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Millënium Navis - Page 34

  • Nostalgie de la lumière de Patricio Guzman

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    Synopsis : Au Chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. C'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d'une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparus …

    Je suis bien content d’avoir pu voir Nostalgie de la lumière en salle. C’est un documentaire exceptionnel.

    Poétique malgré le sujet terrible qu’il traite. Génial dans son idée de mettre en liaison le travail des astronomes (plus ils regardent loin dans l’univers, plus ils regardent loin dans le passé), celui des archéologues (plus ils creusent, plus ils découvrent des vestiges anciens), et la quête incessante de ces femmes chiliennes qui cherchent les restes de leurs proches dans le désert, contre l’oubli, pour que leur pays regarde enfin son passé en face.

    Et belle réflexion de  Patricio Guzman qui est persuadé que la mémoire a une force de gravité, car elle nous attire irrésistiblement. Ceux qui ont de la mémoire peuvent vivre dans le fragile temps présent, ceux qui n’en ont pas ne vivent nulle part.

    Et de conclure son film avec une vue nocturne de la capitale chilienne noyée dans les lumières artificielles : « Chaque nuit le centre de la Voie lactée passe au dessus de Santiago ».

    Mais combien essaient de regarder le ciel gommé par la lumière électrique ? Alors que dans le désert de l’Atacama, le ciel est si pur que les étoiles projettent des ombres. Une porte de la mémoire, grande ouverte.

     

  • Mylène Farmer - Bleu noir

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    Il faut bien avouer que Point de suture, le précédent album de Mylène Farmer n’était pas resté longtemps dans ma platine.

    Passé l’attrait de la nouveauté de l’objet, je m’étais rendu compte que justement, il n’y avait rien de neuf dans cet album. Beaucoup de titres semblaient sorti du moule qui avait servi à d’anciennes chansons ( Appelle mon numéroCalifornia, C’est dans l’airDésenchantée + Je t’aime mélancolie, Looking for my NameNobody Knows … ).

    Le tandem Farmer/Boutonnat commençait à tourner en rond, fallait que ça bouge  (pour presque paraphraser Mylène dans Dégénération).

    Et bouger, ça a. Exit Laurent Boutonnat pour les musiques du nouvel album Bleu Noir , Mylène invite du monde : RedOne, Moby et le groupe Archive, par ordre d’apparition.

    Le premier, producteur notamment de la reine de la dance en toc et des robes en steaks, Lady Gaga, également compositeur de ses principaux tubes, offre à Mylène deux titres, Oui mais…non, déjà sorti en single, et Lonely Lisa. Deux titres que je n’aime pas du tout et qui, hormis les paroles, n’auraient absolument pas dépareillés dans le répertoire de la Lady susdite.

    Moby n’est pas venu les mains vides, apportant sept chansons, dont deux fois la même (deux versions, l’une en anglais, l’autre en français, du titre Inséparables). On reconnaît immédiatement son style, électro pop mélodique et mélancolique.

    Darius Keeler d’Archive compose trois morceaux, et là encore, on reconnaît immédiatement le style trip hop planant du groupe.

    Exceptées les chansons de RedOne qui font taches, les compositions sont bonnes, voire très bonnes (Leila, Diabolique mon ange, Bleu noir, Inseparables, N’aie plus d’amertume), mais il manque une certaine alchimie. J'ai l'impression d'écouter Mylène chantant du Moby ou du Archive plutôt qu'un album composé par Moby et Archive POUR Mylène. Le mélange entre les styles qui aurait donné quelque chose de vraiment inédit ne se fait pas.

    Ca change certes de Boutonnat, mais la patte de Moby et des autres n'est pas assez nuancée, contrairement à ce que suggère le titre du disque.

    Bleu noir : un mélange de couleurs, d’écritures. C’est plutôt Bleu / Noir, les éléments sont bien présents mais ne se fondent pas.

    Les musiques de Moby, Archive et RedOne  d’un côté, les textes et la voix frêle de Mylène de l’autre. Si on retire ces derniers, les compositions pourraient figurer sans problème sur un album des premiers.

    Les morceaux qui donnent le mieux l’impression d’amalgame sont les deux où Mylène chante en anglais, dont Inseparables  écrit  et composé par Moby. Mais en abandonnant ainsi ses textes en français au profit d’une plume anglo-saxonne, Mylène y perd de son identité, se fondant dans l’univers de Moby (Moby featuring Mylène Farmer), alors que ça devrait être l’inverse.

    Le plus drôle, c’est que cette chanson est une de mes préférées !

    Alors faut-il regretter la dissociation du duo Farmer/Boutonnat ?  (N’aies pas de regrets… chantait Mylène il y a quelques temps déjà)

    Non...

    A condition d’aimer Moby, Archive (c’est mon cas) et RedOne (zut, raté).

     

    L'album est disponible en téléchargement légal depuis aujourd'hui. Sortie du CD le 6 décembre.

  • Wilko Johnson - Le Florida, Agen, 18/11/2010

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    Wilko m’a flingué avec sa Stratocaster rouge et noire !

    C’était hier, à Agen au Florida. Le légendaire Wilko Johnson, guitariste originel de Dr. Feelgood, passait mitrailler le public dans la capitale du pruneau ; autant dire que ce n’était pas un maigre événement !

    Epaulé par le bassiste Norman Watt-Roy et le batteur Dylan Howe, Wilko a enchaîné pendant environ 1 heure et quart les morceaux de son répertoire et les classiques de Dr. Feelgood comme Sneaking Suspicion, Don’t Let Your Daddy Know, Roxette, Back in the Night, She Does it Right … un petit Wooly Bully de derrière les fagots, un Bye Bye Johnny en rappel, variante « Feelgoodienne » de Johnny B Goode.

    Aucun temps morts, le Wilko show est nickel : les fameux déplacements d’avant en arrière (Wilko a-t-il inventé le mouvement alternatif dans le rock ?^^), les yeux exorbités, la guitare pointée vers le public comme une mitrailleuse… 

    Le public, clairsemé mais chaleureux se régale.

    Vidéo : Wilko lors de son passage à Paris en 2010

    En guise de première partie était projeté le film Oil City Confidential de Julien Temple qui retrace l’histoire de Dr. Feelgood, un excellent documentaire avec les témoignages des anciens membres du groupe et de leur entourage, ainsi que ceux de Joe Strummer, Alison Moyet ou Glen Matlock. Le film ne se contente pas d’aligner les témoignages et les extraits de concerts, il y a une vraie mise en scène. Un doc essentiel sur le bon Dr. Feelgood et sur le rock.

    Hier à Agen, c’était le genre de soirée idéale.

    http://www.wilkojohnson.org/

  • Sur les rivages de l'océan cosmique

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    Photo : NASA-Expedition 24

    Il ne s’agit pas d’une photo d’un nouveau film de SF, même si l’intérieur rappelle la cabine de pilotage du Faucon Millenium^^

    Cette photo extraordinaire a été prise dans le module Cupola, la coupole d’observation de l’ISS (la station spatiale internationale). Elle montre l’astronaute Tracy Caldwell Dyson observant notre planète. Entre le bleu du ciel et des océans de la Terre et le noir profond de l'océan cosmique...