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Science - Page 5

  • Toungouska - Les cent ans de "l'événement"

    La Toungouska : la première fois que j’en ai entendu parler c’était dans l’émission de Carl Sagan, Cosmos, vers l’âge de douze ans.

    Une région du monde isolée au nom exotique, un cataclysme provoqué par un mystérieux objet entré dans l’atmosphère ; difficile de ne pas me passionner !

    Quelques années plus tard, c’est dans le titre d’un excellent épisode de ma série tv préférée, X-Files, que je retrouvais le nom de la Tunguska.

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    Ce 30 juin, cela fera tout juste un siècle que se produisait dans la Toungouska, ce qui est le plus récent cataclysme lié à un élément extraterrestre.

    Par élément extraterrestre, entendez un corps céleste comme une comète ou un astéroïde plutôt qu’un engin piloté par des aliens ;)

    L’hypothèse la plus souvent retenue est la désintégration dans la haute atmosphère d’une grosse météorite ou d’un fragment de comète provoquant une onde de choc dévastatrice.

    Les théories les plus incroyables ont circulées pour expliquer l’origine de cette fantastique explosion au dessus de la Sibérie, du vaisseau extraterrestre aux mini trous noirs en passant par l’antimatière.

    L’absence de cratère d’impact a certainement aidé à élaborer les théories les plus audacieuses. Mais récemment les chercheurs ont trouvé un candidat au titre de cratère d’impact : le lac Cheko, situé à 8 kms de l’épicentre du phénomène et qui ne figure sur aucune des cartes de cette région isolée établies avant 1908.

    Une expédition est prévue pour sonder le lac et effectuer un carottage dans le fond. S’il s’agit bien d’un cratère d’impact, des fragments météoritiques seront trouvés et révèleront la nature du mystérieux objet qui s’est désintégré dans l’atmosphère il y a cent ans.

     

    Qu’il s’agisse d’une comète ou d’un astéroïde, la catastrophe de la Toungouska, relativement  récente, montre le danger réel que peuvent représenter certains objets célestes, comme les astéroïdes géocroiseurs et qu’il n’est pas vain de développer des programmes de détection et de surveillance. Même si les chances d’un impact destructeur sont peu élevées, et que l’Homme a plus de chance de faire de dégâts qu’un géocroiseur, elles ne sont pas nulle.

     

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    Un site très complet sur l’événement de la Toungouska, à lire absolument pour tout savoir sur le sujet :   http://www.astrosurf.com/luxorion/impacts-tunguska.htm

  • Arthur C. Clarke - L'homme qui a vu l'Homme des étoiles

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    « Derrière chaque être vivant il y a trente fantômes, car tel est le rapport des morts aux vivants. Depuis l’aube des temps, environ cent milliards d’êtres humains ont vécu sur cette planète. Et ce nombre est très intéressant car, par une curieuse coïncidence, il existe environ cent milliards d’étoiles dans notre univers local, la Voie lactée. Ainsi pour chaque homme qui vécut jamais, une étoile brille dans l’espace.
    « Mais chacune de ces étoiles est un soleil, souvent plus lumineux et plus puissant que cette petite étoile proche de nous que nous appelons le Soleil. Et de nombreuses étoiles de la Voie lactée (la plupart sans doute) possèdent des planètes qui tournent autour d’elles. Ainsi, il existe certainement de par l’Univers assez de mondes pour donner à chacun des hommes qui habitèrent la Terre un paradis ou un enfer qui n’appartienne qu’à lui. »
     
    Arthur C. Clarke in "2001, l'odyssée de l'espace"
     
     

    Arthur C Clarke s’en est allé rejoindre son étoile. Le fameux écrivain est mort hier à l’âge de 90 ans.

    L’extrait de son plus célèbre roman que j’ai reproduit ici résume parfaitement l’écrivain selon moi : de la science liée au mysticisme, au spirituel.

    Si d’un point de vue strictement littéraire on peut lui reprocher un style assez âpre et froid, on ne peut que louer son imagination, son côté visionnaire, sa foi en la science et sa conviction que l’être humain ne peut s’élever autrement qu’en empruntant le chemin des étoiles.

    Clarke possédait une solide formation scientifique. Grâce a ses talents de vulgarisateur, il a publié de nombreux articles à destination du grand public. Communiquer le savoir était essentiel pour lui.

    Dans le domaine de la communication, il fut le premier à présenter l’idée de placer des satellites de communication sur une orbite géostationnaire, appelée d’ailleurs parfois orbite de Clarke, afin de couvrir des zones éloignées sur la planète. L’idée a fait son petit bonhomme de chemin…vers les étoiles ;)

    Merci monsieur Clarke pour ses fenêtres ouvertes sur le futur…

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  • Les 50 ans de Spoutnik

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    Il y a tout juste 50 ans, la Terre avait un nouveau « compagnon de voyage » ( traduction littérale de Spoutnik ) sur son orbite, en plus de la Lune.

    Le premier satellite artificiel, une petite sphère hérissée de quatre antennes qui émettait un simple bip bip.

    Le tout début de l’ère spatiale. Depuis, que de chemin parcouru...

    A cette occasion le magazine Ciel et Espace consacre un hors série passionnant sur l’histoire de Spoutnik et les précurseurs de l’astronautique.

    A visiter aussi une page spéciale sur le site du CNES : Cinquante ans d’aventures spatiales.

  • Comment colorier la lune en bleu

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    Ce samedi 30 juin, la lune sera pleine. Rien d’extraordinaire me direz vous.

    Cette pleine lune aura tout de même une particularité, ce sera une « lune bleue. »

    Si vous l’observez, elle sera cependant tout à fait normale. Le nom de lune bleue est donné à notre satellite quand celui-ci s’arrondit pour la deuxième fois dans le même mois. Phénomène rare, vu que les pleines lunes sont séparées de 29 jours environs.

    Pourquoi dit on que cette deuxième pleine lune du mois est bleue ? Il faut chercher son origine dans la culture anglo-saxonne.

    D’une part, il existe l’expression « once in a blue moon » qui est l’équivalent de notre « tous les 36 du mois » Elle indique bien un phénomène peu courant, voire imaginaire.

    Son origine vient des vers d’une petite pièce de Shakespeare  Rede me and be not wroth appears:

    "Yf they say the mone is blewe

    We must believe that it is true."

    D’autre part, dans l’Almanach des Fermiers du Maine, la troisième pleine lune de chaque saison ( celle tombant juste avant les équinoxes ou les solstices ) était systématiquement colorée en bleu. Mais il ne s’agissait pas pour autant d’une deuxième pleine lune mensuelle !

    En 1946, la revue d’astronomie Sky and Telescope explique dans son courrier des lecteurs l’origine de la lune bleue. Mais une interprétation erronée finit par faire de la lune bleue, la seconde pleine lune d’un même mois, et non plus celle précédant un solstice ou un équinoxe !

    Shakespeare, la couleur bleue, une expression populaire, un almanach de fermiers américains, une explication donnée par une revue scientifique comprise de travers…

    Voilà les ingrédients pour donner une couleur inédite à la lune :-)

    Et pour avoir une autre approche de la lune bleue, vous pouvez toujours visiter mon site perso, Outre-Rêve :-))