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Livres - Page 8

  • Galilée - Le Messager des étoiles

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    Je me suis offert « Le Messager des étoiles » de Galileo Galilei, plus simplement connu sous le nom de Galilée. Ce petit livre révolutionnaire va rejoindre dans ma bibliothèque « Les Etoiles » de Camille Flammarion et le « Cosmos » de Carl Sagan, entre autres, parmi mes livres préférés d’astronomie.

    Avec « Le Messager des étoiles », publié pour la première fois en 1610, Galilée met les étoiles plus près des hommes. Il y détaille les observations faites avec « sa » lunette astronomique, merveilleux outil qui permet de voir ce que nul ne pouvait voir à l’œil nu : Détails de la surface de la Lune, une multitude d’étoiles dans la Voie Lactée, et surtout les quatre nouveaux astres qui accompagnent Jupiter et que Galilée appelle Etoiles médicéennes en l’honneur du grand-duc de Toscane, Côme II de Médicis, et qui plus tard seront baptisés Io, Europe, Ganymède et Callisto.

    Ces quatre satellites (mais le mot n’existe pas encore à ce moment là) de Jupiter qui, de doute évidence, tournent autour de la planète, montrent, dans une époque où l’idée du géocentrisme est bien ancrée, que tout ne tourne pas autour de notre Terre qui n’est donc pas le centre de l’univers…

    Un texte passionnant, abordable par tous, présenté et annoté par Fernand Hallyn dans la présente édition (chez Points - Sciences). On trouve également un glossaire à la fin du livre.

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  • L'Atlantide - Pierre Benoit

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    Quatrième de couverture:

    Au cours d'une exploration dans le Sahara, deux officiers français, André de Saint-Avit et Jean-Marie-François Morhange sont capturés et se retrouvent dans un palais merveilleux, un véritable paradis terrestre. Ils apprennent alors qu'ils sont prisonniers d'une femme, la reine, la sultane, la souveraine absolue du Hoggar, Antinéa, petite-fille de Neptune, la dernière descendante des Atlantes, et que, dès qu'ils l'auront vue, ils renieront tout pour elle, famille, patrie, honneur... Roman plein de péripéties, à l'atmosphère mystérieuse et envoûtante, dans un décor de complet dépaysement, L'Atlantide, Grand prix du Roman de l'Académie française, consacra de façon éclatante le talent de Pierre Benoit qui venait d'obtenir un énorme succès avec son premier ouvrage, Koenigsmark.

    L’Atlantide située en plein Sahara, la mystérieuse reine Antinéa, les deux officiers français Morhange et Saint-Avit… L’histoire du roman de Pierre Benoit m’est familière depuis longtemps, ayant vu plusieurs des adaptations cinématographiques, notamment Siren of Atlantis avec Maria Montez et Desert Legion, vues à la télé alors que j’étais encore gamin, plus tard la version de Pabst, belle et glacée, avec Brigitte Helm, puis celle, mollassonne, de Bob Swaim où seule l’avantageuse anatomie de l’actrice jouant Antinéa m’a empêché de me retrouver dans les bras de Morphée;)

    Bien que connaissant presque par cœur l’histoire, la lecture du roman m’a transporté, littéralement. Publié en 1919, l’Atlantide est un roman d’aventure empreint de fantastique aux qualités littéraires indéniables, l’auteur nous raconte dans un style riche, évocateur et fluide une histoire où l’amour et la mort sont étroitement liés. Il nous plonge en plein Sahara, à la découverte de l’Atlantide qui n’a pas été engloutie mais est devenue un désert suite à un bouleversement climatique qui a asséché la mer ( l’idée en plus d’être originale trouve un écho particulier à notre époque où on se soucie beaucoup plus des changements climatiques qu’il y a 90 ans quand le roman a paru ). Et la reine Antinéa, dernière descendante du dieu Neptune, c’est déjà une femme fatale dans les règles de l'art, qui entend disposer de ses amants comme elle le veut. Mais elle demeure très mystérieuse. Qui est-elle vraiment ?

    Concernant la qualité de ce roman, il n’y a pas de mystère : c'est un chef-d'oeuvre.

     

    Deuxième livre lu dans le cadre du Blog-O-Tresors.

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  • L'Homme qui rétrécit - Richard Matheson

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    Après la lecture de « Le Jeune homme, la mort et le temps », j’ai enchaîné sur un autre roman de Richard Matheson, « L’Homme qui rétrécit » paru en 1956. Un grand classique de la SF que je n’avais pas encore lu.

    Le film tiré du roman, réalisé par Jack Arnold en 1957, est également un classique. L’image qui en vient immédiatement à l’esprit est le fameux affrontement entre le héros réduit à une taille de quelques centimètres et une araignée devenue gigantesque en comparaison.

    Matheson nous conte l’histoire de Scott Carey atteint d’un mal étrange qui fait diminuer sa taille de jour en jour. L’origine de ce mal se trouve dans un contact accidentel avec un brouillard radioactif (tout à fait dans l’esprit des récits de SF de l’époque) combiné à d’autres éléments.

    Mais l’essentiel n’est pas là. L’auteur se concentre surtout sur son personnage principal, le fouille psychologiquement et décrit remarquablement la détresse et la colère qu’il éprouve face à ce qu’il lui arrive.

    Scott est conscient d’être de plus en plus isolé au fur et à mesure qu’il rapetisse. Il se sent rejeté par ses proches, se demande si sa femme le considère encore comme son homme, son mari, alors que sa taille est devenue celle d’un enfant, si sa fille le considère toujours comme son père, la figure autoritaire, alors qu’il ne mesure pas plus qu’une poupée.

    Et quand il ne mesure plus que deux centimètres, prisonnier dans la cave de sa maison, totalement coupé des liens humains, qu’est-ce qui le pousse encore à vivre, à chercher quotidiennement de la nourriture (des miettes de biscuits) de l’eau (qui fuit d’une pompe) et à échapper à un prédateur mortel : une araignée qui a élu domicile dans un coin de la cave et qui est désormais aussi grosse que lui, et qui devient le monstre à tuer ?

    Roman passionnant, qui va jusqu’au bout de la réflexion qu’il propose, « L’Homme qui rétrécit » est à lire absolument :-)

    Extraits :

    « Tout aurait été tellement plus simple si son cerveau avait été une fois pour toutes débarrassé du poison de l’introspection. S’il avait pu achever sa vie comme un véritable insecte au lieu d’être pleinement conscient de chaque étape de son atroce déchéance. C’était la conscience de son rétrécissement qui faisait son malheur, pas le rétrécissement en lui-même. »

    « Tant qu’il gardait son intelligence, il restait unique. Même si les araignées étaient plus grosses que lui (…) il gardait son intelligence. Son intelligence pouvait lui valoir son salut, comme elle lui avait valu sa damnation. »

  • Le Jeune homme, la mort et le temps - Richard Matheson

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    Ma première lecture entrant dans le cadre du Blog-O-Trésors !

    Richard Matheson est un dieu ! Oui carrément ! Un dieu de l’écriture. L’auteur de « Je suis une légende » prouve une nouvelle fois son talent en nous contant cette fois une histoire d’amour, mais rassurez-vous on est à des années lumière de Barbara Cartland !

    Une histoire d’amour associée à un des thèmes les plus fascinants de la Science-Fiction : le voyage dans le temps.

    Ici, pas de machine extraordinaire pour voyager, ni même de failles spatiotemporelles. Le héros de l’histoire remonte le temps en utilisant l’autosuggestion, la seule force de sa volonté… et de son amour.

     

    Le héros, Richard Collier, âgé de 36 ans, est un scénariste de feuilleton télé (une activité que Matheson a exercé) atteint par une tumeur au cerveau incurable. Plutôt que subir un traitement lourd qui ne changera rien à l’issue fatale, il décide de voyager à travers le pays, au hasard. Ses pérégrinations le mènent à un vieil hôtel au bord de l’océan. C’est en le visitant qu’il voit une photo d’Elise McKenna, une très belle actrice de théâtre ayant donné une représentation dans l’établissement 75 ans plus tôt, en 1896. Il a le coup de foudre. Mais Elise est morte depuis presque vingt ans... Il finit par se persuader qu’il peut traverser le temps et rejoindre Elise en 1896 dans ce même lieu qui semble encore imprégné de sa présence.

    Le lieu, l’hôtel Coronado, est un élément majeur du récit. Richard est littéralement envouté par son atmosphère surannée, l’influence du lieu est fondamentale. Je ne peux m’empêcher de penser que Stephen King, qui n’a jamais caché son admiration pour Matheson, y ait trouvé son inspiration pour un autre hôtel exerçant une grosse influence sur ses occupants : l’Overlook Hotel de « Shinning » paru deux ans après « Le jeune homme, la mort et le temps »

    Le jeu avec la mort est omniprésent dans le roman : Collier tombe amoureux d’une femme morte vingt ans plus tôt, mais en remontant le temps pour l’aimer, il se joue de la mort ; il se sait condamné mais en échappant à son époque, il semble aussi échapper à la mort, du moins à celle qui l’attendait au XXeme siècle (folle illusion ?)

    Matheson offre notamment une réflexion intéressante sur les différences de mœurs et de comportement des gens entre deux époques. Fin XIXeme, les gens sont plus proches les uns des autres (à l'image de l'océan qui est plus près de l'hôtel en 1896 qu'en 1971), ils accordent de l’importance, prêtent attention, se sentent concernés, comme il le fait dire à son héros, mais sont aussi prisonniers de certaines règles, les femmes en particulier. On trouve une belle flamme féministe avant l’heure avec le personnage d’Elise McKenna, flamme que Richard va contribuer à rendre flamboyante.

    Le roman se présente sous la forme d’un récit écrit par Richard Collier, et dévoilé par son frère qui a récupéré le manuscrit. Comme lui, on peut se demander si Richard a bel et bien vécu l’histoire qu’il raconte, s’il n’a pas été victime d’hallucinations provoquées par sa tumeur. Et comme lui, on souhaite qu’il ait vécu cette histoire extraordinaire ; le personnage est si attachant et l’histoire si bien racontée. Mais ça c’est le talent de Mister Matheson.

    Les amateurs de SF aussi bien que les lecteurs habitués à la littérature générale trouveront leur compte dans ce livre.

    Le roman a été adapté à l’écran (avec Matheson lui-même comme scénariste) en 1980 sous le titre « Quelque part dans le temps » avec Christopher Reeve et Jane Seymour. Je me souviens l’avoir vu en VHS et qu’il m’avait bien plut, la fin surtout ;) Faudra que j’y rejette un œil…

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