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Musique - Page 13

  • The Sisters of Mercy - Le Bikini, Ramonville-Saint-Agne, 30-11-2011

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    Avant-hier soir, il y avait beaucoup de brouillard au Bikini de Toulouse, beaucoup plus qu’à l’extérieur de la salle. Et de cette brume artificielle ont surgi les trois membres des Sisters of Mercy accompagnés par le tonnerre de Doktor Avalanche, la fidèle boite à rythmes, âme damnée électronique du chanteur Andrew Eldritch.

    Véritable événement que la venue des Sisters à Toulouse, car si j’ai bien compté, ce n’est que la cinquième fois que le groupe se produit en France en 30 ans d’existence. Trois fois à Paris (la première en 2006) et deux concerts en province ; celui-ci, et la veille à Clermont-Ferrand. Une obscure aversion pour la France de la part d’Eldritch soit disant… de l’histoire ancienne en tout cas.

    Après une première partie insignifiante (les Common Diamond), la scène du Bikini disparaît complètement à 21 heures 30  dans le brouillard artificiel copieusement vomi par les machines, complices de Doktor Avalanche à n’en pas douter. En effet, cette brume, alliée à l’éclairage venant de derrière, est un vrai écran de protection pour Eldritch qui n’a qu’à faire quelques pas vers le fond  de la scène pour devenir invisible. Du coup se sont les deux guitaristes, Ben Christo et Chris Catalyst, chacun solidement campé sur son côté de scène, que l’on voit le plus souvent et qui assurent le show. Ils ont d’ailleurs un morceau pour eux tout seuls, l’instrumental Top Nite Out (qui me fait penser à du Joe Satriani, au passage^^)

    C’est Doktor Avalanche qui impose le rythme, et il est implacable. Les morceaux s’enchaînent sans temps mort, en à peine 1 heure 30 le groupe joue une bonne vingtaine de titres, rappels compris.

    Il y a du très bon : les titres inédits sur disques comme Arms ou Summer  et les désormais légendaires chansons Alice et Marian,  mais pas mal de titres de la période 80s sont joués très metal, ce qui les dénature beaucoup, et l’absence d’une vraie basse (elle est jouée électroniquement) se fait cruellement sentir (sur Lucretia my reflection, c’est flagrant). En revanche des morceaux comme More  ou Vision Thing, où les guitares sont très rock à l’origine, passent sans problème.

    Il y a donc eu du moins bon, mais le pire c’est le final avec un Temple of Love méconnaissable ; trop metal les gars !

    Et au milieu de tout ce brouillard digne d’un film d’épouvante où se découpaient les silhouettes des trois sisters*, de ces lumières qui éclairaient davantage le public que les musiciens et de ces guitares qui parfois hachaient menue la new wave originelle de certains titres, il y eut une apparition : Coralie Trinh Thi se frayant un chemin dans le public et qui m’a frôlé. Damned, j’ai eu un contact physique** avec Coralie Trinh Thi lors d’un concert des Sisters ! Ca n'arrive pas tous les jours une expérience pareille... Comment ça, vous ne savez pas qui est Coralie Trinh Thi ?  Ne mentez pas, votre nez va s’allonger ^^

    * je sais bien que les Sisters sont quatre en réalité, mais Doktor Avalanche n’a pas de silhouette  

    ** pendant nettement moins de 17 secondes, hélas

  • The Kills - Le Bikini, Ramonville-Saint-Agne, 16/11/2011

    Super concert donné hier soir par The Kills au Bikini, juste à côté de Toulouse ! Première fois que je voyais le duo américano-britannique sur scène, mieux vaut tard que jamais… Alison Mosshart et Jamie Hince (alias VV et Hotel) ont distillé, comme un bon whisky, leur garage-rock mâtiné de blues, un régal.

    Mais, comme pour confirmer l’adage selon lequel les très bonnes choses se méritent, il a fallu patienter. Car une première partie il y eut : Weekend, un trio américain faisant dans le rock noisy, shoegazing , exactement comme à la fin des 80s. On aurait donc pu se croire revenu plus de vingt ans en arrière, mais les téléphones portables qui s’allumaient dans le public étaient là pour nous rappeler qu’on est bien en 2011…  Pas très nouveau comme son, mais sympathique tout de même à mes oreilles de quadragénaire^^

    Quand The Kills apparaît enfin sur scène, l’ambiance fait un bond prodigieux. Le duo (qui est venu avec du renfort : quatre joueurs de tambour en blousons noirs, le visage à demi dissimulé par un foulard rouge, façon bandits du Far-West)  attaque sur les chapeaux de roue avec No Wow.

    Le charme électrique du duo opère illico, surtout celui d’Alison dont la jolie bouille s’échevelle désormais dans une teinte rouge tirant sur le rose (je doute néanmoins qu’il s’agisse d’un hommage à la Ville Rose^^). VV arpente la scène comme une tigresse qui ferait semblant d’être en cage, gesticule, empoigne le micro et maltraite son pied (du micro, le pied…), chante penchée vers le public, un pied (à elle cette fois) posé sur l’enceinte de retour de scène, cherchant à accrocher des regards.

    Des regards –et des sourires- elle en adresse souvent à son complice Jamie, le capitaine des guitares et de la boîte à rythmes (car ces deux là sont complices, c’est indéniable, de vrais "partners in crime").

    Future Start Slow, Heart is a Beating Drum, les titres s’enchainent faisant la part belle au dernier excellent album, Blood Pressures ( je me régale sur DNA, mon titre préféré dudit album), mais le précédent Midnight Boom n’est pas en reste, U.R.A Fever et l’inévitable Cheap and Cheerful mettent une grosse ambiance.

    Durant le rappel, le duo nous offre notamment une superbe version d’une des plus belles chansons du monde : Pale Blue Eyes du Velvet Underground (qu’Alison chante un gobelet de bière à la main), un Fuck the People chauffé à blanc, énorme, et termine le concert en douceur avec la ballade The Last Goodbye. Quelques briquets s’allument même dans le public, j’avais pas vu ça depuis des lustres, on est pourtant bel et bien en 2011 ! A la fin de la chanson, Alison et Jamie s’enlacent : point final en velours d’une soirée chaleureusement électrique.  

    the-kills.jpg

    crédit photo: Shawn Brackbill

     

    Ze setlist :

    No Wow

    Future Start Slow

    Heart is a Beating Drum

    Kissy Kissy

    U.R.A. Fever

    DNA

    Satellite

    Last Day of Magic

    Baby Says

    Black Balloon

    Pots and Pans

    Cheap and Cheerful

    Tape Song    

    Rappel:

    Pale Blue Eyes

    Sour Cherry

    Fuck the People

    Monkey 23

    The Last Goodbye

     

  • The Puppini Sisters - Hollywood

    the-puppini-sisters-hollywood.jpgNouvel album pour les Puppini Sisters, trio de jazz vocal féminin que j’avais découvert il y a deux ans.

    Après un album de Noël sorti l’an dernier, avec les classiques de cette période revisités à leur manière swinguante, Marcella, Stephanie et Kate rendent hommage cette fois à Hollywood, comme le titre de l’album l’indique. Plus exactement le Hollywood des années 50 : Les Hommes préfèrent les blondes, West Side Story, Chantons sous la pluie… sont ainsi représentés avec des chansons célèbres qui leur sont associées superbement arrangées par les trois demoiselles.

    Petit détour par les années 70 avec la chanson du film Le Parrain, interprétée en français (« Parle plus bas ») comme l’avait fait Dalida en son temps. Il y a une autre chanson en français (« Moi je joue »), qui n’apparaît dans aucun film à ma connaissance, mais qui est chantée à l’origine par notre Brigitte Bardot nationale qui a quelque peu émoustillé Hollywood lorsqu’elle était actrice^^

    Dix reprises et une chanson originale (qui donne son titre à l’album) pour rendre hommage au cinéma américain en swinguant.    

    J'espère les revoir prochainement sur scène, elles valent absolument le détour !  

  • Patricia Petibon - Halle aux grains, Toulouse, 3/11/2011

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    Hier soir, l’Espagne a poussé un peu sa corne dans la Halle aux Grains de Toulouse ; façon lyrique.

    Patricia Petibon, qui vient de sortir un superbe  album d’airs et de chants espagnols, est apparue radieuse sur la scène : robe toute rouge et rubans idem dans ses cheveux tressés.

    Accompagnée par l’Orchestre National du Capitole dirigé par Josep Pons elle nous a ravis en interprétant Granados, Turina, Falla et les Melodias de la melancolia spécialement composées pour elle par Nicolas Bacri.

    Premier rappel : Patricia a chanté la cancion de cuna de Montsalvatge, et comme il s’agit d’une berceuse, elle a terminé la chanson allongée sur la scène…

    Second rappel : Facétieuse, Patricia est apparue avec un nouvel accessoire, un gros nez rouge de clown, en mousse, qu’elle finira par lancer dans les violons. Elle a annoncé quelque chose comme « c’est l’histoire d’un homme qui est pris de terribles démangeaisons » avant d’attaquer La tarentula de Gimenez en se grattant sous toutes les coutures^^

    Fin de la première partie de la soirée. Déjà ? Dommage, on ne se lasse pas de la soprano rousse.

    La deuxième partie était consacrée à Ravel : Alborada del gracioso, la Rapsodie espagnole et bien sûr le Boléro. Proposer du Ravel sans jouer le Boléro,  ça serait un peu comme si les Rolling Stones en concert ne jouaient pas Satisfaction ;)

    J’ai toujours adoré le Boléro, l’écouter sur disque c’est une chose, l’écouter joué sur scène, c’est renversant. L’Orchestre du Capitole fut flamboyant.

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