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science-fiction - Page 4

  • Léviathan 99 - Ray Bradbury

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    Léviathan 99 est la plus récente parution en France (janvier 2010) d’un livre de Ray Bradbury.

    Il s’agit d’un recueil de nouvelles regroupant en fait deux recueils parus indépendamment aux Etats-Unis ( The Cat’s Pajamas en 2004 et Now and Forever en 2007 ) auquel est ajoutée une nouvelle parue en 1946 dans le magazine Amazing Stories et jusque là inédite en français : La Chrysalide.

    Cette dernière est par ailleurs l’une des meilleures de ce recueil. Parmi les 21 textes composant la première partie titrée Le Pyjama du chat, plusieurs se détachent du lot comme la nouvelle éponyme ou bien Les Fantômes, tendres et touchantes comme sait les écrire Bradbury, Gloire à notre chef pleine d’humour, Mort d’un homme prudent et surtout Des gouts et des couleurs, cruelles à souhait.

    La seconde partie, Maintenant et à jamais, est composée de deux longues nouvelles d'un peu moins de cent pages, Quelque part joue une fanfare, où un homme arrive dans une ville qui semble située hors du temps, et Léviathan 99, où un capitaine de navire spatial un peu fou se lance à la recherche d’une comète géante qui l’obsède. Une sorte de transposition de Moby Dick dans l’espace.

    Ces deux nouvelles sont assez décevantes et laissent un gout d’inachevé, surtout la première, où l’auteur oublie même en route un des personnages ! Comme le dévoile Bradbury dans les introductions de ces deux récits, ceux-ci ont subi beaucoup de modifications sur plusieurs années ; le premier devait être un scénario de film, le second était destiné à un feuilleton radio. Ceci explique surement leur côté quelque peu bancale.

    Un recueil inégal, dont on retiendra essentiellement la première partie, ainsi que la nouvelle La Chrysalide, ce qui constitue la majeure partie du livre.

  • Avatar de James Cameron

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    Des films comme ça, j’en veux tout le temps !

    J’ai été enchanté par « Avatar ».

    Un film radicalement écologiste et anticolonialiste où on voit des femmes bleues comme dans une illustration de Siudmak et des montagnes flottantes qui semblent être sorties d’un tableau de Magritte.

     

    "Avatar" est un véritable film-univers, l’équivalent cinématographique d’un livre-univers, où plus que l’histoire encore, l’environnement, les us et coutumes des peuples, les langages, la planète elle-même, tiennent une place primordiale.

    James Cameron n’écrit pas un livre, mais il utilise le langage cinématographique qu’il maîtrise parfaitement pour nous immerger dans le monde qu’il a créé de A à Z, la planète Pandora.

    Et on plonge totalement dans ce monde très vivant, aidé en cela par la technologie et la 3 D, outils que Cameron sait mettre au service de ses films et de son imagination foisonnante ( contrairement à un autre cinéaste qui prend pour prétexte de mettre en scène la fin du monde juste pour montrer des effets spéciaux^^.)

    L’histoire, il est vrai assez simple, passe donc au second plan, mais ce n’est nullement gênant puisque le plus important c’est de nous faire ouvrir grand les yeux pour voir Pandora, avec sa faune, sa flore, sa géographie extraordinaire et les Na’vis, grands humanoïdes à la peau bleue et aux grands yeux dorés.

    Cameron veut nous faire toucher du doigt, ressentir et comprendre cette planète et ses habitants, version idéalisée de notre monde. On s’imprègne de Pandora et on est séduit (comme le héros Jake Sully), tant et si bien qu’on se sent nettement plus du côté des Na’vis que des Humains qui apparaissent comme des conquérants fanatisés prêts à commettre un génocide. Contrairement à « Aliens, le retour » (autre film de Cameron dont quelques éléments sont habilement intégrés au film) où des Marines sont envoyés pour exterminer les monstres, les Marines sont ici les monstres exterminateurs. Le trait peut paraître forcé, surtout avec le personnage du colonel, véritable nazi dans l’âme. Cameron a souhaité être radical, ça manque peut-être de finesse, mais on ne peut pas lui reprocher d’être dans l’erreur avec sa caricature d’hommes devenus de parfaits crétins destructeurs à force d’embrigadement.

     

    Le casting est un vrai bonheur, notamment côté féminin ! J’ai adoré revoir Sigourney Weaver dans un film de Science Fiction, voir Michelle Rodriguez toujours aussi sexy, voir Zoe Saldana en exquise et attachante femme Na’vi, forte et fragile à la fois. Un élément récurrent chez Cameron d’ailleurs, les femmes qui trouvent la force pour combattre et survivre.

     

    Et j’ai aimé repenser à cet autre superbe film,  « La Forêt d’émeraude » de John Boorman, en voyant certaines scènes.

     

    Si vous vous êtes déjà plongé dans le plus célèbre des livres-univers, « Dune », vous en êtes certainement ressortis en étant un peu Fremen. Si vous entrez complètement dans Avatar, vous en ressortirez sans doute un peu Na’vi.

     

  • Mon nouveau site: La Lune Bleue...

    blue-moon-jpg.jpgCe site remplace le précédent, "Outre-rêve" en ligne depuis 2001, il avait vécu. Sur "La Lune Bleue..." vous retrouverez mes nouvelles et autres textes plus ou moins identifiés.

    Pour lire mes histoires, forcément passionantes, rendez-vous ici:

    http://jdreuille.e-monsite.com/accueil.html

    Nommé d'après l'une de mes nouvelles, j'ai découvert en tapant "La Lune Bleue" sur un moteur de recherche, que c'était aussi le nom d'un club échangiste, lol, et d'une compagnie de théâtre, entre autres. Comme quoi c'est un nom très original :p

    J'avais aussi parlé de la lune bleue du point de vue astronomique dans une précédente note.

  • L'Homme qui rétrécit - Richard Matheson

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    Après la lecture de « Le Jeune homme, la mort et le temps », j’ai enchaîné sur un autre roman de Richard Matheson, « L’Homme qui rétrécit » paru en 1956. Un grand classique de la SF que je n’avais pas encore lu.

    Le film tiré du roman, réalisé par Jack Arnold en 1957, est également un classique. L’image qui en vient immédiatement à l’esprit est le fameux affrontement entre le héros réduit à une taille de quelques centimètres et une araignée devenue gigantesque en comparaison.

    Matheson nous conte l’histoire de Scott Carey atteint d’un mal étrange qui fait diminuer sa taille de jour en jour. L’origine de ce mal se trouve dans un contact accidentel avec un brouillard radioactif (tout à fait dans l’esprit des récits de SF de l’époque) combiné à d’autres éléments.

    Mais l’essentiel n’est pas là. L’auteur se concentre surtout sur son personnage principal, le fouille psychologiquement et décrit remarquablement la détresse et la colère qu’il éprouve face à ce qu’il lui arrive.

    Scott est conscient d’être de plus en plus isolé au fur et à mesure qu’il rapetisse. Il se sent rejeté par ses proches, se demande si sa femme le considère encore comme son homme, son mari, alors que sa taille est devenue celle d’un enfant, si sa fille le considère toujours comme son père, la figure autoritaire, alors qu’il ne mesure pas plus qu’une poupée.

    Et quand il ne mesure plus que deux centimètres, prisonnier dans la cave de sa maison, totalement coupé des liens humains, qu’est-ce qui le pousse encore à vivre, à chercher quotidiennement de la nourriture (des miettes de biscuits) de l’eau (qui fuit d’une pompe) et à échapper à un prédateur mortel : une araignée qui a élu domicile dans un coin de la cave et qui est désormais aussi grosse que lui, et qui devient le monstre à tuer ?

    Roman passionnant, qui va jusqu’au bout de la réflexion qu’il propose, « L’Homme qui rétrécit » est à lire absolument :-)

    Extraits :

    « Tout aurait été tellement plus simple si son cerveau avait été une fois pour toutes débarrassé du poison de l’introspection. S’il avait pu achever sa vie comme un véritable insecte au lieu d’être pleinement conscient de chaque étape de son atroce déchéance. C’était la conscience de son rétrécissement qui faisait son malheur, pas le rétrécissement en lui-même. »

    « Tant qu’il gardait son intelligence, il restait unique. Même si les araignées étaient plus grosses que lui (…) il gardait son intelligence. Son intelligence pouvait lui valoir son salut, comme elle lui avait valu sa damnation. »