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Livres - Page 6

  • Challenge Stephen King

     

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    Le Bouquinovore a la bonne idée d'organiser un challenge de lecture jusqu'au 1er février 2012 consacré à Stephen King, un de mes auteurs favoris, youpi !

    Copié-collé du blog:

    Le Challenge comporte 4 niveaux de difficultés différents, selon votre envie et votre temps bien entendu.
    Niveau 1 : Catégorie Recueil de nouvelles, il faut dans l’année lire au moins un recueil de nouvelles de Stephen King
    Niveau 2 : Catégorie Richard Bachman, soit lire au moins un livre écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman
    Niveau 3 : Catégorie décennie, ici les choses commence a se compliquer, il faut livre un livre par décennie de l’auteur. C'est-à-dire lire un livre qui à écrit dans les années 70’s, 80’s, 90’s et 2000’s. Bien entendu il est possible de choisir le livre de notre choix, soit roman, recueil ou livre écrit sous le pseudo de Bachman.
    Niveau 4 : Catégorie Stephen King, la catégorie ultime, ou il faut lire un recueil (Niveau 1), un Richard Bachman (niveau 2) et 4 livres selon les décennies (niveau 4) soit un minimum de 6 livres dans l’année.


    la catégorie roman des années 70’s 

    • Carrie (1974)
    • Salem (1975)
    • Shinnig (1977)
    • Le Fléau (1978)
    • Dead Zone (1979)

    La catégorie roman des années 80’s

    • Charlie (1980)
    • Cujo (1981)
    • Le Pistolero (1982) 
    • Christine (1983)
    • L’année du Loup-garou (1983)
    • Simetierre (1983)
    • Les Yeux du dragon (1984)
    • Le talisman (1984)
    • Ça (1986)
    • Les Trois Cartes (1987)

    La catégorie roman années 90’s 

    • Bazaar (1991)
    •   Terres Perdues (1991)
    • Jessie (1992)
    • Dolores Claiborne (1993)
    • Insommnie (1994)
    • Rose Mader (1995)
    • La ligne verte (1996)
    • Désolation (1996)
    • Magie et Cristal (1997)
    • Sac d’os (1998)
    • La petite fille qui aimait Tom Gordon (1999)
    • Cœurs perdue en Atlantide (1999)

    La catégorie roman années 2000’s

    • Dreamcatcher (2001)
    • Territoires (2001)
    • Roadmaster (2002)
    • Les Loups de la Calla (2003)
    • Le Chant de Susannah (2004)
    • La Tour sombre (2004)
    • Colorado Kid (2005)
    • Cellulaire (2006)
    • Histoire de Lisey (2006)
    • Duma Key (2008)
    • Dôme ( (2009)

    La catégorie recueil de nouvelles des années 70’s

    • Danse macabre (1978)

    La catégorie recueil de nouvelles des années 80’s

    • Différentes Saisons (1982)
    • Brume (1985)

    La catégorie recueil de nouvelles des années 90’s

    •  Minuit 2 (1990)
    • Minuit 4 (1990)
    • Rêves et Cauchemars (1993)

    La catégorie recueil de nouvelles des années 2000’s

    • Tout est fatal (2002)
    • Juste avant le crépuscule (2008)

    Catégorie Richard Bachman

    • Rage (1977)
    • Marche ou crève (1979)
    • Chantier (1981)
    • Running Man (1982)
    • La Peau sur les os (1984)
    • Les Régulateurs (1996)
    • Blaze (2007)
    (cette liste bien entendu n'est pas exhaustive, :))

    Pour la validation de votre inscription au Challenge, je vous demanderais un petit billet indiquant votre participation et un petit lien. Vous avez a disposition le logo du challenge. Bien entendu pour ma part je listerai tout les participants.


    Ca fait une éternité que je n'ai plus écrit de notes sur les livres que je lis, alors que je lis beaucoup en ce moment, admirez le paradoxe (Oh! le beau pardoxe !).
    La raison principale est que je cède à l'appel délicieux des sirènes de la flemme^^ 
    Ce challenge tombe à point ! Il marquera le retour de mes indispensables notes de lecture.

    J'opte pour la catégorie ultime, et voici mes choix, pour la plupart des (re)relectures:

    - Danse Macabre, pour le recueil de nouvelles

    - Les Régulateurs, pour le Bachman

    - Dead Zone, pour les 70's

    - L'année du loup-garou, pour les 80's

    - La petite fille qui aimait Tom Gordon, pour les 90's

    - Dreamcatcher, pour les années 2000

    N'hésitez pas à rejoindre le challenge, avec la bibliographie de Stephen King, il n'y a que l'embarras du choix!
  • Vague nippone

    En voyant comment les mangas se sont imposés dans le paysage de la BD en France, ainsi que les animes (les films de Miyazaki étant désormais aussi attendus que ceux des studios Disney), je me faisais la réflexion que j’avais assisté, avec ceux de ma génération, à la naissance de cette vague nippone.

    Je me souviens, au début des 70’s, du Roi Léo et de Prince Saphir, adaptations en dessins animés d’œuvres du pape du manga, Osamu Tezuka.

    le-roi-leo.jpg

    Mais c’est surtout Goldorak, bien sûr, qui a cassé la baraque en 1978, devenant un vrai phénomène de société (Il a fait la une de Paris Match !) et générant entre adultes des débats dont l’enfant que j’étais se fichait éperdument. Goldorak était le héros de mes neuf ans, et là était l’essentiel !

    Le Roi Léo avait égratigné la porte ouvrant sur l’imaginaire peuplé de héros de dessins animés occidentaux, Goldorak l’a enfoncée à coup de fulguropoings. D’autres héros venus du pays du Soleil levant se sont engouffrés par la brèche : Candy, Albator (mon préféré), Capitaine Flam, Ulysse 31, une collaboration entre Japonais et Français au même titre que les Mystérieuses cités d’or, etc…

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    A ce moment là (dans les années 80), on n’entendait pas parler d’anime ou de manga, à moins d’avoir une connaissance pointue de la culture japonaise. La première fois que j’ai entendu le terme de manga, c’était dans les années 90, et encore utilisé de manière impropre, puisqu’on parlait de mangas pour désigner les animes. Et dans l’esprit de pas mal de gens, manga signifiait produit de seconde zone, et japoniaiseries est un terme qui revenait un peu trop souvent. Je me souviens de lecteurs de revues de ciné (comme Mad Movies) reprochant dans leur courrier une trop grande importance accordée aux animes, alors que les journalistes commençaient à parler des œuvres de Miyazaki.

    La donne a bien changée, animes et mangas ont acquis leurs lettres de noblesse. Mais le chemin a été long.

    Grâce à l’engouement de la jeunesse pour ces BDs d’Extrême Orient, ceux de ma génération peuvent désormais découvrir en langue française les mangas d’origine des héros de dessins animés de naguère (je pense notamment à ceux de Leiji Matsumoto : Albator, Galaxy Express 999, Queen Emeraldas…), les séries font l’objet de rééditions en VOST intégrales et collectors en DVD, ce qui permet de les découvrir sous un nouveau jour. Bref, la boucle est bouclée.    

    Ce n’est pas uniquement un sentiment de nostalgie qui me pousse à regarder de nouveau ces animes. Le fait qu’il soit possible de les voir en VOST permet donc de les redécouvrir, littéralement, en se rendant compte de ce qui a été édulcoré ou tout simplement censuré.

    Par exemple, Albator, dont les trois derniers épisodes de la première série furent totalement censurés par chez nous en 1980, pour cause de scènes jugées trop violentes, nous privant de la fin de l’histoire. Il faudra attendre le début des années 2000 pour la connaître, en vidéo. Il était temps ! Et franchement, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.

    Il est amusant de se dire que ce qui a été censuré à l’époque ne le serait plus aujourd’hui, mais que peut-être d’autres choses ne passeraient pas. 

    L’alcool par exemple. Très présent dans l’anime et le manga. On voit souvent Albator boire du vin (eh oui, c’est bien connu, Albator aime faire une halte au bar^^). L’alcool est la nourriture de base d’un des personnages, Clio, et le médecin du bord, le Dr Zero, est un pochtron notoire !

    Dieu merci, cela n’a pas titillé les censeurs à l’époque, mais aujourd’hui ? On nous ferait peut-être croire que le capitaine aime siroter du jus de framboise, pour cadrer avec la couleur du liquide.

    Quant à l’épisode où seuls Clio et le Dr Zero échappent à une contamination car ils sont immunisés par l’alcool et guérissent leurs compagnons d’équipage en leur en administrant, je crois qu’il passerait carrément à la trappe ! 

    albator.jpg

    La censure qui fut encore à l’œuvre sur L’Atlantis de ma jeunesse, le film qui sert de prélude à la seconde série, Albator 84. La fin est incomplète, l’ancêtre d’Albator pendant la seconde guerre mondiale n’est plus allemand mais français, les dialogues sont édulcorés sans parler des métaphores poétiques typiquement japonaises qui sont éliminées.

    Grâce aux dernières éditions DVD qui permettent de voir l’œuvre dans sa version originale, on réalise combien on avait eu droit jusqu’alors à une version Canada Dry du pirate de l’espace.

    Le mot corsaire est par ailleurs préféré à pirate, plus soft certainement.

    Quant à l'origine du nom donné dans la VF au héros principal, elle permet à elle seule d’apprécier les travestissements parfois assez ridicules utilisés par les "traducteurs" d’alors, et de se rendre compte du choc culturel Europe/Japon.

    Le capitaine Albator s’appelle dans la VO Captain Harlock. La légende veut que ça soit l’inénarrable Eric Charden (qui chante le générique français de la première série) qui ait trouvé le nom d’Albator car il trouvait que capitaine Harlock ça ressemblait trop à capitaine Haddock. Des fois qu’on confonde…

    Il a donc mis dans un shaker à noms un albatros (symbole de liberté d’après lui) et un ami à lui joueur de rugby nommé Balator (quel rapport entre un pirate de l’espace et un rugbyman ? Je l’ignore), et  il a secoué bien fort. On remarque qu’Albator et tout simplement l’anagramme de Balator.

    Un rugbyman, la crainte d’une confusion avec un célèbre personnage de BD belge, un symbole de liberté qui renvoie à un poème de Baudelaire. Pas grand-chose à voir avec le personnage créé par un japonais et la culture de son pays. Celle-ci a été plus ou moins gommée par des références très occidentales dans le doublage. Et ce fut le cas pour tous les animes de cette époque, ce qui à mon avis a quelque peu biaisé la perception de la japanimation en général pendant un bon bout de temps.  

  • Léviathan 99 - Ray Bradbury

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    Léviathan 99 est la plus récente parution en France (janvier 2010) d’un livre de Ray Bradbury.

    Il s’agit d’un recueil de nouvelles regroupant en fait deux recueils parus indépendamment aux Etats-Unis ( The Cat’s Pajamas en 2004 et Now and Forever en 2007 ) auquel est ajoutée une nouvelle parue en 1946 dans le magazine Amazing Stories et jusque là inédite en français : La Chrysalide.

    Cette dernière est par ailleurs l’une des meilleures de ce recueil. Parmi les 21 textes composant la première partie titrée Le Pyjama du chat, plusieurs se détachent du lot comme la nouvelle éponyme ou bien Les Fantômes, tendres et touchantes comme sait les écrire Bradbury, Gloire à notre chef pleine d’humour, Mort d’un homme prudent et surtout Des gouts et des couleurs, cruelles à souhait.

    La seconde partie, Maintenant et à jamais, est composée de deux longues nouvelles d'un peu moins de cent pages, Quelque part joue une fanfare, où un homme arrive dans une ville qui semble située hors du temps, et Léviathan 99, où un capitaine de navire spatial un peu fou se lance à la recherche d’une comète géante qui l’obsède. Une sorte de transposition de Moby Dick dans l’espace.

    Ces deux nouvelles sont assez décevantes et laissent un gout d’inachevé, surtout la première, où l’auteur oublie même en route un des personnages ! Comme le dévoile Bradbury dans les introductions de ces deux récits, ceux-ci ont subi beaucoup de modifications sur plusieurs années ; le premier devait être un scénario de film, le second était destiné à un feuilleton radio. Ceci explique surement leur côté quelque peu bancale.

    Un recueil inégal, dont on retiendra essentiellement la première partie, ainsi que la nouvelle La Chrysalide, ce qui constitue la majeure partie du livre.

  • La Foire des ténèbres - Ray Bradbury

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    Et une relecture de plus : « La Foire des ténèbres » de Ray Bradbury.

    Moins connu que « Fahrenheit 451 », « Chroniques martiennes » ou « L’Homme illustré », ce roman fait pourtant partie des œuvres majeures de Bradbury.

    Roman fantastique de terreur et récit d’initiation, où deux jeunes garçons sur le point de fêter leurs quatorze ans vont devoir affronter la peur et le mal qui se présentent sous l’apparence séduisante d’une fête foraine. Une foire étrange avec un manège de chevaux de bois qui vous fait vieillir d’une année à chaque tour, ou rajeunir d’autant s’il tourne à l’envers. Avec aussi un palais des glaces maléfique où l’on se voit poursuivre ou fuir son propre reflet juvénile ou effroyablement vieux.

    Et a la tête de cette fête foraine le fascinant M. Dark, homme que « le diable a déjà emporté », dont le corps est couvert d’illustrations terrifiantes ; un autre Homme Illustré, pendant négatif de celui qui donne son nom au célèbre recueil de nouvelles.

    « La Foire des ténèbres » a été adaptée au cinéma en 1983, un film produit par les studios Disney alors à la recherche d’un second souffle, avec un scénario écrit par Bradbury lui-même. Le film est assez bon mais ne possède pas l’ambition ni la puissance d’évocation sombre et poétique du roman, loin de là. L’atmosphère d’inquiétude rendue dans le livre, juste avant que ne s’installe la foire, et l’arrivée fantastique de cette fête foraine à laquelle assistent les deux jeunes héros de l’histoire : quel régal !

    Cette adaptation au cinéma est en fait un juste retour des choses, puisque Bradbury révèle dans la post face du livre que « La Foire des ténèbres » était déjà un scénario pour un film que devait réaliser et produire Gene Kelly. Celui-ci n’ayant pas trouvé le financement nécessaire, le long métrage ne vit jamais le jour. Le scénario était basé sur une nouvelle alors inédite « The Black Ferris » et qui sera publiée aux USA en 1948. En France la nouvelle connaît d’abord une édition hors commerce, sous le titre « La Grande roue », dans la collection Présence du Futur en 1981, elle est ensuite incluse dans l’anthologie « Territoires de l’inquiétude n°6 » en 1993 ; avis aux collectionneurs.

    Le roman est publié aux Etats-Unis en 1962. Son titre original est « Something Wicked This Way Comes », emprunt à une phrase du « Macbeth » de Shakespeare.

    « La Foire des ténèbres » a manifestement inspiré Stephen King pour son non moins excellent roman « Ça », où le mal prend l’apparence d’un clown qu’un groupe d’enfants affronte une première fois.

    Allez, avouez que faire un tour sur les chevaux de bois, dans un sens ou dans l’autre, au son d’un limonaire, ça vous tente. Et entrer dans le Palais des Glaces, et voir le Squelette Vivant, la Sorcière, ou la plus belle femme du monde… Et cette bonne odeur de réglisse et de barbe à papa dans l’air…

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