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Millënium Navis - Page 44

  • Gorillaz - Plastic Beach

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    Impressions mitigées à la première écoute du troisième album du groupe virtuel créé par le chanteur de Blur Damon Albarn et le dessinateur Jamie Hewlett.

    Contrairement au deux précédents disques, il m’a fallu plusieurs écoutes pour pleinement l’apprécier. La faute à deux titres que je n’aime pas du tout : « White Flag » et surtout l’affreux « Sweepstakes », trop franchement orientés rap à mon gout.

    Gorillaz en mélangeant le hip hop avec de la pop de la soul ou du trip hop avait réussi à me faire apprécier dans une certaine mesure le rap actuel ; un exploit :p

    Mais là, ces deux titres, ça ne passe vraiment pas, trop indigeste.

    En les zappant, je retrouve le Gorillaz excellent des précédents disques. Cette plage de plastique recèle de pures pépites pop comme « Empire Ants », « To Binge » et surtout « On Melancholy Hill » gros tube en puissance.

    On trouve une pléthore d’invités venant d’univers musicaux très différents, Snoop Dogg, Lou Reed, le groupe Little Dragon, Bobby Womack ou les deux ex Clash Mick Jones et Paul Simonon. La présence de ces deux derniers est cependant très discrète, sans la mention de leurs noms ils passeraient inaperçus.

    Le consumérisme et la dégradation de l’environnement sont au centre de cet album. Son titre évoque cette « île de plastique » en plein océan dont j’avais parlé dans une ancienne note.

    « Stylo » fait un excellent premier single, accompagné d’un clip qui ne l’est pas moins, référence à « Mad Max » avec la présence d’une méga guest star, où les personnages virtuels du groupe sont intégrés cette fois à des images réelles.

     

     

    Une ancienne note sur Gorillaz : "El Mañana" - Gorillaz

     

  • Léviathan 99 - Ray Bradbury

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    Léviathan 99 est la plus récente parution en France (janvier 2010) d’un livre de Ray Bradbury.

    Il s’agit d’un recueil de nouvelles regroupant en fait deux recueils parus indépendamment aux Etats-Unis ( The Cat’s Pajamas en 2004 et Now and Forever en 2007 ) auquel est ajoutée une nouvelle parue en 1946 dans le magazine Amazing Stories et jusque là inédite en français : La Chrysalide.

    Cette dernière est par ailleurs l’une des meilleures de ce recueil. Parmi les 21 textes composant la première partie titrée Le Pyjama du chat, plusieurs se détachent du lot comme la nouvelle éponyme ou bien Les Fantômes, tendres et touchantes comme sait les écrire Bradbury, Gloire à notre chef pleine d’humour, Mort d’un homme prudent et surtout Des gouts et des couleurs, cruelles à souhait.

    La seconde partie, Maintenant et à jamais, est composée de deux longues nouvelles d'un peu moins de cent pages, Quelque part joue une fanfare, où un homme arrive dans une ville qui semble située hors du temps, et Léviathan 99, où un capitaine de navire spatial un peu fou se lance à la recherche d’une comète géante qui l’obsède. Une sorte de transposition de Moby Dick dans l’espace.

    Ces deux nouvelles sont assez décevantes et laissent un gout d’inachevé, surtout la première, où l’auteur oublie même en route un des personnages ! Comme le dévoile Bradbury dans les introductions de ces deux récits, ceux-ci ont subi beaucoup de modifications sur plusieurs années ; le premier devait être un scénario de film, le second était destiné à un feuilleton radio. Ceci explique surement leur côté quelque peu bancale.

    Un recueil inégal, dont on retiendra essentiellement la première partie, ainsi que la nouvelle La Chrysalide, ce qui constitue la majeure partie du livre.

  • Roger O'Donnel & Paul Van Dongen

    - C'est calme en ce moment à bord du millenium navis, non?

    - Oui, très calme.

    - Mais c'est bien le calme...

     

    Et voici de la musique calme, acoustique, piano et violoncelle. Roger O'Donnell (ex clavier de The Cure) accompagné de Paul Van Dongen, en répétition dans une église de Toronto. Un avant gout de l'album à venir du nouveau projet de Roger, Two/Three, auquel participera aussi la chanteuse Erin Lang.

     

     

     

    http://www.myspace.com/rogerodonnell

     

    Voir aussi : Charlie Crow - Roger O'Donnel - Erin Lang

  • La Foire des ténèbres - Ray Bradbury

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    Et une relecture de plus : « La Foire des ténèbres » de Ray Bradbury.

    Moins connu que « Fahrenheit 451 », « Chroniques martiennes » ou « L’Homme illustré », ce roman fait pourtant partie des œuvres majeures de Bradbury.

    Roman fantastique de terreur et récit d’initiation, où deux jeunes garçons sur le point de fêter leurs quatorze ans vont devoir affronter la peur et le mal qui se présentent sous l’apparence séduisante d’une fête foraine. Une foire étrange avec un manège de chevaux de bois qui vous fait vieillir d’une année à chaque tour, ou rajeunir d’autant s’il tourne à l’envers. Avec aussi un palais des glaces maléfique où l’on se voit poursuivre ou fuir son propre reflet juvénile ou effroyablement vieux.

    Et a la tête de cette fête foraine le fascinant M. Dark, homme que « le diable a déjà emporté », dont le corps est couvert d’illustrations terrifiantes ; un autre Homme Illustré, pendant négatif de celui qui donne son nom au célèbre recueil de nouvelles.

    « La Foire des ténèbres » a été adaptée au cinéma en 1983, un film produit par les studios Disney alors à la recherche d’un second souffle, avec un scénario écrit par Bradbury lui-même. Le film est assez bon mais ne possède pas l’ambition ni la puissance d’évocation sombre et poétique du roman, loin de là. L’atmosphère d’inquiétude rendue dans le livre, juste avant que ne s’installe la foire, et l’arrivée fantastique de cette fête foraine à laquelle assistent les deux jeunes héros de l’histoire : quel régal !

    Cette adaptation au cinéma est en fait un juste retour des choses, puisque Bradbury révèle dans la post face du livre que « La Foire des ténèbres » était déjà un scénario pour un film que devait réaliser et produire Gene Kelly. Celui-ci n’ayant pas trouvé le financement nécessaire, le long métrage ne vit jamais le jour. Le scénario était basé sur une nouvelle alors inédite « The Black Ferris » et qui sera publiée aux USA en 1948. En France la nouvelle connaît d’abord une édition hors commerce, sous le titre « La Grande roue », dans la collection Présence du Futur en 1981, elle est ensuite incluse dans l’anthologie « Territoires de l’inquiétude n°6 » en 1993 ; avis aux collectionneurs.

    Le roman est publié aux Etats-Unis en 1962. Son titre original est « Something Wicked This Way Comes », emprunt à une phrase du « Macbeth » de Shakespeare.

    « La Foire des ténèbres » a manifestement inspiré Stephen King pour son non moins excellent roman « Ça », où le mal prend l’apparence d’un clown qu’un groupe d’enfants affronte une première fois.

    Allez, avouez que faire un tour sur les chevaux de bois, dans un sens ou dans l’autre, au son d’un limonaire, ça vous tente. Et entrer dans le Palais des Glaces, et voir le Squelette Vivant, la Sorcière, ou la plus belle femme du monde… Et cette bonne odeur de réglisse et de barbe à papa dans l’air…

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