont pour beaucoup assurément.

    Scène significative et clin d’œil malicieux en forme de gag au film original : Persée trouve au fond d’une malle une chouette mécanique identique à Bubo et demande ce qu’est cette chose, on lui répond de laisser tomber.

     

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    De même que Bubo, la poésie est restée au fond de la boîte, comme l’Espérance au fond de celle de Pandore, et les gros effets numériques ont déferlé. Entre nous,  la Gorgone de Harryhausen est imbattable^^

     

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    * Si vous vous demandez de quoi il s’agit, voyez ici

  • Avatar de James Cameron

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    Des films comme ça, j’en veux tout le temps !

    J’ai été enchanté par « Avatar ».

    Un film radicalement écologiste et anticolonialiste où on voit des femmes bleues comme dans une illustration de Siudmak et des montagnes flottantes qui semblent être sorties d’un tableau de Magritte.

     

    "Avatar" est un véritable film-univers, l’équivalent cinématographique d’un livre-univers, où plus que l’histoire encore, l’environnement, les us et coutumes des peuples, les langages, la planète elle-même, tiennent une place primordiale.

    James Cameron n’écrit pas un livre, mais il utilise le langage cinématographique qu’il maîtrise parfaitement pour nous immerger dans le monde qu’il a créé de A à Z, la planète Pandora.

    Et on plonge totalement dans ce monde très vivant, aidé en cela par la technologie et la 3 D, outils que Cameron sait mettre au service de ses films et de son imagination foisonnante ( contrairement à un autre cinéaste qui prend pour prétexte de mettre en scène la fin du monde juste pour montrer des effets spéciaux^^.)

    L’histoire, il est vrai assez simple, passe donc au second plan, mais ce n’est nullement gênant puisque le plus important c’est de nous faire ouvrir grand les yeux pour voir Pandora, avec sa faune, sa flore, sa géographie extraordinaire et les Na’vis, grands humanoïdes à la peau bleue et aux grands yeux dorés.

    Cameron veut nous faire toucher du doigt, ressentir et comprendre cette planète et ses habitants, version idéalisée de notre monde. On s’imprègne de Pandora et on est séduit (comme le héros Jake Sully), tant et si bien qu’on se sent nettement plus du côté des Na’vis que des Humains qui apparaissent comme des conquérants fanatisés prêts à commettre un génocide. Contrairement à « Aliens, le retour » (autre film de Cameron dont quelques éléments sont habilement intégrés au film) où des Marines sont envoyés pour exterminer les monstres, les Marines sont ici les monstres exterminateurs. Le trait peut paraître forcé, surtout avec le personnage du colonel, véritable nazi dans l’âme. Cameron a souhaité être radical, ça manque peut-être de finesse, mais on ne peut pas lui reprocher d’être dans l’erreur avec sa caricature d’hommes devenus de parfaits crétins destructeurs à force d’embrigadement.

     

    Le casting est un vrai bonheur, notamment côté féminin ! J’ai adoré revoir Sigourney Weaver dans un film de Science Fiction, voir Michelle Rodriguez toujours aussi sexy, voir Zoe Saldana en exquise et attachante femme Na’vi, forte et fragile à la fois. Un élément récurrent chez Cameron d’ailleurs, les femmes qui trouvent la force pour combattre et survivre.

     

    Et j’ai aimé repenser à cet autre superbe film,  « La Forêt d’émeraude » de John Boorman, en voyant certaines scènes.

     

    Si vous vous êtes déjà plongé dans le plus célèbre des livres-univers, « Dune », vous en êtes certainement ressortis en étant un peu Fremen. Si vous entrez complètement dans Avatar, vous en ressortirez sans doute un peu Na’vi.