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Cinéma - Page 3

  • Black Swan de Darren Aronofsky

    black-swan.jpgSynopsis (de Wikipedia) :

    Nina est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Sa vie, comme celle de toutes ses consœurs, est entièrement vouée à la danse. Lorsque Thomas Leroy, le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Mcintyre pour leur nouveau spectacle, Le Lac des cygnes, son choix s'oriente vers Nina. Mais une nouvelle arrivante, Lily, l'impressionne également beaucoup. Le Lac des cygnes exige une danseuse capable de jouer le Cygne blanc dans toute son innocence et sa grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité. Nina est parfaite pour danser le Cygne blanc, Lily pour le Cygne noir.

    Alors que la rivalité de Nina et Lily se mue peu à peu en une amitié perverse, Nina découvre, de plus en plus fascinée, son côté sombre. Mais s'y abandonner pourrait bien la détruire.

     

    Impressions très mitigées après avoir vu Black Swan :

    Interprétation époustouflante de Natalie Portman déjà « Golden Globée » pour le rôle et ultra favorite aux Oscar, esthétiquement superbe avec des scènes de danses étourdissantes (scène d’ouverture notamment), mais le tout est un peu trop arty à mon goût.

    La maîtrise est là, mais il manque un (gros) grain de folie (un peu à l’image de ce que reproche le chorégraphe (Vincent Cassel) à sa danseuse (Natalie Portman)), quelque chose qu’un Dario Argento de l’époque Suspiria et Inferno aurait pu insuffler par exemple.

    L’histoire, loin d’être originale est très faiblarde et plombée par un côté « psychanalyse du ballet des schizos » en gros sabots, avec la mère ultra protectrice et étouffante, une sexualité refoulée et tout un cortège de bidules certainement freudiens et franchement rasoirs*  barbants.  Quant au « pire ennemi c’est celui que l’on porte en soi », style ennemi intérieur à la Amélie Nothomb (Cosmétique du cygne noir ?) ** c’est archi rabâché. Difficile de renouveler le thème du double.

     

    La prochaine fois j’irai voir Tron, l’héritage, tiens. :p

     

    *   Evitons les objets tranchants, ça pourrait être interprété comme un désir refoulé de castration !

     

    ** Eh oui, en plus, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’écrivaine belge à cause de la combinaison monde de la danse classique (Robert des noms propres) + ennemi intérieur (Cosmétique de l’ennemi), pauvre de moi ! ^^ 

  • Nostalgie de la lumière de Patricio Guzman

    nostalgie-de-la-lumiere.jpg

    Synopsis : Au Chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. C'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d'une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparus …

    Je suis bien content d’avoir pu voir Nostalgie de la lumière en salle. C’est un documentaire exceptionnel.

    Poétique malgré le sujet terrible qu’il traite. Génial dans son idée de mettre en liaison le travail des astronomes (plus ils regardent loin dans l’univers, plus ils regardent loin dans le passé), celui des archéologues (plus ils creusent, plus ils découvrent des vestiges anciens), et la quête incessante de ces femmes chiliennes qui cherchent les restes de leurs proches dans le désert, contre l’oubli, pour que leur pays regarde enfin son passé en face.

    Et belle réflexion de  Patricio Guzman qui est persuadé que la mémoire a une force de gravité, car elle nous attire irrésistiblement. Ceux qui ont de la mémoire peuvent vivre dans le fragile temps présent, ceux qui n’en ont pas ne vivent nulle part.

    Et de conclure son film avec une vue nocturne de la capitale chilienne noyée dans les lumières artificielles : « Chaque nuit le centre de la Voie lactée passe au dessus de Santiago ».

    Mais combien essaient de regarder le ciel gommé par la lumière électrique ? Alors que dans le désert de l’Atacama, le ciel est si pur que les étoiles projettent des ombres. Une porte de la mémoire, grande ouverte.

     

  • Buried de Rodrigo Cortes

     

    buried-film.jpg

     

    Mon coup de cœur ciné du moment : « Buried ».

    Un concept assez gonflé avec un huis-clos absolu : un seul personnage, enfermé dans un cercueil enfoui dans le sol, avec un Zippo pour s’éclairer et comme unique moyen de communication un téléphone portable.

    Et tout ça pendant 90 minutes. Rodrigo Cortes, le réalisateur, va jusqu’au bout du concept, aucun plan en extérieur, pas de flashbacks montrant le héros avant qu’il se fasse enfermer. On apprend son histoire uniquement par ses conversations avec ses interlocuteurs qu’il parvient à joindre avec le téléphone.

    Ambiance claustrophobique garantie. Et un suspens de tous les diables. Pas une seule seconde d’ennui. La réalisation et le jeu de Ryan Reynolds créent une vraie empathie pour le héros (Paul Conroy). Héros dans le sens personnage principal du film, car Conroy n’a rien d’un héros a proprement parler, c’est un homme ordinaire, un civil qui accepte un travail dangereux en Irak simplement parce qu’il a besoin d’argent, et qui ne s’imaginait pas se retrouver en pareille situation.

    Le cadre de la guerre en Irak amène le film sur le terrain politique et titille là où ça fait mal.

    Prenant, dur, dérangeant voire démoralisant, « Buried » est un film marquant que je ne suis pas près d’oublier.

     

  • Inception de Christopher Nolan

    Synopsis du film (issu de Wikipédia) :

    "Le héros est Dom Cob, un « extracteur », qui entre dans les rêves des autres pour soutirer des informations autrement inaccessibles. Ses capacités, pour lesquelles il est sollicité à des fins d'espionnage industriel, lui ont coûté sa famille et l'ont obligé à s'exiler, mais une chance de rédemption lui est offerte s'il décide avec son équipe d'experts de pratiquer une « inception », c'est-à-dire d'implanter une idée dans le subconscient d'un sujet. L'inception est moins familière, plus difficile et dangereuse que l'activité habituelle d'« extraction »."

    Cette note contient des SPOILERS.

    Ce qui m’a d’abord frappé avec Inception, c’est la proximité avec l’univers cyberpunk des premiers romans de William Gibson.

    Vols d’informations, intrigues souterraines et politiques entre multinationales, drogues pour se connecter non pas au cyberespace mais aux rêves, projections du subconscient au lieu de cyber virus comme moyens de défense…

    Du cyberpunk avec une dimension onirique et romantique en plus. C’est malin, une bonne idée^^

    Par romantique, je n’entends bien évidemment pas une histoire à l’eau de rose, un truc à la Twilight, mais une vraie histoire d’amour qui tourne au tragique.

    Belle histoire par ailleurs que celle entre Cobb (Léonardo DiCaprio) et Mall (Marion Cotillard). Les deux acteurs sont parfaits, comme le reste de la distribution. Et mention spéciale à Tom Hardy dans le rôle de Eames, « le faussaire », impeccable.

     

    On peut relever dans l’histoire un soupçon de Philip K. Dick également, avec l’implantation dans l’esprit, non pas d’un souvenir, mais d’une idée. Laquelle se développera dans l’esprit de la cible comme un virus. L’implantation est subtile, la cible croit que l’idée est la sienne.

    Manipuler quelqu’un par l’ancrage d’une idée, qui peut conduire à un comportement extrême, dangereux, suicidaire. Petite réflexion intéressante sur le fanatisme.

     

    J'ai bien aimé la référence mythologique avec une dénommée Ariadne en architecte des labyrinthes de l'esprit^^
    Les différents niveaux en parallèle avec un écoulement du temps différent, ça c'est génial.

    En clair, je me suis régalé avec Inception.


    Le seul bémol, c'est juste à la fin

    Derrière son apparente complexité, l’intrigue est en fait très claire. Tout est expliqué, il faut juste être attentif. Et là, paf, tout d’un coup on nous laisse avec le doute : Rêve ou réalité ? Débrouille-toi mon vieux.

    Comme un pied de nez du réalisateur Christopher Nolan au spectateur, comme s'il n’assumait pas jusqu’au bout le très bon scénario qu'il a lui même écrit.

    En même temps, c’est malin, comme ça une multitude de théories au sujet de l’histoire apparaissent, un gros buzz se créé sur le net, et on va revoir le film à l’affut des détails qui nous ont forcément échappés la première fois. Ce que je ferai probablement ^^

    Un malin ce Christopher Nolan.

     

    inception-toupie.jpg

    A noter aussi le très bon travail encore une fois de Hans Zimmer pour la musique.